Codex Dragon age 2 : Savoir (suite)

Dragon age 2 codex Savoir



La garde civile de Kirkwall

C'est avec fierté qu'en tant que votre vicomte, j'accorde aux gardes la mission d'assurer l'autorité et l'application des lois pour que Kirkwall conserve toute son indépendance.

Nous ne serons ainsi plus jamais dépendants de la volonté de forces extérieures ou ne détournerons de sa mission l'ordre sacré avec une tache indigne de son rang. Ces fiers hommes et femmes seront des gens du peuple qui appliqueront les lois que nous auront votées en tant que société civile et unifiée. Si la menace d'une invasion venait à peser de nouveau sur notre cité, ces nobles gardes feraient appel à leurs concitoyens pour former une armée, car qui d'autre que les responsables de la loi seraient mieux placé pour rallier la volonté du peuple ?

Nous vivons une journée historique, fière Kirkwall, et je suis donc très honoré de nommer aujourd'hui le premier capitaine de la garde. Longue vie au capitaine, au service du peuple libre.

- Extrait de L'Héritage orlésien : de l'enracinement des institutions de l'oppresseur, collection des discours du vicomte Michel Lafaille assurée par Philliam, barde de son état ! -

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Kirkwall à travers les âges : chapitre 1

Aussi difficile que cela puisse sembler de nos jours, Kirkwall était jadis considérée comme le bout du monde au-delà duquel plus rien n'existe.

A cette époque, la cité s'appelait encore Emérius, en hommage à son fondateur, l'inquisiteur Emérius Krayvan. Ce n'était alors qu'un simple avant-poste à la frontière de l'Empire tévintide. Les serfs de l'inquisiteur travaillaient dans les carrières de jais pour y extraire le minerai nécessaire à la construction des majestueux temples de Minrathie. Après qu'une révolte des esclaves manqua de réduire en cendres le temple de la cité, la décision fut prise d'établir un centre pour le commerce d'esclaves à l'écart des régions plus civilisées de l'empire. (Il est néanmoins possible que ces faits aient été exagérés, dans la mesure où l'on sait que le célèbre archonte Vanarius Issar échappa de justesse à une tentative d'assassinat ourdie par un esclave elfe.)

Le nouvel avant-poste d'esclaves étant voué à amasser des richesses dépassant toutes les espérances, on raconte qu'une concurrence acharnée fit rage entre les différents prospects pendant une vingtaine d'années, transformant finalement cette zone reculée en véritable champ de bataille, et ce sans même que l'archonte n'en prenne conscience. Les inquisiteurs se livrèrent une guerre sans merci, principalement par le biais de milices composées de serfs et de mercenaires. On estime que la moitié des esclaves de l'époque moururent au cours de ces batailles avant qu'Emérius ne soit finalement choisie grâce à l'union du fils de Krayvan et de la fille de l'archonte.

En à peine une décennie, la grande forteresse fut érigée sur les falaises où Kirkwall se dresse aujourd’hui. Plus d'un million d'esclaves en franchirent les portes avant que l'Empire ne finisse par s'effondrer, nombre qui peut paraître incroyable de nos jours. La famille Krayvan prit sous son aile les trois générations suivantes d'archontes et fut l'un des piliers du prolongement de la voie impériale vers la vallée de Férelden, ce qui leur fit perdre une part considérable de leur influence politique tandis que les tribus alamarri leur opposaient résistance. A son apogée, Emérius était un vrai joyau qui n'avait rien à envier aux plus puissantes cités impériales ou aux plus grandes villes civilisées au-delà de Tévinter.

- Extrait de Kirkwall, la Cité des chaînes, du frère Génitivi, an 9:24 du dragon -

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Kirkwall à travers les âges : chapitre 2

Alors que l'Empire perdait peu à peu du terrain suite à la catastrophe du premier Enclin et aux invasions barbares qui s'en suivirent, de nombreux avant-postes de la région connue aujourd'hui sous le nom des Marches libres furent complètement isolés des principaux lieux de pouvoir. De nombreux seigneurs de guerre tentèrent de créer un royaume unique pour consolider la région, mais la résistance eut raison de leurs efforts. Emérius parvint à conserver son indépendance pendant près d'un siècle, soit jusqu'à la révolte des esclaves en 25 des anciens.

Ce n'était pas la première révolte à laquelle Emérius avait dû faire face, mais c'était toutefois la dernière. Les gardes de la cité étaient parvenus à contenir nombre de rébellions et lorsque les dirigeants de la cité avaient été renversées à l'époque d'Andrasté, cela n'avait pas duré plus d'une dizaine d'années. Le commerce d'esclaves continua, malgré le déclin de l'Empire et l'augmentation du trafic dans la Mer d'écume. La situation géographique d'Emérius en tant que cité maritime lui donna un avantage stratégique inestimable.

Quelques temps plus tard, un esclave alamarri du nom de Radun gagna en popularité et exigea de meilleures conditions de vie. Son influence grandit à tel point que les inquisiteurs le considéraient comme intouchable. Ses exigences devenant de plus en plus lourdes, les dirigeants se résolurent à le faire empoisonner. En guise de représailles, un groupe de partisans de Radun firent irruption ) la Potence pour finalement y trouver la mort. De ces évènements découla une année sanglante de rébellion permanente. La cité fut réduite en cendres et la riche Hauteville fut mise à sac. On pendit les inquisiteurs sous les acclamations de la foule. La cité fut rebaptisée Kirkwall, "kirk" signifiant "noir" pour la couleur des falaises de jais. La nouvelle cité demeura en prie à l'anarchie pendant plus d'un siècle et ses défenses s'étant amoindries avec le temps, elle finit par être prise d'assaut pour la première fois de son histoire. Loin d'être la dernière, la cité passa de mains en mains des siècles durant.
Ironie du sort, c'est également à cette époque que la rébellion renonça à son désir d’indépendance.

- Extrait de Kirkwall, la Cité des chaînes, du frère Génitivi, an 9:24 du dragon -

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Kirkwall à travers les âges : chapitre 3

Les Qunari lancèrent leur premier assaut contre Kirkwall en 7:56 des tempêtes, lors de la dernière des nouvelles Marches exaltées.

Les nations unifiées de Thédas cherchaient à repousser une fois pour toutes les Qunari du continent septentrional. Alors que les armées qunari battaient en retraite, elles tentèrent une dernière attaque désespérée : leur flotte encercla les côtes d'Amaranthine et débarqua avec force et fraca près de la cité marchéenne d'Ostwick. Leur objectif était de prendre d'assaut les cités d'Osterburg et de Kirkwall, afin de bloquer les routes vers le nord et de contrôler le trafic maritime de la Mer d'écume en provenance d'Orlaïs, respectivement. Ils souhaitaient ainsi bloquer l'approvisionnement des armées de Thédas menant l'assaut contre Riveïn. Bien que l'attaque d'Osterburg fût un échec, les Qunari frappèrent Kirkwall au beau milieu de la nuit dans une démonstration extraordinaire de magie grâce à la présence de leurs mages Saarebas. Les fortifications de la cité ne résistèrent pas et celle-ci tomba aux mains des Qunari. Pendant quatre ans, Kirkwall connut l'occupation la plus violente de son histoire.

Les écrits témoignant de cette époque sont rares et ce n'est qu'une fois la cité libérée de l'emprise des Qunari que leurs méfaits furent enfin révélés : enlèvements d'enfants, conversion forcée à la religion des Qunari, travaux forcés, etc. Comble de l'ironie, il s'avère que l'ancien quartier des esclaves de la Basseville, resté intact depuis des siècles, offrait aux Qunari les conditions idéales pour contrôler les habitants de la cité.
Lorsque le célèbre chevalier orlésien, Sir Michel Lafaille, entra dans la cité après avoir vaincu les défenses qunari, il écrivit ces mots : "Kirkwall regorge d'hommes et de femmes au regard vide, que l'on a privés de tout libre arbitre". Nommé premier vicomte de la cité par l'empereur en 7:60 des tempêtes, il se donna comme priorité d'éradiquer tout conditionnement religieux. Ses descendants ayant eux-mêmes joui d'une certaine popularité, le titre de "vicomte" fut conservé pour tous les dirigeants de Kirkwall, quelles que soient leurs origines, après que la cité se fut enfin révoltée contre la loi orlésienne en 8:05 des bontés.

- Extrait de Kirkwall, la Cité des chaînes, du frère Génitivi, an 9:24 du dragon -

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Kirkwall à travers les âges : chapitre 4

La famille Threnhold assura tristement le contrôle de la cité dès le début de l’Ère du dragon, moins d'une semaine après que Maric Theirin eut repris à Orlaïs le trône de Férelden.

Ces évènements ayant été suivis d'une guerre civile à Antiva (l'ère funeste des "Trois Reines") et d'un coup d'Etat dans l'Empire tévintide, nombreux furent ceux à considérer que l’Ère du dragon, il se révéla encore pire.

Les habitants de la cité étaient accablés d'impôts et Perrin Threnhold utilisa les anciennes chaînes s'étendant des jumeaux se dressant dans le port de Kirkwall (inutilisées depuis les nouvelles Marches exaltées) pour bloquer le trafic maritime et imposer des taxes exorbitantes aux navires orlésiens. Suite à la fermeture du passage de la Mer d'écume, l'Empire menaça d'envahir la cité et, pour la première fois, la Chantrie fit appel aux templiers pour forcer la main du vicomte. Jusque-là, les templiers n'avaient jamais rien entrepris pour s'opposer aux Threnhold, même si en tant que plus grande force armée de Kirkwall, ils auraient pu intervenir bien avant. L'unique mention de ces évènements par le chevalier-capitaine Guylian figure dans une lettre adressée à la Divine Beatrix III : "Nous n'avons pas vocation à intervenir dans les affaires politiques de la cité. Notre rôle est de la protéger de la magie, pas de la protéger d'elle-même". La Divine, en tant que proche amie de l'empereur, ne partageait certainement pas cet avis.

En réponse à cela, le vicomte Perrin forma une armée de mercenaires pour se débarrasser des templiers. Ils envahirent la Potence et pendirent le chevalier-capitaine Guylian haut et court, provoquant une série d'affrontements qui se conclurent par l'arrestation de Perrin et la fin de l'emprise de sa famille sur la cité. Les templiers furent acclamés comme des héros, et malgré leur souhait de ne pas intervenir dans les affaires de Kirkwall, cette responsabilité leur incombait désormais. Le chevalier-capitaine Mérédith nomma alors le seigneur Marlowe Dumar "Vicomte de Kirkwall" en 9:21 du dragon et exerça dès lors une influence positive sur la cité.

- Extrait de Kirkwall, la Cité des chaînes, du frère Génitivi, an 9:24 du dragon -

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Les sermons de Divine Rénata I

La fragilité de la volonté mortelle est la grande faille de tous les enfants du Créateur. Nous négocions notre honneur comme s'il s'agissait de la plus basse des monnaies ; nous ne comprenons pas le sens de l'intégrité ni sa véritable valeur. C'est cette ignorance qui a engendré le péché originel.

Chacun de nous, un jour ou l'autre, s'est dit : "à quoi bon préserver mon intégrité ? Je ne suis qu'un simple mortel. Je suis faible de nature." Aveugles que nous sommes ! Il n'a fallu que la vertu d'une esclave pour détruire l'Empire tévintide ; que le déshonneur d'un homme pour détourner de nous le regard du Créateur. En vérité, je vous le dis : seule l'intégrité de notre coeur nous rendra Son amour. C'est là le seul pouvoir qui nous permettra jamais de changer ce monde en bien ou en mal.

- Tiré d'un sermon sur l'intégrité -

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Vallaslin : lettres de sang

Après ma rencontre avec les elfes dalatiens sur la route du Névarra, j'étudiai le moindre ouvrage sur les elfes qui me passait sous la main. Je compulsai mythes, légendes, Histoire pour tenter de séparer le bon grain de l'ivraie. Mais les livres ne disent pas tout ; je savais que pour comprendre véritablement les Dalatiens, il me faudrait partir à leur rencontre, ce qui rétrospectivement était une idée catastrophique. A ma décharge, j'étais jeune et quelque peu éméché lorsque l'idée surgit dans mon esprit. Hélas, même après avoir cuvé, elle continuait à me séduire et refusait obstinément de quitter mes pensées.

Après que l'idée eut érodé ma résolution pendant plusieurs mois, je finis par céder et me mis en quête des Dalatiens. Des semaines durant, j'errai à travers les forêts qui bordent Orlaïs, avant de découvrir - ou plutôt d'être découvert par - un chasseur dalatien dont j'avais maladroitement activé un piège ; soudain, je me retrouvai suspendu à un arbre, une corde autour des chevilles.

Me voilà donc sans défense, cul par-dessus tête, la culotte présentée à la ronde. Ma situation peut prêter à rire aujourd'hui, mais je puis dire en toute franchise que je ne l'eus pas souhaitée à mon pire ennemi. Par chance, mon bourreau retint son bras, peut-être interloqué par mes pitreries : que peut-on craindre d'un humain suspendu comme un animal qu'on égorge ?

Il s'assit donc, alluma un petit feu et se mit à dépecer le cerf qu'il venait de prendre. Bientôt, je trouvai le courage de parler. Je jurai mes grands dieux que je ne venais pas lui faire du mal, ce à quoi il répondit en riant que si j'en avais eu l'intention, j'avais échoué dans les grandes largeurs. Pour finir, nous en vînmes à converser ; et par converser, j'entends que je lui posais des questions auxquelles il daignait parfois répondre.

Seuls une poignée de Dalatiens, me dit-il, cherchaient activement les voyageurs humains pour les dépouiller. La plupart des siens ne demandaient qu'à ce qu'on les laissât en paix. Il semblait d'avis que châtier les humains pour les exactions de leurs ancêtres ne conduirait qu'à plus de violence. Je l'interrogeai à propos des tatouages élaborés qui ornaient son visage ; il les désigna comme ses vallaslin, ses "lettres de sang". Les siens symbolisaient Andruil la chasseresse, l'une des divinités elfiques les plus révérées. Il m'apprit que les Dalatiens se marquent afin de se rendre différents des humains et de ses congénères qui ont choisi de vivre sous tutelle humaine. Les vallaslin rappellent à son peuple que plus jamais ils ne doivent abandonner leurs croyances.

Quand il eut fini de dépecer le cerf, il coupa la corde qui me retenait. Le temps que je me redresse et que je surmonte les vertiges qu'avait entraînés le reflux du sang quittant ma tête, il avait disparu.

A mes lecteurs, je déconseille de partir en quête des Dalatiens. J'eus beaucoup de chance de rencontrer mon interlocuteur et de m'en tirer indemne. Peut-être le Créateur veille-t-Il sur ceux qui recherchent le savoir d'un coeur franc ; j'aime à penser que c'est le cas.

- Extrait de A la recherche du savoir : carnets de voyage d'un érudit de la Chantrie de frère Génitivi -

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Dame Amandine du Val

Dame Amandine du Val fit son entrée à la cour de l'Empereur Corentin à l'âge de 15 ans seulement et, de l'avis général, elle y fit forte impression. Ses cheveux d'or, ses yeux expressifs ainsi que sa distinction lui attirèrent les bonnes grâces de tous. La soeur de l'empereur, dame Charlotte, écrivit :

"La jeune Amandine est un vrai délice ! Sa perspicacité n'a pas d'égal et ses pieds délicats virevoltent à travers la salle de bal...Elle est tel un doux matin de printemps venu sourire à notre cour fatiguée."

Cette admiration pour la jeune Amandine ne dura qu'un temps, cependant. Un an à peine après son arrivée, elle tomba sous le charme d'un barde qui lui enseigna l'art du combat, entre autres choses. Jeune et agile, Amandine maniait l'épée avec une habileté déconcertante. Assoiffée d'amour et d'aventure, elle s'enfuit de la cour, vêtue en homme. Dans les années qui suivirent, Amandine prit la mer, se fit bandit de grands chemins, puis courtisane. Elle fut également fiancée au cousin de l'empereur.

A l'âge de quarante-quatre ans, Amandine entra dans les ordres. Elle y passa la fin de sa vie et mourut dans le repentir.

-- Extrait de La galerie des bandits, portraits retranscrits par Dame Vilhelmina Bonnechance

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Amgeforn : le cloaque

Vous qui devez servir sous le ciel vide, vous vous dressez entre ce poison et la Pierre. Les ancêtres s'en souviendront alors que tout le monde aura oublié votre nom. Souvenez-vous de votre serment : vous devrez le tenir même au-delà de la mort. Soyez vigilant.

Vous saurez si le Pestilent se réveille par ces signes : l'air sera vicié par l'odeur de la putréfaction. Vous entendrez un son semblable à un roulement de tambours. Namrevlis le Profanateur essaiera d'affaiblir votre volonté et vous forcera à porter l'orbe en dehors d'Amgeforn, mais vous devrez tenir bon.

Voilà le devoir sacré qui ne doit être abjuré, de crainte que la Pierre ne succombe au poison et à la mort.

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Amgeforn : le veilleur silencieux

A chaque génération, un guetteur sera choisi au sein de la caste guerrière. Il montera la garde jusqu'à sa mort.

Seule la vigilance constante des enfants de la Pierre peut maintenir à distance la malveillance de Namrevlis. L'exil sous le soleil est un fardeau terrible à porter, mais ce sacrifice, cet amgeforn, assurera l'immunité de la Pierre à jamais.

Valos astredum.

- Par décret de la Haute Ilona

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Amgeforn : le Fétide

Nous l'appelions Namrevlis. Le Pestilent. Il dévorait les thaigs, transformant nos plus belles oeuvres en déchets nocifs. Ils dévoraient vifs nos guerriers, transformant leurs corps en boue infâme et, lorsque sa faim n'était pas satisfaite, ils dévoraient les os de nos ancêtres.

Par son toucher infectieux, il transmettait le poison, la souillure et la profanation. La Pierre elle-même en était menacée. Les façonneurs l'emprisonnèrent, l'enchainant avec du lyrium éclaboussé du sang d'une centaine de guerriers. Mais au sein de l'orbe, mourant de faim, il attendait son heure.

Nous l'avons emmené ici, dans les terres désolées de la surface, où rien de ce qu'il peut menacer n'a de valeur.
La Pierre vivra. Elle le doit. Nous avons juré de la défendre à tout prix contre le Fétide.

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Les Ben-Hassrath

Les hommes-vaches ne tuent pas leurs prisonniers. Les Qun exècrent le gaspillage et les hommes représentent, à leurs yeux, une marchandise de valeur. Plutôt que de périr, nous fûmes faits prisonniers dans un camp de travail dirigé par les Ben-Hassrath. Ils nous traitèrent de "kabethari" (simples d'esprit) et c'était là où nous devions être convertis au Qun.

Les installations n'avaient rien de comparable avec celles de la Taverne d’État de Minrathie mais nous n'en espérions pas tant. Notre dortoir était farouchement gardé et nous n'en espérions pas tant. Notre dortoir était farouchement gardé et nous recevions trois repas par jour composés exclusivement d'un porridge fade mais nourrissant. De l'eau ainsi que du thé fort et non sucré étaient également mis à notre disposition.

Les Ben-Hassrath ne sont pas recrutés en fonction de leur sexe, ce qui m'a singulièrement étonné. J'avais toujours entendu dire que, chez les Qunari, les femmes ne pouvaient accomplir les mêmes tâches que les hommes. Cependant, en y réfléchissant, ce choix prend tout son sens. Les Ben-Hassrath sont en charge de la "rééducation" et de l'intégration des peuples conquis.
D'après mon expérience, les femmes, tout comme les hommes, établissent un meilleur contact avec les représentants de leur sexe. En ce sens, il est judicieux de choisir des femmes pour la rééducation des femmes et des enfants et des hommes pour celle des hommes.

Les Ben-Hassrath n'ont jamais fait preuve de cruauté, ce qui était tout à leur honneur. Bien que fermes, ils se sont toujours montrés raisonnables. J'entrais dans leur jeu, répétant ce qu'ils nous enseignaient mais gardant au fond de mon coeur les valeurs qui avaient bercé mon enfance.

D'autres ne furent pas aussi rusés. certains de mes comparses résistèrent à l'endoctrinement, refusant même de feindre d'y plier. Les Ben-Hassrath perçoivent la rébellion et le mécontentement comme des maladies pouvant être soignées. Ils emmenèrent ces hommes aux temples "viddathlok", destinés aux soins et à la convalescence. Je ne sais ce qu'il s'y passait, mais les hommes qui en revinrent étaient comme métamorphosés.

Certains n'en réapparurent jamais. Je ne peux que supposer que le "traitement" n'avait pas fonctionné.

-- Extrait des mémoires d'un soldat impérial capturé en mer

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Une bibliothèque d'honneur

C'est non sans flair que le duc Prospère de Montfort a offert un toit à la considérable bibliothèque de l'exilé Esme de Jolie, bibliothèque comptant, parmi ses nombreux ouvrages sur la courtoisie, les très convoités tomes de la Préséance à la Cour rédigés par les érudits dévoués des intimes de Sa Majesté.

C'était là un acte de charité fait à un ancien ennemi qui, tout en lui permettant d'acquérir une influence considérable, n'a pas été exempt de frais de livraison. De Montfort en a fait abstraction avec son élégance habituelle, insistant sur le fait qu'il acceptait ce fardeau sans se soucier de l'influence ainsi gagnée. "C'est un honneur d'être honoré lorsque la littérature en ressort grandie. De Jolie peut dormir sur ses deux oreilles en sachant que je conserve ses précieux ouvrages en sureté, à l'abri des regards. Si, dans un avenir lointain, il se voit autorisé à traverser la frontière orlésienne, peut-être pourra-t-il demander à les voir."

- Une bibliothèque d'honneur : notes sur la répartition des biens d'Esme de Jolie, le banni, retranscrit et édité par Delsea Veland au service du duc Prospère de Montford

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Calendrier de Thédas

Pour la majorité des honnêtes gens, les détails de notre calendrier n'ont guère d'importance et ne leur servent qu'à savoir quand auront lieu les Chavandes, quand il faut s'attendre à ce qu'il neige et quand les récoltes doivent prendre fin. La nomenclature des années n'est utile qu'aux historiens et aux percepteurs ; d'ailleurs, rares sont ceux qui pourraient dire pourquoi notre ère actuelle est celle du dragon.

Nous sommes en 9:30 du dragon, trentième année de la neuvième ère depuis le couronnement de la première Divine chantriste.

Chaque ère dure précisément 100 ans et le nom de la suivante est choisi lors de la 99e année. Les érudits de Val Royeaux conseillent alors la chantrie selon les augures qu'ils ont observés et les autorités chantristes délibèrent des mois durant sur ces recherches, avant que la Divine n'annonce le nom de l'ère imminente. Il s'agit, dit-on, d'un présage de ce que sera le sort de Thédas au cours du siècle suivant.

L'ère actuelle ne devait pas être celle du dragon. Dans les derniers mois de l'ère des bontés, la chantrie se préparait à annoncer l'ère du soleil, symbole de l'Empire orlésien en pleine expansion dans le sud de Thédas et contrôlait à la fois Férelden et l'actuel Névarra. Ce devait être la reconnaissance de la gloire impériale orlésienne.

Mais à la veille de la bataille de la Dane, point critique de la rébellion en Férelden, un singulier évènement se produisit : un dragon-sire prit son essor, semant la dévastation sur son passage. L'on croyait ces créatures pour ainsi dire étientes depuis les chasses aux dragons du Névarra, et selon les témoignages, la vue de cet immense animal qui prenait son envol des Dorsales de givre était aussi majestueuse que terrifiante. Tandis qu'il mettait à sac la contrée en quête de nourriture, Divine Faustine II prononça brusquement l'ère du dragon.

Certains y ont vu un soutien à Orlaïs dans la bataille contre Férelden, car le dragon est l'une des armes du blason des Dufayel dont est issu le roi Meghren, le "roi usurpateur" de Férelden. Que ce fût ou non le cas, le dragon porta son carnage du côté orlésien des Dorsales de givre, où il fit des centaines de victimes et en contraignit des milliers d'autres à fuir vers la côte septentrionale. Les rebelles féreldiens remportèrent la bataille de la Dane, ce qui leur vaudrait leur indépendance.

Beaucoup estiment donc que ce nom est annonciateur de changements violents et radicaux qui affecteront l'ensemble de Thédas. cela reste à voir.

- Tiré du Théologien studieux de frère Genitivi, érudit chantriste, 9:25 du dragon -

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Les Chevaliers

J'ai souvenir d'avoir assisté à la parade de chevaliers dans une grande avenue de Val Royeaux étant enfant. De fringants combattants chevauchant des montures en armures, brandissant des fanions claquant dans le vent. Je n'ai jamais oublié cette image.

La majeure partie de l'aristocratie orlésienne descend de chevaliers. Rejoindre la chevalerie et vouer sa vie à l'empire est sans conteste le meilleur moyen de gravir l'échelle sociale. C'est le choix incontournable pour tout noble souhaitant acquérir des terres et pour les enfants de la noblesse dépourvus d'héritage.

La chevalerie accueille aussi bien les hommes que les femmes, bien qu'il soit rare qu'une femme se tourne vers les affres de la vie de chevalier au détriment des joies de la vie de famille ou de la paix apportée par la Chantrie. Celles qui choisissent cette voie marchent dans les pas de la première femme chevalier, Aveline, bien qu'il faille espérer qu'elles ne rencontrent pas le même destin funeste qu'elle.

Malheureusement, certains membres de l'ordre abusent de leur pouvoir pour commettre les pires atrocités que nous ne citerons pas ici. Tout Orlésien qui se respecte reconnaîtra volontiers que ceux-là ne sont pas de véritables chevaliers. Un jour, ils répondront de leurs actes devant le Créateur en personne.

- Extrait de Orlaïs : une histoire moderne, de la Révérende Mère Laeticia

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Les elfes citadins

Lorsque la sainte Marche exaltée sur la Dalatie provoqua la dissolution du royaume elfe, un grand nombre d'entre eux se retrouvèrent sans foyer. Divine Rénata I déclara alors que tous les pays loyaux envers la Chantrie devaient accorder asile aux elfes en leur sein ; déclaration qui, après les atrocités que les elfes avaient commises à Aunevermes, témoignait de l'extrême charité de la Chantrie. Une condition toutefois à cela : les elfes devaient abandonner leurs dieux païens et vivre sous la tutelle de la Chantrie.

Certains des elfes refusèrent notre bienveillance et se liguèrent pour former les elfes dalatiens, ces nomades qui vivent fidèles à leurs traditions et à leur haine des humains. A ce jour encore, les Dalatiens terrorisent ceux d'entre nous qui s'approchent trop de leurs camps. Toutefois, la plupart des elfes comprirent que le plus sage était de vivre sous la protection des humains.

Ainsi donc, les elfes furent accueillis en nos cités. Nous les invitâmes en nos maisons et leur donnâmes labeur, qui de domestique, qui d'ouvrier agricole. Ici, à Dénérim, les elfes possèdent même leur propre quartier, gouverné par un elfe. La plupart sont devenus des membres productifs de la société, mais il subsiste parmi la communauté elfe une minorité d'insatisfaits. Ceux-là nous jettent leur mécontentement au visage en troublant l'ordre public de toutes les façons qu'ils trouvent.

- Tiré de "Férelden : folklore et Histoire" de soeur Pétrine, érudite chantriste -

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Culture du bascloitre

Les bascloîtres existent depuis qu'elfes et shemlens ont partagé leurs terres. Le nôtre n'est pas le plus mal loti : on dit qu'à Val Royeaux, dix mille elfes vivent dans un espace pas plus grand que le marché de Dénérim. Leurs murs sont paraît-il si hauts que la lumière n'atteint pas le vhenadahl avant midi.

Mais ne soyez pas trop prompts à abattre les murs et vous en prendre aux gardes : ils sont là plus pour nous protéger que pour nous enfermer. Après tout, nous ne sommes pas obligés de vivre ici ; parfois, la fortune sourit à une famille, qui achète une maison sur les quais ou en périphérie. Si la chance est de leur côté, ceux-là reviennent au bascloître lorsque les pillards démolissent leur maison. Sinon, ils rejoignent la fosse commune.

En ce lieu, nous sommes une famille. Nous nous entraidons. En ce lieu, nous faisons notre possible pour nous rappeler les traditions d'antan. Les oreilles aplaties qui nous ont quittés ont tout perdu : eux qui ne seront jamais humains, ils ont pourtant cessé d'être elfes. Où se retrouvent-ils ? Nulle part.

- Sarethia, hahren du bascloître de Hautecime -

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Arlathann - 1re partie

Du temps où les ères ne portaient ni nom, ni chiffre, notre peuple était glorieux, éternel, inaltérable. Comme le grand chêne, ils manifestaient constance dans leurs traditions, force dans leurs racines et un essor perpétuel vers les cieux.

La précipitation n'a pas lieu d'être lorsqu'on a l'éternité devant soi. Leurs cérémonies de culte duraient des mois. Toute décision nécessitait des décennies de débats. Une initiation pouvait durer des années. De temps à autre, nos ancêtres sombraient dans un sommeil de plusieurs siècles, sans mourir pour autant, car nous savions qu'ils arpentaient l'Immatériel en songe.

En ces temps, notre peuple appelait la contrée Elvhenan, soit "les terres de notre peuple" dans l'ancien langage ; par extension, ils utilisaient aussi ce terme pour se désigner. Au centre du monde, l'immense cité d'Arlathann, lieu de savoir et de débat où les plus sages des anciens elfes se retrouvaient pour partager leurs connaissances, retrouver de vieux amis et résoudre des désaccords qui duraient depuis des millénaires.

Mais alors que nos ancêtres étaient pris dans le cycle éternel des ères, d'une vie qui, à nos yeux, se déroulait avec une lenteur insoutenable, le monde au-delà des forêts luxuriantes et des arbres immémoriaux était en plein changement.

Les humains, d'abord, arrivèrent de Par Vollen au nord. Appelés shemlens ("êtres vifs") par les anciens, c'étaient de bien pitoyables créatures à la vie éphémère. Lorsqu'ils rencontrèrent les elfes pour la première fois, les humains étaient bravaches et belliqueux, prompts à s'emporter et plus encore à dégainer, trop impatients pour l'allure sereine de la diplomatie elfe.

Mais les humains apportèrent avec eux pire que la guerre : nos ancêtres se révélèrent vulnérables aux maladies humaines. Pour la première fois de notre Histoire, des elfes mouraient de causes naturelles. En outre, ceux qui s'étaient employés à marchander et négocier avec les humains s'aperçurent qu'ils vieillissaient, affectés par leur vie impulsive et effrénée. Beaucoup crurent que leurs dieux les avaient jugés indignes de leur longue vie et leur avaient fait partager le sort des shemlens. Nos ancêtres en vinrent à considérer les humains comme des parasites, tout comme les humains considèrent aujourd'hui les nôtres qui vivent parmi eux. Les anciens elfes entreprirent immédiatement de fermer Elvhenan aux humains, de crainte que cette accélération de leur métabolisme ne marquât la fin de leur civilisation.

- La chute d'Arlathann, d'après la tradition orale de Gisharel, Archiviste du clan dalatien Ralafeïrin -

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Arlathann - 2e partie

Qu'est-il advenu d'Arlathann, me demandez-vous ? Las, nous n'en savons rien. Même nos dépositaires du savoir d'antan ne possèdent aucune archive à ce sujet. Nous ne disposons que de comptes-rendus des jours avant la chute et d'une fable évoquant le bon plaisir des dieux.

Le monde humain changeait alors même que les elfes sommeillaient. De clans et tribus épars était né le puissant Empire tévintide qui, pour une raison inconnue, partit à la conquête d'Elvhenan. Quand ils envahirent la grande Arlathann, notre peuple, redoutant la maladie et la perte de son immortalité, décida de fuir plutôt que de prendre les armes. Fort de sa magie, de ses démons et même de ses dragons, l'Empire tévintide marcha sur Arlathann sans rencontrer de résistance, détruisant demeures, galeries et amphithéâtres millénaires. Les nôtres furent parqués comme des esclaves et la promiscuité avec les humains accéléra leur métabolisme jusqu'à tant que chaque captif devînt mortel. Les elfes invoquèrent leurs dieux, mais en vain.

Nos ancêtres ont laissé la légende suivante pour expliquer le silence des dieux : Fen'Harel, le grand loup, seigneur des duperies, approcha les dieux du bien et du mal pour leur proposer une trêve. Les dieux du bien acceptaient de s'isoler dans les cieux, ceux du mal de s'exiler dans l'abîme, pour ne jamais plus pénétrer en terre adverse. Mais les dieux ne savaient pas que Fen'Harel comptait les trahir ; lorsqu'ils s'aperçurent de son stratagème, ils étaient confinés dans leur royaume, incapables d'interagir avec le monde des mortels. A n'en pas douter, il s'agit d'une fable, mais les elfes qui voyagent dans l'Après affirment que Fen'Harel hante toujours le monde des rêves pour veiller à ce que jamais les dieux ne quittent leur prison.

Toujours est-il qu'Arlathann était tombée devant ces mêmes humains qui n'étaient que vulgaires nuisibles aux yeux de nos ancêtres. Il est dit que les inquisiteurs tévintides usèrent de leur immense pouvoir destructeur pour forcer le sol à engloutir Arlathann tout entière, au mépris d'éternités de connaissances, de culture et d'art. Tout le savoir des elfes n'était plus que souvenirs.

- La chute d'Arlathann, d'après la tradition orale de Gisharel, Archiviste du clan dalatien Ralafeïrin -

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Les elfes dalatiens

Un jour viendra où les empires humains s'effondreront. Nous en avons été témoins à de multiples reprises. D'ici-là, nous nous cantonnons à nos contrées sauvages ; nous élevons les hahl, construisons nos aravels et restons toujours en mouvement pour nous prémunir des humains. Nous tâchons de rester fidèles à nos traditions, de réapprendre ce que nous avons oublié.

Nous invoquons les dieux d'antan, bien qu'ils ne répondent pas et n'aient pas entendu nos appels depuis la chute d'Arlathann, dans l'espoir qu'un jour ils se souviennent de nous : Elgar'nan le doyen du Soleil, Lui qui destitua son père, Mythal le protecteur, Fen'Harel le grand loup, Andruil la chasseresse, Falon'Din l'ami des morts, Dirthamen le gardien des secrets, Ghilan'nain la mère des hahl, June le maître des façons et Sylaise le veilleur des foyers.

Nous nous assemblons tous les dix ans pour l'Arlathvenn, afin de perpétuer les récits d'antan ; car quand les royaumes humains auront disparu, nous devrons être prêts à enseigner aux autres ce que signifie être elfe.

- D'après la tradition orale de Gisharel, Archiviste du clan dalatien Ralafeïrin -

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Portrait de la Douairière

Les Orlésiens ont un proverbe : "Vous devez danser avec la douairière si vous voulez faire partie du Jeu".

Aux oreilles d'un étranger, cela pourrait s'apparenter à un simple dicton. Dans les faits, Dame Mantillon la douairière s'est illustrée comme étant l'un des membres les plus influents de la cour impériale pendant près de trente ans et personne n'accède au Jeu sans s'être au préalable attiré ses faveurs. De nombreuses rumeurs planent sur elle. Elle aurait été la maîtresse de l'Empereur Florian et l'aurait fait assassiner. Elle aurait placé l'impératrice Célène sur le trône, aurait tué un rival d'une simple réprimande. Elle règnerait sur Orlaïs en coulisses...

Une chose est certaine, cependant, si vous souhaitez grimper les échelons à Orlaïs, demandez à la douairière de bien vouloir vous accorder une danse.

- Extrait de Un guide de la bonne société, de dame Alcyone

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Dumat, le dragon du silence

Le plus puissant des anciens dieux, Dumat était connu sous le nom de dragon du silence, car ses serviteurs faisaient voeu de mutisme. Les récits de la Chantrie affirment que c'est lui qui a enseigné au premier inquisiteur, l'archonte Thalsian, les pouvoirs de la magie du sang. On raconte que ce sont les serviteurs de Dumat qui auraient pénétré dans la Cité d'Or, la corrompant de leur présence.

Les érudits actuels remettent en cause le statut divin des anciens dieux, se demandant s'ils n'étaient pas simplement une race plus avancée de dragons-sires, doués de magie et de parole, qui auraient été adulés par les anciens Tévintides. Que cette histoire soit vraie ou pas, Dumat fut également le premier Ancien dieu emprisonné à avoir été découvert par les engeances, donnant ainsi naissance au premier archidémon, la force monstrueuse qui mena au 1er Enclin.

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Le Carta

Les nains parias d'Orzammar n'ont que peu de perspectives d'avenir. Poussés à vivre dans des ruines croulantes à l'orée économique et sociale de la puissante capitale naine, nombreux sont ceux à se tourner vers la mendicité, la prostitution ou le crime.

Tout comme les fleuves finissent par se jeter dans la mer, tous les parias qui optent pour le crime finissent par intégrer le Carta. Le héros de Férelden décima les rangs de cet ancien cartel alors qu'il recrutait les nains pour l'aider à défaire l'archidémon Urthëmiel. Incapable de recouvrer l'influence qu'il avait auparavant à Orzammar, le Carta porta son attention "plus haut". Il constitua des escouades de nains qui investirent la surface et organisèrent des réseaux de contrebande d'armes, de lyrium, d'articles de luxe, d'esclaves et d'autres marchandises entre la capitale naine et les terres humaines.

Malgré la prospérité de leur commerce, les parias demeurent violents et prêts à tout. Sans dirigeant pour contenir leurs excès, ils ont abandonné jusqu'à la dernière once d'honneur nain, n'ont aucune parole, trahissent leurs alliés et se montrent malhonnêtes en affaire.

- Extrait de La Pierre et ses enfants : les nains de l’Ère du Dragon, par frère Génitivi -

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La famille Amell

N'est-ce pas triste, ce qui est arrivé aux Amell ?
J'entends encore Grand-mère parler des bals que le seigneur Aristide tenait en leur propriété ; des violonistes et des danseurs antivans venus d'Afsaana... Il dépensait sans compter. Nul n'aurait manquer la fête à moins de se sentir indigne de l'invitation !

Et puis, il fallut que cette pauvre Revka accouche de cet enfant. Des prédispositions à la magie dans l'une des familles les plus influentes de Kirkwall ? Et les templiers qui envisageaient de nommer le seigneur Aristide vicomte suite à l'arrestation de Threnhold ! L'ampleur du scandale s'il avait été choisi ! La famille se débarrassa de l'enfant en le confiant au Cercle. Après cet évènement, la bonne fortune fuit définitivement les Amell. Léandra s'envola avec un mage féreldien, puis Damion fut accusé de contrebande. Le malheureux seigneur Fausten manqua de ruiner sa famille en voulant faire tomber les charges qui pesaient contre lui. D'après ce que j'ai cru entendre, le vicomte Marlowe n'espérait qu'une chose : se débarrasser de la famille Amell une bonne fois pour toutes. Et n'y parvint-il pas brillamment ?
Lorsque le seigneur Fausten tomba malade, ne restait des Amell que le jeune Gamlen et une montagne de dettes.

J'ai parlé à Dulci, l'autre jour. Il semblerait que Gamlen vive dans une cahute de la Basseville, comme ces miséreux que l'on évite en traversant la chaussée ! Et ne parlons pas du domaine...

Mère dit qu'il est important de se souvenir des Amell, car cet odieux destin pourrait être celui de n'importe qui. Vous savez ce que l'ont dit : "La bonne fortune d'un Marchéen va et vient avec la marée". Si vous voulez mon avis, ce n'est qu'une mésaventure de plus que la magie a fait souffrir aux honnêtes gens.
Andrasté vienne en aide à cette pauvre famille, quoi que lui réserve l'avenir.

- Extrait d'une lettre rédigée par dame Amélie de Montfort

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La première engeance

Les déchus, les démons qui se prenaient pour des dieux, commencèrent à murmurer à l'oreille des hommes depuis leur tombe souterraine. Ainsi, les hommes de Tévinter les entendirent et bâtirent des autels pour vénérer à nouveau les dieux prétendants. En retour, on leur chuchota les secrets de la magie la plus noire.

Cependant, les faux dieux ne désiraient pas seulement être vénérés.

Ils exhortèrent les inquisiteurs à faire preuve d'encore plus de perversité, et les récompensèrent par la puissance et bien plus encore. L'arrogance devint la norme dans les terres de Tévinter, une chose intenable et insatiable qui dévorait toutes les âmes. Pour satisfaire cette pulsion, et poussés par leurs dieux, les seigneurs mages prirent d'assaut la Cité d'Or, le coeur de toute création, afin de s'emparer du pouvoir du Créateur.

Grâce à une magie mêlant le sang et le lyrium, les Tévintides envahirent la demeure du Créateur. Mais ils n'y trouvèrent pas le pouvoir qu'on leur avait promis.

En pénétrant dans la Cité du Créateur, ils l'avaient souillée de leurs pêchés. L'or se noircit et ils furent violemment expulsés du monde des songes vers le monde réel. Corrompus par leur crime et trans formés en monstres par leur magie, ils s'enfuirent sous terre, incapables de supporter la lumière du jour. Ainsi naquirent les premières engeances.

- Oraisons 8:21-27, Psaumes des transfigurations

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Le mystère de Kirkwall

Les témoignages du Tévinter ancien sont certes rares, mais Kirkwall, jadis haut lieu de la traite des esclaves de l'empire, recèle maints trésors de l'histoire.

Quelles réponses nous attendent à Kirkwall ? Pourquoi chercher ici plutôt qu'à Perivantium ou à Vol Dorma ? L'empire garde farouchement ses secrets et bien que l'ère des inquisiteurs soit révolue, notre quête est périlleuse. Ici, sur les quais de la Potence, nous renouvelons notre serment.

Si nous venions à échouer, partez en quête des symboles du Trio.

- Une lettre à peine visible trouvée sous un pavé. elle porte d'étranges symboles ainsi que la signature "le Trio" -

Le vicomte devient méfiant, mais le pot de vin que nous avons versé nous a ouvert les portes des archives interdites. Nous aurions mieux fait de garder cet argent, car nous n'avons trouvé que très peu de témoignages de l'ère impériale.

Lorsque les esclaves se sont révoltés, ils ont pourchassé les inquisiteurs et mis le feu à la cité ; ou en tout cas à tout ce qu'elle contenait de combustible. Nous avons découvert Un texte qui décrit comment les rues étaient jonchées de parchemins et de livres de feu.

Notre quête est-elle utile ? Les esclaves ont-ils détruit la réponse que nous cherchons ? Alors que les armées de Maférath marchaient sur l'empire, on envoya ici trois inquisiteurs accompagnés de leurs légions. Ils n'arrivèrent jamais à destination, mais pourquoi ce lieu précis ? Que venaient-ils chercher ?

- Derrière un panneau portant d'étranges symboles. C'est signé "le Trio" -

Nos suppositions étaient exactes. Les carrières de Kirkwall ont été découvertes après le sac et la fondation de la cité par l'empire. Ils ont trouvé les richesses minières mais pas les autochtones. D'après les textes, on ne peut pas dire avec précision qui vivait ici avant l'arrivée des Tévintides ; certains désignent les Alamarri, d'autres les Daefad. Notre seule certitude est qu'il s'agissait de barbares qui n'avaient que peu d'intérêt pour les métaux des collines.

Alors comment expliquer un tel déploiement de forces de la part de l'empire ? La théorie du frère Mikhel selon laquelle le port naturel présentait un intérêt stratégique est pleine de bon sens, mais il s'agit des inquisiteurs, et non d'hommes comme les autres. Pourquoi se soucieraient-ils d'un obstacle aussi trivial que l'océan ? Les guerres avec les Alamarri ne devaient pas commencer avant plusieurs siècles.

Chaque indice que nous découvrons ne fait que soulever De nouvelles questions, mais nous n'abandonnerons pas.

- Sous une pile de pierres portant d'étranges symboles. c'est signé "le Trio" -

On peut trouver des choses tout à fait surprenantes dans les ruelles de la Basseville. D'inestimables recueils savants s'achètent pour une poignée d'or : le Cantique de l'archonte Lovias, un chapitre complet du Compendium de minuit. On pensait certains de ces ouvrages perdus à jamais !

Après vérification, je suis en mesure d'affirmer qu'ils sont on ne peut plus authentiques. Les receleurs n'ont pas la plus petite idée de la valeur de ce qu'ils vendent. D'où viennent ces livres ?

Après plusieurs tentatives infructueuses, j'ai trouvé la réponse à cette question dans les entrailles de la cité : les égouts de Kirkwall sont un dédale de passages secrets. De temps à autre, un "rat d'égout" plus chanceux que les autres découvre une chambre épargnée par les pilleurs, et on retrouve ensuite un lot de reliques de l'ancien Tévinter sur le marché noir. Nous devons fouiller les souterrains de la cité.

- Sous un pavé couvert d'étranges symboles d'où émane une lueur diffuse. C'est signé "le Trio" -

C'est un véritable labyrinthe de grottes, d'égouts et de passages secrets ! Nous avons trouvé trois chambres déjà pillées, mais aujourd'hui (ou est-ce la nuit ?), nous en avons trouvé une encore scellée. Ce n'était qu'une cavité contenant quelques babioles et un ouvrage commun, mais c'est un grand signe d'espoir. Les inquisiteurs avaient installé des centaines de mages dans les profondeurs de Kirkwall, où ils pouvaient vivre et poursuivre leurs recherches loin de la curiosité du peuple.

Alors que de nombreuses cités étaient spécialisées dans les études magiques, pourquoi Kirkwall a-t-elle dissimulé ainsi son entreprise ? Pourquoi se donner tant de peine pour la garder cachée ? S'agissait-il d'un groupuscule d'inquisiteurs renégats, ou d'un projet secret de l'archonte ?

- Dans une étroite fissure près d'étranges symboles. C'est signé "le Trio"

Une contremaîtresse en maçonnerie a dit une chose qui m'a retourné l'esprit. Elle a affirmé que de toutes les cités dans lesquelles elle a pu travailler, Kirkwall était la plus difficile à appréhender. D'après elle, c'est un véritable labyrinthe, et le souvenir de mes premières années passées ici lui donne raison : je me perdais sans cesse dans les méandres tortueux de la cité.

Elle m'a alors montré un plan et mon sang n'a fait qu'un tour : j'ai décelé des symboles dans le jeu des intersections, des ruelles et des boulevards. certains inquisiteurs accordaient un grand crédit à la puissance des formes et des signes. Au coeur des quartiers les plus anciens, on voit ressortir des glyphes formés par les rues elles-mêmes ! Quelle sorte de magie est-ce là ?

- Sous un pavé portant d'étranges symboles. c'est signé "le Trio" -

Ironie du sort, la Chantrie dispose de la plus importante mine de renseignements sur l'occupation tévintide que nous ayons pu trouver à ce jour. il n'y a là aucun des textes interdits, qui ont sans aucun doute été détruits, mais de nombreux rapports administratifs subsistent. Ces froides colonnes de chiffres transpirent la souffrance et la détresse. Des milliers d'esclaves sont passés par la Potence pour travailler dans les mines ou être transportés ailleurs.

La liste des enfants elfes est d'un pragmatisme glaçant : "trois mutilés, deux muets et quatre exploitables." Les comptes ne tombent pas juste ; pour mille esclaves arrivés à Kirkwall, une centaine disparait. J'ai également étudié les registres des impôts et il est évident, pour qui veut bien s'y plonger, qu'ils n'échappaient pas au gaspillage : 203 esclaves ont disparu dans la 312e année de l'empire ! Le tout en une seule année, et d'autres registres montrent encore d'autres pertes. sur plusieurs siècles, c'est tout bonnement une civilisation entière d'esclaves qui s'est volatilisée ainsi.

- Caché dans un livre portant d'étranges symboles. c'est signé "le Trio"

Après avoir suivi une nouvelle fausse piste, nous avons été attaqués par des maléficiens. J'ai bien peur que V ne s'en sorte pas. Les receleurs ont dû les avertir de nos agissements. Font-ils partie d'un culte chargé de protéger la réponse? Sont-ils eux-mêmes à sa recherche ? Ou n'était-ce rien de plus qu'une attaque inopinée ?

L'histoire des mages de Kirkwall est plus troublée que celle des autres Cercles. Le pourcentage des mages qui ne survivent pas à la Confrontation est plus élevé, alors que celui des mages qui se tournent vers la magie du sang atteint presque le double d'Osterburg ou d'Ostwick. Existe-t-il une fraternité secrète qui explore les secrets tévintides de cette cité ?

Quoi qu'il en soit, nous devons observer la plus grande prudence, sans quoi nous ne serons plus que "le Solo". Ou rien du tout.

- Caché sous un pavé portant d'étranges symboles. c'est signé "le Trio" -

Ça n'a pas été facile et j'ai bien peur que mon subterfuge ne puisse supporter un examen attentif, mais j'ai pu voir les documents dont les templiers réfutent l'existence. Le sang d'innombrables esclaves a été versé en sacrifice dans les entrailles de la cité. Des édifices entiers ont été bâtis sur des rivières sanglantes alors que conduits et gouttières inondaient d'un flot rougeâtre les profondeurs de Kirkwall. L'ampleur de l'entreprise dépasse l'entendement.

Un mage de sang peut drainer une puissance considérable d'une simple coupure. Pendant des siècles, au moins un millier de malheureux ont péri ici chaque année. Pour quel odieux sacrilège avaient-ils donc besoin d'une puissance si colossale ?

Je dois me retirer avant d'être découvert. La réponse est à portée de main, je le sens.

- Derrière un panneau portant d'étranges symboles. C'est signé "le Trio" -

Il est de notoriété publique que le Voile est ténu à Kirkwall, ce qui explique que la souffrance soit à ce point palpable en ses murs. Néanmoins, nous avons découvert que les inquisiteurs tentaient délibérément de le rendre plus fin encore. Sous la cité, les démons peuvent même entrer en contact avec les hommes ordinaires. Cherchaient-ils à rejoindre la Cité Noire pour ajouter à la folie de leurs précédentes tentatives ? Ou était-ce autre chose ? Nous avons trouvé une chambre où le Voile est plus fin que jamais. Elle a été pillée il y a bien longtemps, mais une grande puissance hante encore ses murs. Nous nous y rendrons cette nuit. Priez pour nous. Priez pour nous tous.

- Caché derrière une pierre portant d'étranges symboles. c'est signé "le Trio" -

Quelqu'un vient tout juste de découvrir une cache particulièrement vaste, peut-être les appartements de l'archonte.

De nombreux ouvrages ont inondés le marché noir, et même les simples receleurs sentent qu'il se passe quelque chose ; ils ont revu leurs prix à la hausse face à la frénésie des collectionneurs. L'un d'eux prétend avoir vendu un exemplaire du Grimoire des cruautés ! Pourquoi mentirait-il, lui qui ignore que cet opuscule n'est rien de moins qu'une légende ?

Si tout cela est bien arrivé, pourquoi ne pas penser aux Grands Déperdus ? Cette quête nous a menés en ces lieux bien étranges et nous a montré de nombreuses vérités sous un jour nouveau. Jusqu'où cela ira-t-il ?

- Caché sous un pavé portant d'étranges symboles. c'est signé "le Trio" -

Nous avons atteint le terme de notre quête. F est mort et je suis maintenant seul et blessé. Je dois y retourner et mettre un terme à cette abomination. Le plus fou est encore qu'il n'y a toujours aucune réponse. Mais le Grand Déperdu, ou démon ou quoi qu'il soit, doit être anéanti. J'ai peur que l'un d'eux se soit déjà libéré.

Je renonce ici à mon serment. Les témoignages laissés par les inquisiteurs doivent être brulés et leurs cendres dispersées aux quatre vents. ils ne peuvent qu'engendrer le mal. Si quelqu'un parvient à trouver la réponse qui nous a échappé jusqu'à cet instant, puisse le Créateur avoir pitié de nous.

- Caché à proximité d'étranges symboles. c'est signé "le Trio" -

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L'Edit de Llomerryn

50 ans. Il a fallu 50 ans à l'Empire pour mettre fin à l'occupation qunari. Le reste des terres septentrionales de Thédas ne fut pas si chanceux.

Les deux divins, blanc et noir, en appelèrent à des Marches exaltées et, pour la première fois depuis le schisme de la Chantrie, ils oeuvrèrent ensemble. Le siège dura cent ans, Thédas envoyant ses armées débusquer les géants qunari solidement retranchés à Antiva et Riveïn.

La guerre siphonna les ressources de toutes les nations de Thédas, menaçant dangereusement leur avenir. Plutôt que les dégâts occasionnés à leur armada et à leurs soldats, ce furent les pertes massives parmi les Riveniens qui forcèrent la déroute des colosses. Une fois que la troisième Marche exaltée eut achevé de massacrer la population de Kont-aar sans même s'en prendre à la force d'occupation qunari, les géants se retirèrent.

L'édit qui mit officiellement fin aux guerres qunari fut signé sur l'île neutre de Llomeryn, au large de la côte méridionale de Riveïn. Les Qunari quittèrent nos côtes 150 ans après leurs premiers assauts sur le continent. En échange de la cessation des hostilités contre toutes les nations impliquées, ils reçurent l'archipel du nord. Seul l'Empire tévintide refusa de signer l'édit et, aujourd'hui encore, la guerre contre les Qunari fait rage.

Il est notable, cependant, que le royaume de Riveïn violât immédiatement l'édit. A deux reprises. Une première fois lorsque les humains du nord de Riveïn - presque tous adeptes du Qun et donc, par définition, Qunari - refusèrent de quitter leur foyer et de se voir exilés vers les îles. La seconde, lorsque la Chantrie de Riveïn et les nationalistes, incapables de reconvertir la population à la vénération du Créateur, initièrent une purge par le fer, massacrant d'innombrables innocents et les enterrant dans d'immenses fosses communes. Il est aussi étrange qu'heureux que les dirigeants de Kont-aar n'aient pas averti leurs alliés du Passage du Nord, ou à l'heure qu'il est, nous serions encore en guerre contre les géants.

- Extrait du livre Les Marches exaltées : la Chantrie et la guerre, par soeur Pétrine, érudite de la Chantrie -

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La guilde marchande des nains

La guilde marchande des nains est assurément l'institution naine la plus puissante de la surface. Peu à peu, elle est devenue ce que l'Assemblée est au peuple d'Orzammar : un cercle prestigieux auquel tout le monde souhaite appartenir et le moyen le plus sûr pour gravir les échelons du pouvoir et faire fortune. L'arbre généalogique de tous les chefs de la guilde, sans exception, remonte jusqu'aux maisons nobles ou aux castes marchandes d'Orzammar. La guilde, qui règlemente le commerce entre la cité naine et la surface, contrôle ainsi discrètement toute l'économie d'Orzammar... bien que le roi ou l'Assemblée ne reconnaîtraient cette emprise pour rien au monde.

Particulièrement conservatrice, la guilde a pourtant commencé à s'ouvrir aux familles dominantes, notamment aux familles du monde de la banque, non sans créer quelques remous en son sein.

-- Extrait du Petit guide de la bonne socièté pour les douarières, de dame Alcyone

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Ambroisie

La Felicidus Aria, plus connue sous le nom de rose des Champs silencieux, est à ce jour la seule plante connue capable de pousser en ces lieux viciés par l'Enclin il y a plus de mille ans.
Comme indiqué dans la section consacrée aux plantes rares, si la Felicidus Aria dégage une odeur semblable à celles des roses, elle n'appartient pas à cette espèce florale.

La fleur est rare et en voie d'extinction. Elle entre en effet dans la préparation de l'Ambroisie, distillée à partir de ses racines. La confection d'une fiole d'Ambroisie nécessite l'utilisation de plusieurs dizaines de ces plantes. D'aucuns disent qu'autrefois, les femmes des plus puissants inquisiteurs tévintides utilisaient l'ambroisie pour parfumer leur bain, dans le simple but d'afficher leur fortune.

- Extrait de l'Abrégé de botanique, d'Inès Arancia, botaniste -

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Viveracine

Utilisée dans les arts magiques et la fabrication de potions depuis des siècles, la viveracine d'aspect fragile à la tige délicate et aux fleurs violettes produit une fois l'an des fruits donnant des cosses d'un rouge éclatant. Ingérées, ces dernières provoquent désorientation et vertiges. Il est communément admis que la viveracine pousse à proximité des cadavres, là où la mort elle-même fertilise le sol. De ce fait, on la trouve souvent à proximité d'anciens champs de bataille et de gibets.

Il en existe deux variétés. La plus commune, la viveracine arcanique, a été identifiée pour la première fois par l'archonte Hadrianos sur des cadavres d'esclaves. L'autre, le Don de Mélusine, tient son nom d'une courtisane qui chercha un jour à se venger d'un puissant inquisiteur et de sa famille. elle cueillit la plante et en fit des tartelettes pour un banquet de l'inquisiteur.
Après avoir goûté aux pâtisseries, tous les convives furent pris de terrifiantes hallucinations et s'écharpèrent les uns les autres.

- Extrait de l'Abrégé de botanique, d'Inès Arancia, botaniste -

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Champignon des Tréfonds

"Champignons des Tréfonds" est le nom vernaculaire regroupant toutes les espèces fongiques poussant dans les grottes et autres zones des Tréfonds nains. Leur collecte peut s'avérer dangereuse, les Tréfonds étant souvent infestés d'engeances. de ce fait, les marchands nains s'offrent souvent les services de parias pour se plier à la besogne, parias à qui ils reversent ensuite un misérable pourcentage de la revente des champignons aux habitants de la surface.

Les variétés les plus communément utilisées en herboristerie sont les cloques-de-rouille, les goulesangs et les gueules de soufre, toutes ou presque portant en elles la corruption des engeances. Si elles ne peuvent transmettre la maladie, cela les rend bien souvent vénéneuses. Les champignons des Tréfonds ne devraient être utilisés que par des herboristes expérimentés et ne devraient être consommés sans avoir été au préalable correctement nettoyés, puis préparés. Une consommation irréfléchie de ces végétaux peut entrainer la démence, de violentes crampes d'estomac, voire la mort.

- Extrait de l'Abrégé de botanique, d'Inès Arancia, botaniste -

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Sang de dragon

Récolter du sang de dragon est une entreprise ardue, et ce, même pour le plus expérimenté des chasseurs de dragons. En premier lieu, il faut parvenir à localiser ces créatures extrêmement rares. il faut ensuite les saigner. Le problème de cette seconde étape vient du fait qu'au moment de la mort de la bête, son sang semble perdre une substance spéciale semblable à une sorte d'essence de feu primordial. Or, saigner un dragon vivant n'est pas des plus commodes.

Que ce soit dans les arts magiques ou en cuisine, le sang de dragon peut être utilisé de nombreuses façons. il est un composant important de la forge de runes, et certains, comme mon grand père, se plaisent à saupoudrer un peu du condiment séché sur leurs plats cuisinés.

- Extrait du livre Le sang de dragon pour les Nuls : potions, teintures et sauces salsa, par Ferdinant Pentaghast -

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Elfidée

L'elfidée tient son nom du fait qu'elle fut utilisée pour la première fois par les elfes d'Arlathann dont elle amplifia l'efficacité des remèdes. Lorsque l'Empire vainquit les elfes, les inquisiteurs commencèrent à l'utiliser et elle devint de plus en plus populaire.

L'elfidée est une plante rustique à longues feuilles vertes poussant à l'état sauvage en de nombreux endroits. Elle est si commune qu'on la trouve dans la plupart des jardins et des champs, à la manière des mauvaises herbes. Cependant, contrairement à ces dernières, ce petit bijou végétal est des plus appréciés. L'elfidée ne nécessite que très peu de préparation. Il suffit, par exemple, de faire couler un peu de sa sève sur une plaie pour que la régénération des tissus s'accélère et que la douleur s'estompe. Mastiquer un bout de racine protège des afflictions mineures comme l'indigestion, les flatulences excessives et l'enrouement.

Il en existe plusieurs variétés, mais les plus utiles aux herboristes sont l'amère, la diaphane et la royale.

- Extrait de l'Abrégé de botanique, d'Inès Arancia, botaniste -

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