DLC La Descente : Codex et notes

dragon age inquisition DLC la descente


Il y a 25 entrées de Codex à déverrouiller dans le DLC La Descente et 4 notes.

CatégorieEntréeDétails
Personnages23. Façonneuse Valtaaprès avoir parlé pour la première fois avec Valta
Personnages39. Lieutenant Rennaprès avoir parlé pour la première fois avec Renn
Créatures19. Crétahlen tuant un crétahl dans les cavernes oubliées
Créatures35. Genlockaprès avoir vaincu un genlock à la Fissure de la Côte orageuse
Créatures42. Hurleuraprès avoir vaincu un hurleur
Créatures51. Ogreaprès avoir tué un ogre (quête Un accueil chaleureux)
Créatures67. Émissaire des engeancesaprès avoir vaincu un émissaire des engeances
Groupes33. Sha-Brytolreçu en terminant le DLC
Histoire8. Chroniques de guerres oubliéesen trouvant les cinq rapports dans les cavernes oubliées, quête Chroniques de guerres oubliées
Histoire46. Le Gardienreçu à la fin du DLC
Histoire80. Titansreçu en terminant le DLC
Lettres et notes11. Charges explosives de lyriumaprès avoir fait exploser les charges de lyrium (quête La descente)
Lettres et notes25. Journal de Kolgen trouvant les pages de son journal, quête Douce mort
Lettres et notes26. Journal de Togaprès avoir parlé pour la première fois avec Renn
Lettres et notes28. Journal de la Garde Ailsanote derrière la première porte sacrificielle de Segrummar
Lettres et notes30. Journal du professeur Arbergaprès avoir parlé pour la première fois avec Renn
Lettres et notes39. L'éternelle bataille : les engeancessur un matelas au campement de la Légion dans les Ruines du Thaig d'Heildrun
Lettres et notes79. Lettre d'un mineur non envoyéeprès d'un des corps de nains recouverts d'un drap dans la Fissure de la Côte orageuse, après avoir pris l'ascenseur
Lettres et notes113. Quand tout est calmenote sur le sol près du marchand au campement de la Fissure de la Côte orageuse
Lettres et notes121. Un message à propos d'Orzammarreçu en arrivant dans la zone du DLC
Cartes14. Croquis des Tréfonds d'Ailsaavec le Journal de la Garde Ailsa derrière la première porte sacrificielle de Segrummar
Lieux45. Thaig d'Heidrunen revendiquant le site Thaig d'Heidrun au sud du Labyrinthe des engeances
Récits22. Chopes nainesen trouvant les chopes naines (collections)
Récits85. Le puitsen revendiquant le site
Récits89. Le roi des cochards- avec un vieux fromage sur un bureau à l'ouest des Ruines du Thaig Heidrun, dans une pièce accessible après avoir accompli l'exploration: Pont supérieur du Thaig d'Heidrun
- après avoir posé le fromage sur l'autel des cochards au centre des cavernes oubliées, accessible par un pont invisible


Personnages

Façonneuse Valta

Ma fille,

J'ai regretté la façon dont nous nous sommes séparés dés que tu as quitté Orzammar. Mes paroles font honte aux ancêtres et à notre maison. Ta mère refuse toujours de me parler.

Hier, je suis passé devant les funérailles d'une légionnaire. Je me suis approché tandis qu'ils lui tatouaient le visage. L'encre semblait particulièrement lourde. En l'espace de quelques instants, elle a vieilli de vingt ans. Je sais que tu ne fais pas partie de la Légion, mais parfois, j'ai, moi aussi, l'impression d'avoir perdu ma fille.

Je me rappelle quand tu étais petite, tu me traînais au Façonnat pour le seul plaisir de sautiller à travers les allées de livres et d'archives. Tu fredonnais doucement et passais tes doigts sur la tranche des tomes que tu dévorerais plus tard. Je m'imagine encore pouvoir te trouver là-bas.

On me dit que le commandant de la Légion que tu accompagnes est l'un des meilleurs et que je n'ai pas à m'inquiéter. Je manque peut-être de courage, mais je ne suis pas prêt à te laisser à la Pierre. Je t'en prie, sois prudente.

- Ton père

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Lieutenant Renn

Un échange de notes entre le lieutenant Renn et le légionnaire Bernat :

Lieutenant Renn,

J'ai vérifié notre demande de provisions. En tant que second, je me dois de souligner la quantité absurde de bière listée. A moins que nous prévoyions de noyer les engeances...

Respectueusement,
Légionnaire Bernat
______________________________

Bernat,

Ne soyez pas ridicule. Aucune quantité de bière ne peut être "absurde".

- Renn
______________________________

Lieutenant Renn,

Vous avez commandé plus de fûts que nous n'avons de légionnaires.

Respectueusement,
Légionnaire Bernat

______________________________

Bernat,

Vous ne pouvez même pas laisser un homme condamné se faire un petit plaisir ? Très bien, réduisez le nombre de fûts de moitié. Mais j'attends la qualité de la Barbaude, pas la pisse qu'ils ont envoyée la dernière fois.

- Renn
______________________________

Lieutenant Renn,

Je veillerai à ce que la couronne sache que la bière est destinée à l'honorable Lieutenant Renn, vainqueur des engeances, héros du cinquième Enclin et... J'oublie un titre, non ?

Respectueusement,
Légionnaire Bernat
______________________________

Bernat,

Fournisseur de mains dans votre figure, salroka.

- Renn
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Créatures

Crétahl

Bien avant les premiers Thaigs, la légende évoque les crétahl, des monstres guerriers cornus aux yeux d'argent en fusion. Avec la force de trois brontos, les crétahl fonçaient sur leur proie et les réduisaient en bouillie à l'aide de leur collerette aussi dure que la pierre. Ils maintenaient leur proie au sol à l'aide de leurs quatre pattes robustes, et la débarrassaient de sa chair en un éclair, grâce à leurs puissantes mâchoires.

Malgré leur brutalité, quelques crétahl purent être domestiqués et devinrent de féroces armes au combat. Le sort de ces créatures sauvages nous est inconnu. Certains disent que les engeances les ont éliminées. D'autres, qu'elles n'ont jamais existé. Ceux qui font preuve de plus d'imagination supposent que ces merveilles de la nature se sont retirées dans les profondeurs de la Terre à la recherche de proies plus difficiles.

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Genlock

Le plaisir que Cassius prend à disséquer les monstres est répugnant. Aujourd'hui, un genlock trônait sur sa table d'autopsie. Lorsqu'il a ouvert la poitrine du monstre et que du sang noir a coulé de l'incision, il a ricané.

"Je me demande quel bruit il ferait s'il était encore en vie," a-t-il songé à voix haute en écartant la peau, pâle et épaisse.

"Je ne sais pas. Un gargouillis ?"

S'il a perçu le ton de ma voix, il n'en a pas tenu compte et a poursuivi ses bavardages. "Tous ces muscles. Et regardez-moi ces mains ! Elles sont presque deux fois plus grosses que les pieds ! Attrapez-moi un bocal."

J'ai obtempéré, puis reculé, la bouche couverte pour éviter les éclaboussures, alors qu'il sectionnait les membres, un à un.

La tête a été retirée en dernier. Il l'a approchée des bougies. "La mère couveuse qui a donné naissance à cette créature était une naine, autrefois. Qu'est-ce que je donnerais pas pour en étudier une. Un autre bocal, s'il vous plaît."

Quand Cassius a laissé tombé la tête dans le récipient, je jure que je l'ai vue cligner des yeux. Je ne sais pas si je pourrai en encaisser beaucoup plus.

- Extrait du Codex vicié, un recueil secret d'études sur les engeances, consultable uniquement par les membres du Magisterium à la bibliothèque impériale de Minrathie.

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Hurleur

Toute une unité s'est enfoncée dans le sol, et seul Tarquin est revenu. C'est Cyra qui l'a découvert, tremblant et couvert de sang. Nous lui avons demandé ce qu'il s'était passé mais n'avons obtenu que des marmonnements incohérents en guise de réponse. Cyra ne le prend pas bien. Elle est proche de la famille de Tarquin et a peur de la réaction de la magister Nastasia en découvrant ce qu'il reste de son fils.

J'ai toujours bon espoir que son esprit se remette. Tarquin a besoin de repos et de vin, c'est tout.
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Cela fait presque deux semaines déjà, mais Tarquin fait des progrès considérables. Il ne se balance plus sur le lit, les genoux serrés contre la poitrine. Hier, il a même laissé Cyra lui tenir la main. Les marmonnements ont laissé place au silence, mais je pense que les mots ne tarderont pas à revenir.

Nous avons envoyé une autre unité pour enquêter. Comme il fallait s'y attendre, elle a découvert les traces d'un massacre. Cyra pense que l'unité de Tarquin a été prise dans une embuscade. des corps à moitié dévorés, des blessures imputables à des armes rudimentaires... Tout porte à croire à une attaque d'engeances.
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Tarquin a parlé aujourd'hui. Un seul mot, mais c'était suffisant. "Hurleur. Hurleur. Hurleur."

Cyra l'a serré contre elle alors que les tremblements reprenaient.

- Extrait du Codex vicié, un recueil secret d'études sur les engeances, consultable uniquement par les membres du Magisterium à la bibliothèque impériale de Minrathie.

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Ogre

Depuis son retour de Séhéron, mon frère Viro s'est découvert une passion pour les cornes. Il en a amassé une belle collection en se servant sur les cadavres de Qunari. Au début, il les gardait dans son atelier, mais ces abominables trouvailles ont rapidement envahi le domaine tout entier.

Vous pouvez donc imaginer sa joie quand, lors d'une partie de chasse, nous avons croisé la route d'un ogre dont les cornes noires scintillaient tel du mica. Je l'ai prévenu que les engeances n'étaient pas comme les Qunari, et que les ogres étaient particulièrement féroces, mais Viro avait un bon coup dans le nez. Cela dit, il n'a jamais eu besoin d'excuses pour ignorer sa petite soeur...

"Passe par la droite et prends-le à revers", m'a-t-il lancé, déjà en marche vers la créature.

J'ai contourné l'ogre, trouvant étrange qu'il se trouve seul à la surface. D'après mes lectures, les ogres voyageaient habituellement en horde et ne se montraient que durant les Enclins. Il mangeait quelque chose ; j'étais trop loin pour voir si sa proie était animale ou humaine. Tandis que je prenais position et préparais un sort paralysant, Viro s'apprêtait à lancer l'assaut.

C'est alors que l'ogre a fait volte-face, avant que je ne puisse lancer le sort. Sa vitesse était inimaginable. Ses griffes ensanglantées ont saisi le torse de mon frère et brisé ses côtes comme des brindilles. En une fraction de seconde, Viro était mort. J'ai couru chercher des renforts pour le venger, mais à notre retour, la créature et le corps de Viro avaient disparu.

- Extrait du Codex vicié, un recueil secret d'études sur les engeances, consultable uniquement par les membres du Magisterium à la bibliothèque impériale de Minrathie.

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Émissaire des engeances

Ce dont je me souviens le mieux, c'est de sa langue qui claquait contre une rangée de dents pointues.
J'avais entendu dire que les émissaires étaient capables de parler, mais ses mots n'avaient rien de naturel. Ils se tordaient, maladroits, en sortant de la gueule de la créature avec un cortège de postillons.

"Vous avez déjà connu la sensation de la chair vivante entre vos dents ?" demanda-t-elle à Mila avant de joindre le geste à la parole en lui arrachant la gorge.

Je m'étais brisé la cheville pendant le combat, mais je réussis à m'éloigner tant bien que mal. La douleur que je ressentais n'était rien en comparaison de ce que l'émissaire pourrait me faire. Rycus resta sur place. Je n'ai jamais su s'il couvrait ma fuite, s'il essayait de sauver Mila ou s'il avait tout simplement perdu espoir. Je sentis un afflux de magie noire avant d'entendre son hurlement et un bruit sourd. Je ne me retournai pas, concentré pour ramper aussi vite que possible. En arrivant à la surface, je vis que l'arrière de mes bottes était éclaboussé de sang.

- Extrait du Codex vicié, un recueil secret d'études sur les engeances, consultable uniquement par les membres du Magisterium à la bibliothèque impériale de Minrathie.
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Groupes

Sha-Brytol

Une page arrachée au journal manuscrit de la façonneuse Valta a été découverte parmi les offres commerciales arrivées à Fort Céleste ce matin. La messagère de l'Inquisition a été incapable de dire quand et comment elle l'a obtenue.

Les meurtriers de Renn se cachent dans l’ombre et m’observent à bonne distance. Les Sha-Brytol ont vu que le Titan m’avait offert le don de façonner la pierre. Je suis plus puissante qu’ils ne le seront jamais. Ils me craignent et ils m’adorent. Ils comprennent que je fais partie du Titan qu’ils défendent, mais ne se rendent pas compte qu’il n’a pas besoin de leur protection. Il n’en a jamais eu besoin. J’ignore qui étaient ces nains jadis, quels motifs les ont poussés à rester ici, mis à présent, ils sont perdus.

Je ne dors plus, mais parfois, je m’arrête et je tends l’oreille. Hier (ou il y a une heure ?), je me suis aperçue qu’un Sha-Brytol s’était suffisamment approché pour laisser une offrande : une de leurs armures. Pensaient-ils que j’allais la porter ? Les guider ? Le seul effet qu’a eu leur présent a été de me rappeler l’image de mon cher ami alors que je le rendais à la Pierre. J’ai laissé l’armure sur place.

Demain (non, c’était il y a un instant), j’entre dans l’une de leurs tours. Je sens qu’ils me fuient à toute vitesse. Ils pensent que je viens les détruire, mais je n’ai pas à m’approcher pour ça. Je suis curieuse de voir comment ils vivent, c’est tout. Vivent-ils seulement ? La tour ne m’offre aucune réponse. Silencieuse et rudimentaire, elle me rappelle les descriptions des temples que les surfaciens consacrent à leurs dieux. Les tours sont-elles des temples ? Des forteresses ? Les deux, peut-être.

Une seule pièce a eu un certain intérêt pour moi. Une cour circulaire surmontée d’un dôme était percée en son centre d’un bassin de sang du Titan. Des armures vides entouraient le bassin, disposées en cercle parfait. Est-ce l’endroit où les Sha-Brytol viennent se faire ensevelir dans leur peau de métal ? Quel forgeron fabrique cette armure, et d’où vient-elle ? Mes frères perdus cachent quelque chose. Ils ont un Thaig, quelque part.

Trouver cette citadelle des Sha-Brytol n’a aucun intérêt pour moi, mais ça pourrait en avoir pour quelqu’un d’autre.
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Histoire

Chroniques de guerres oubliées

Le commandant Othon nous a dit de lever le camp. Il n'a pas donné de détails, seulement qu'il y avait eu des attaques au nord de Cad'Halash et que des renforts envoyés par la couronne étaient en route. Père a saisi nos haches, et nous sommes partis. Je n'étais alors qu'un jeune garçon, l'orgueil gonflé par quelques victoires à la Lice. J'ignorais ce que j'étais sur le point de perdre.

Le voyage jusqu'à Cad'Halash s'est révélé particulièrement long et éreintant. Dans les camps, les guerriers blasés n'avaient guère l'alcool aimable. Père et moi restions à l'écart, quoique j'avoue avoir plus d'une fois rêvé de noyer mes soucis dans une bonne pinte de bière, ne fût-ce que pour m'occuper à autre chose qu'à affuter ma hache.

- Extrait des Chroniques de guerres oubliées, auteur inconnu.

Le lendemain de notre départ de Cad'Halash, nous avons remarqué un changement. Les Tréfonds étaient pratiquement déserts. Les torches s'éteignaient subitement, nous laissant avancer dans le noir et trébucher sur des caravanes abandonnées. C'est alors que les attaques ont commencé, soudaines et brutales.

Père a été l'un des premiers. Nous avons entendu une respiration, lente et profonde, celle d'une créature bien plus grande que nous. Père a tendu son bras et saisi mon armure pour m'arrêter. J'ai vu son ombre bouger, poussé vers l'avant. Il n'avait laissé que le bras de Père, encore accroché à mon plastron.

- Extrait des Chroniques de guerres oubliées, auteur inconnu.

Les Écailleux. Je ne me rappelle plus qui a trouvé ce nom, mais c'est resté. Drohg allumait une torche quand l'un d'eux a attaqué. Nous avons enfin pu apercevoir un peu plus que son ombre. Á la lumière de la flamme est apparu un corps d'homme, semblable à celui des humains Tévintides, mais couvert d'écailles. Il portait une armure et une dague à sa taille. Sa mâchoire a englouti le visage de Drohg et lui a tordu le cou. Le craquement a semblé résonner jusqu'aux confins des Tréfonds. La torche est tombée de ses mains, et nous nous sommes déchaînés.

De toutes mes forces, j'ai abattu ma hache, qui a rebondi sur l'armure de l'Écailleux, mon bras accusant le contrecoup. Il a rugi, et d'autres sont venus le rejoindre. La lumière de la torche couchée au sol semblait dessiner une vingtaine d'entre eux, tous équipés d'une armure et d'armes aussi affûtées que leurs dents et leurs griffes. Celui qui avait tué Drohg aboyait des ordres que je ne comprenais pas. J'ai attaqué de plus belle.

C'est Othon, le meilleur d'entre nous, qui est venu à bout du premier Écailleux, en lui fendant le crâne. S'en suivit un bref silence, comme lors d'un retournement de situation à la Lice. J'ai alors compris que ces bêtes ne devaient pas avoir l'habitude de voir l'un des leurs mourir. Le tueur de Drohg a grogné, puis a éteint la torche d'un lourd coup de pied au sol, et les Écailleux se sont fondus dans l'obscurité.

- Extrait des Chroniques de guerres oubliées, auteur inconnu.

Nous étions tous exténués, mais Othon décida d'avancer. Maintenant qu'il avait vu l'ennemi, notre commandant voulait retourner la tactique des Écailleux contre eux en passant à l'attaque. Il laissa des gardes veiller sur les blessés et mena le reste de la troupe en reconnaissance, afin de localiser le repaire des Écailleux.

Après des jours à progresser dans le noir, nous aperçûmes enfin une lueur ambrée et tremblotante au loin. Othon fit signe à tout le monde de s'arrêter et me demanda de l'accompagner. Nous avançâmes prudemment : il pouvait y avoir des gardes. D'un signe de la tête, Othon m'indiqua un surplomb. Je l'escaladai en retenant mon souffle, terrifié à l'idée que les Écailleux entendent l'écho de mes bottes sur la pierre. Je ne fus guère soulagé en arrivant au sommet.

- Extrait des Chroniques de guerres oubliées, auteur inconnu

Les Écailleux avaient installé leur camp à une intersection des Tréfonds. Au milieu se trouvait un autel doré représentant un feu. Un frisson me parcourut le corps. Á la pointe de chaque flamme était suspendue les dépouilles de nos disparus, dont Père et Drohg. Vidés de leur sang, il ne restait d'eux que des os enveloppés d'une fine peau grise. Un Écailleux vêtu d'une robe se tenait devant l'autel. Sa voix était différente de celle des autres : plus douce, presque féminine. En psalmodiant, il éleva une vasque de sang en direction de l'autel. Les autres s'inclinèrent. Du feu sortit des paumes et de la bouche du maître de cérémonie, et il enflamma le sang.

Othon m'attrapa l'avant-bras et me fit signe de redescendre. Nous rejoignîmes le reste de la troupe, et il rapporta ce dont nous avions été témoins. Nous devions nous reposer pendant une heure pour reprendre des forces, avant de frapper.

Le souvenir du visage vidé, décharné, de Père m'empêcha de trouver le sommeil. L'heure me sembla une éternité, mais elle finit par passer. Othon nous guida jusqu'au surplomb. Je préparai ma hache au sang et mon esprit à la vue de l'autel. Mais il n'était pas là. Le camp, Père et Drohg, les Écailleux... tout avait disparu. Il ne restait que la vasque aux bords carbonisés.

- Extrait des Chroniques de guerres oubliées, auteur inconnu

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Le Gardien

Joséphine a trouvé une page manuscrite, arrachée à un journal, dans les documents sur son bureau et l'a immédiatement apportée à l'Inquisitrice/eur. La page a manifestement été écrite par la façonneuse Valta, mais l'ambassadrice de l'Inquisition n'arrive pas à expliquer qu'elle ait ainsi apparu à Fort Céleste.

Je ne me souviens pas de la majeure partie de ce qui est arrivé à la fin. L'Inquisitrice/eur (Nom du personnage) s'est battu(e) pour mettre fin aux séismes, et nous avons traversé ensemble l'endroit le plus magnifique que j'aie jamais vu. L'idée qu'il puisse être la source de toute cette destruction m'a perturbée, et me perturbe encore.

Je ressentais l'absence de Renn à chaque pas, alors que nous courions vers le grand cercle. D'immenses filons de lyrium pleins de vie se déversaient dans le cercle. Quelque chose en a émergé. Un être gigantesque, né de la Pierre, s'est élevé pour nous arrêter : le Gardien. Il a attaqué, et je me suis retrouvée entourée d'une chaude lumière.

J'ai cru que je retournais à la Pierre. C'était peut-être le cas.

Quand la lumière a décliné, je me suis réveillée au paradis. Le Gardien était vaincu, l'Inquisitrice/eur avait triomphé. C'était une victoire, mais je n'en retirais aucune joie. Le Gardien était venu défendre le Titan, empêcher la Pierre d'être affaiblie. Il a essayé de tuer l'Inquisitrice/eur, mais à moi, il n'a offert que des cadeaux.

J'espère en faire bon usage, et comprendre un jour pourquoi j'ai été choisie pour le recevoir.

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Titans

Harrit a fait une étrange découverte dans la crypte de Fort Céleste : une page manuscrite arrachée au journal secret de la façonneuse Valta.

Les Titans existent. Je l'ai su au moment où j'ai exhumé ce texte ancien. Renn s'est moqué des mots que je lisais. Je ne pouvais pas lui en vouloir, mais je sentais la vérité m'envelopper comme un manteau bien chaud. Une grande partie de notre histoire a été perdue, et le Mur des mémoires ne remonte pas aussi loin. Il manquait forcément quelque chose dans l'histoire de notre peuple, et j'ai enfin découvert l'un de ces chapitres oubliés.

Les mots ne sauraient décrire l'immensité absolue d'un Titan. Celui que j'ai rencontré est si grand que l'oeil ne peut l'appréhender en entier. Je me suis aventurée à l'intérieur de son corps sans le savoir, pendant qui sait combien de temps. J'ai entendu les contes sur les dragons et les géants de la surface, mais la description de leur taille n'a aucune commune mesure avec celle du Titan.

Son sang coule à présent dans mes veines, et son chant comble les vides de notre histoire. En fermant les yeux,je vois des images du monde d'autrefois, avant que tout change et que la race des nains ne se divise en deux. Quelque chose a provoqué la chute des Titans, et mon peuple a décliné avec eux. Le Titan veut que je le sache. Non, plus encore. Il veut que je comprenne. Son chant est empreint de solitude.
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Lettres et notes

Charges explosives de lyrium

L'extraction de lyrium est déconseillée aux âmes sensibles. Il s'agit d'une substance dangereuse à manipuler et difficile à trouver, dont les filons semblent ne parcourir que les roches les plus dures. Si le lyrium n'apporte que des ennuis, il offre heureusement une solution à son propre problème. Enfermez-en une quantité appropriée dans un petit tambour, attachez-y une courte mèche, allumez la mèche et prenez vos jambes à votre cou. L'explosion vous laissera un bourdonnement dans les oreilles pendant plusieurs jours, mais il aura l'avantage d'abattre tous vos obstacles. Les mineurs vétérans ont un dicton : "Il n'est métal si dur que le feu n'amollisse, ni pierre si solide qu'une bonne pétarade ne démolisse".

- Extrait de Leçons de sagesse de la caste des mineurs, quarante-neuvième édition.

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Journal de Kolg

Une page de journal déchirée :

"Kolg aveugle à la Pierre", scandaient-ils. Leurs doigts crasseux m'ont enfoncé le visage dans la terre, arraché la peau de l'oreille, saigné à vif. Deux pouces m'ont brouillé la vue. Leurs voix étaient fortes, tellement fortes, mais pas autant qu'elle... la Pierre. Quand ils m'ont laissé dans le calme de l'obscurité, elle est restée avec moi. Sa douce ballade m'a soufflé un moyen de rentrer : un chant à moi.

Empli de l'amour de Mère, j'ai ramassé des pierres qui chantent à la main. Ils disaient que ça m'empoisonnerait, mais Mère ne ferait jamais ça. Pas à son fils. La mélodie renferme des secrets qui me sont destinés, à moi seul.

Une page de journal tachée de sang :

Le chant est doux, mais dur à déchiffrer. J'entends les mots, je peux même les goûter, mais je ne peux pas les prononcer. Mère veut peut-être que j'enlève mes dents.

Une page de journal chiffonnée :

Mère me serre dans ses bras quand je dors. Elle me tient chaud. Son rythme descend dans ma gorge et brûle jusqu'à ce que les mineurs et leurs grosses mains cruelles ne soient plus qu'un lointain souvenir. Kolg est un souvenir. Je suis le fils. Les mots viennent par vagues. Je vais me noyer dedans, pour elle.

La dernière entrée d'un journal couvert de terre, dont plusieurs pages ont disparu :

Le chant de Mère s'échappe de moi. Le feu coule de mes yeux, de ma bouche et de mes oreilles. Je lui donne tout et deviens une parole de son chant. Je suis enfin comblé. Seul le chant, et non les mots, a de l'importance.

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Journal de Tog

J'aurais dû écouter Darya... faire profil bas, me concentrer sur la livraison. Elle m'avait dit que Karshol n'aimait pas les questions. Mais j'avais entendu des histoires sur Orzammar toute ma vie, et sans Mère et ses jeux d'argent, c'est là-bas que j'aurais grandi. La fracture qui sépare nos peuples est plus grande que la terre qui sépare Orzammar de la surface. En dessous, ils pensent valoir mieux que nous parce qu'ils ont gardé leur affinité avec la Pierre. Darya m'avait bien dit qu'ils me traiteraient différemment ; Même les gâchiards méprisent les matelumes comme moi.

Je n'ai pas choisi de naître à la surface. Je n'ai jamais eu d'affinité avec la Pierre. Je voulais juste savoir ce que c'était... ce que ça faisait. A la surface, les gens en parlent comme si c'était de la magie. On entend des rumeurs sur cette Pierre qui guiderait ses enfants jusqu'aux filons de lyrium, les protégerait des éboulements ou murmurerait à l'oreille des femmes enceintes l'avenir de leur enfant à naître. D'après Karshol, l'affinité avec la Pierre est en réalité bien plus banale. Si les mineurs peuvent en effet entendre le chant lointain du lyrium, personne ne converse avec la Pierre. Il s'agit plus d'un lien. Ils ressentent la présence d'un passage avant de l'atteindre et peuvent parcourir les Tréfonds sans se perdre.

Ma déception devait être visible. Karshol m'a demandé si j'avais d'autres questions, puis m'a cassé le nez pour mon indiscrétion.

Ce voyage est désolant.

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Journal de la Garde Ailsa

Je n'avais jamais tenu de journal, jusque-là. La Garde me prenait tout mon temps. Mais je suis mourante maintenant, et je n'ai personne à qui parler. Je suis seule avec la musique dans ma tête, qui se fait de plus en plus forte. Je me suis toujours demandé comment les Gardes savaient qu'ils entendaient l'Appel. J'avais posé la question à Lyam, un soir après quelques verres de trop. "Tu le sauras", m'avait-il dit.

Au début, ce n'était qu'un murmure, un grincement de porte que je pouvais faire disparaître avec un peu d'huile. Mais rapidement, la musique est devenue trop forte. Elle était là quand je maniais mon bâton, quand j'essuyais la sueur de mon front. Elle résonnait dans le rire de Lyam, elle hantait mes rêves. Je ne peux pas expliquer ce son, ce chant, mais je savais. C'est un poison qui grandit dans l'esprit, avant de consumer le corps.

Je suis venue ici pour mourir. "Ne recule devant aucun sacrifice". Mais je ne partirai pas en silence.
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Je me suis frayé un chemin à travers la horde d'engeances. Je pensais en trouver encore davantage en m'enfonçant un peu plus dans les profondeurs, mais j'étais loin du compte. Les "Tréfonds" m'évoquaient les engeances, les ruines naines, les cavernes, la mort…mais c'est tout un monde souterrain que j'ai trouvé. Aujourd'hui même, je suis tombée sur des plantes aux nervures de lyrium. J'ai pris un bain dans un lac d'eau fraîche peuplé d'étranges animaux farouches, petits et grands, que je n'avais jamais vu auparavant. Je ne peux tout de même pas être la première Garde à être témoin de ces merveilles.
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Je me suis laissé distraire, hier. Était-ce hier ? J'ai baissé la garde, j'ai pris mes aises. C'est facile à faire quand on sait que la mort est inévitable. C'est alors que j'ai eu une vision d'horreur. Je l'ai d'ailleurs sentie avant de la voir : des corps. Des hurlocks, des genlocks, des créatures que je ne reconnaissais pas, par centaines, mutilées, torturées et jetées dans des fosses.

J'ai couru, je n'ai pas vu le trou. Je ne peux plus bouger les jambes. Elles devraient me faire mal, mais je ne sens rien. La musique est trop forte, et la faim trop grande.

Je peux encore ramper. Je ne veux pas mourir comme ça.

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Journal du professeur Arberg

Je m'attendais à trouver des livres usés par l'histoire, leur couverture passée et leur tranche effilochée. Mais les mémoires ne sont pas écrites sur des pages fragiles. Ce sont des runes façonnées dans le lyrium. Ces symboles indélébiles brillent comme s'ils étaient vivants et doués de parole. Les façonneurs s'en occupent avec une déférence digne des Grandes prêtresses : l'histoire d'une civilisation tout entière répertoriée et conservée pour les générations à venir.

Enfin, "l'histoire tout entière"…pas tout à fait. Mon guide du façonneur m'a expliqué que je ne trouverais pas le nom des maisons surfaciennes, même les plus importantes. Les parias sont rayés des mémoires, car ils ont tourné le dos à la Pierre et n'ont donc pas leur place dans la société Orzammaroise. C'est un peu exagéré, à mon avis, mais il semble que les nains ne fassent jamais les choses à moitié.

On ne m'a pas donné accès à toutes les archives du Façonnat, mais je crois que ma connaissance de la généalogie naine les a impressionnés.

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L'éternelle bataille : les engeances

Sauf en période d'Enclin, les surfaciens réservent les engeances aux mises en garde religieuses et aux contes pour enfants. C'est un luxe qu'Orzammar ne peut se permettre. Sans les efforts continuels de la Légion des Morts, nous aurions sans doute perdu notre grand Thaig depuis bien longtemps. Mais la question se pose encore : d'où viennent donc ces monstres ? Les croyances chantristes à propos des origines des engeances sont infondées, c'est évident. Elles ne sont pas descendues d'une cité fabuleuse. Elles ont rampé depuis les profondeurs insondables de la terre. Nous savons à présent que les engeances viennent de mères couveuses. Il est possible qu'au coeur même de notre monde se trouve une reine, la première mère. Au lieu de nous concentrer sur les enfants, nous devrions viser les mères couveuses et faire en sorte que les futures armées ne viennent jamais au monde.

Deux écritures différentes sont visibles dans les marges, probablement l'oeuvre du lieutenant Renn et de la façonneuse Valta :

Les décapiter, ça devrait faire l'affaire.

C'est le sort qui attend ceux qui se permettent d'écrire dans mes livres, lieutenant.

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Lettre d'un mineur non envoyée

Seigneur Forender,

Je ne devrais pas avoir à vous rappeler l'importance de la caste des mineurs pour Orzammar. Pourtant, il semble que même les ancêtres ne se souviennent pas de votre dernière visite aux mémoires. Si notre royaume est encore debout, c'est uniquement grâce au commerce du lyrium, qui remplit les coffres du roi et lui permet de jouer son petit rôle dans les guerres triviales qui font rage à la surface. Toutefois, le lyrium est aussi dangereux qu'il est profitable. C'est pourquoi, lorsque je vous écris pour vous prévenir que des séismes menacent l'une de nos mines les plus lucratives, je m'attends à une plus prompte réponse de votre part.

Il se trame quelque chose de malsain. Les gueules noires sortent de leurs trous en scandant des absurdités. Même les membres de ma propre équipe, avec qui je travaille depuis que je suis enfant, disent entendre quelque chose dans les secousses.

Peu importe les renforts que vous nous envoyez, faites vite.

- Mineur Ordel

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Quand tout est calme

Chère Iora,

Cette lettre, comme toutes les autres, ne vous parviendra pas. Je continue toutefois de vous écrire, car cela m'aide à accepter mon engagement dans la Légion. Malgré toute la mort dont j'ai été témoin, il est ici des merveilles que j'aurais aimé partager avec vous. Quand tout est calme, on voit encore les traces de ce qu'étaient les Tréfonds autrefois. Au moment où j'écris, je suis assis sur la statue décrépite d'un Haut. J'ai demandé à Ansa si elle savait de qui il s'agissait, mais son visage a été emporté par le temps. J'aime à penser que c'est Endrin Rocmartel ou Moroc le Maillet, même si je sais que vous préférez Astyth la Grise.

Avant, je ne m'intéressais pas à l'histoire. Vous vous souvenez du vieux Osteg qui nous rebattait les oreilles d'Orzammar et de sa gloire d'antan ? Qui nommait des Thaigs qu'il n'avait rencontrés que dans des livres ? Je me moquais de lui. Mais aujourd'hui, en voyant tout ce que nous avons perdu... Ces routes sont bien plus que cela, Iora. Elles reliaient notre empire, permettaient à notre culture de prospérer. La Pierre nous acceptait, et nous vivions et évoluions en son sein. Aujourd'hui, nous nous raccrochons à elle comme un baigneur à la dérive.

Pardonnez-moi, la fin de mes lettres est toujours la même.

- Légionnaire Greck

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Un message à propos d'Orzammar

Inquisitrice/eur,

Comme vous le savez déjà, Orzammar requiert nos services de toute urgence. Les séismes souterrains qui frappent les Tréfonds risquent d'ensevelir un nombre considérable de mines de lyrium. Si cela venait à arriver, l'approvisionnement de la surface en lyrium serait sérieusement compromis. Inutile que je vous rappelle le nombre d'anciens templiers de l'Inquisition qui dépendant de cette substance.

Il est essentiel que nous restions dans les bonnes grâces d'Orzammar. Leur politique ne nécessite sans doute pas autant de finesse que le Noble Jeu d'Orlaïs, mais la société naine peut être tout aussi périlleuse. Orzammar est l'un des deux derniers Thaigs qui constituaient autrefois leur emprise, et son peuple est fier, habitué aux difficultés et très attaché à ses traditions. La caste d'un nain est tout ce qui compte.

Vous n'allez pas vous rendre à la capitale proprement dite, mais vous allez avoir affaire à une représentante de son Façonnat. Á ce que l'on m'a dit, elle s'appelle Valta et son père est un membre très respecté de la caste des forgerons. Léliana n'a pas découvert grand-chose de plus à son sujet, ce qui n'est guère étonnant quand on sait le soin avec lequel Orzammar veille sur ses secrets. Je vous conseille de traiter cette représentante avec le plus grand respect. Son peuple est fier et a la mémoire longue. Quand il garde rancune... eh bien, je suis sûre que vous savez ce que l'on dit des rochers et de l'entêtement des nains.

Joséphine
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Récits


Chopes naines

Fierté de Nalthur : les mots "Vive la viande" sont gravés sur le côté de cette chope très usée.

Sang de spectre : cette chope semble avoir appartenu autrefois à un certain Amrun.

Cocktail de Branon : cette chope porte l'inscription : "Cinq minutes ici, c'est quinze minutes ailleurs".

Expérience d'Everd : cette chope est fêlée. Elle a manifestement beaucoup vécu et fuit sitôt qu'on la remplit de bière.

Mémoires disparues : on peut lire "Meilleur façonneur du monde" sur le côté de la chope, dans une écriture atroce.

Chope enchantée : elle est munie d'une rune. De l'autre côté, il est indiqué "Bodahn & Fils, Articles et enchantements de qualité".

Coupe sacrificielle : ces taches ne ressemblent guère à du vin de mousse.

Coupe de cobalt : une substance bleue a collé au fond. Cullen sait peut-être de quoi il s'agit.

Vaisseau des Anciens : cette coupe est pleine de moisissure et de pourriture. Manifestement, elle n'a jamais été lavée.

Ongle de Titan : cette coupe de pierre semble étrangement organique, comme si elle avait poussé sur une créature qui l'avait ensuite perdue.

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Le puits

A une époque dont seule la Pierre se souvient, un roi âgé et sage régnait sur un Thaig dans les cavernes les plus profondes. La Pierre avait été généreuse avec ce Thaig : le lyrium coulait à flots, l'or et les pierres précieuses poussaient des parois comme des champignons, et le peuple ne manquait de rien.

Un jour, le roi retourna à la Pierre, laissant ses deux fils se disputer le trône. Il n'en avait choisi aucun comme héritier, aussi s'efforcèrent-ils tous deux de prouver à l'Assemblée de leur père qu'ils méritaient d'être roi.

Le premier fils voyagea aux quatre coins des Tréfonds pour conclure des alliances avec les autres Thaigs, et rentra chez lui avec des promesses de bonne volonté et d'amitié de royaumes lointains. Mais des promesses ne suffirent pas à impressionner l'Assemblée, qui refusa de le nommer roi.

Alors le deuxième fils creusa le sol, à la recherche de richesse. La moindre miette de lyrium, la plus petite pépite d'or : tout ce qu'il trouva, il en fit don au Thaig. Mais ces trésors ne suffirent pas à impressionner l'Assemblée, habituée à l'opulence. Alors le deuxième fils creusa toujours plus profondément dans la Pierre, si profondément qu'il parvint de l'autre côté et découvrit le ciel. Et il en prit possession au nom de son Thaig, et l'Assemblée le nomma roi.

Mais l'Assemblée voulait qu'il rapporte son trésor au Thaig. Le jeune roi descendit dans sa mine sans fond jusqu'à atteindre le ciel, mais il eut beau essayer, il ne put tirer le ciel derrière lui, ni le tailler en pièces avec sa pioche. Le nouveau roi creusa la terre encore et encore, afin de créer un chemin jusqu'au ciel. Mais il finit par enlever tellement de terre sous son Thaig que tout le royaume se décrocha et tomba dans le puits si profond, jusqu'à tomber dans le ciel.

Nul n'a jamais revu le roi, l'Assemblée ni le Thaig.

- "Le Roi conquérant du ciel", tiré de Chansons pour cochards du Haut Ebryan.

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Le roi des cochards

Vive le Roi cochard.
Il a grand-faim de fromage.
Vieilli si possible.

- Extrait de Chansons pour cochards du Haut Ebryan, 5:84 des Exaltés.
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Parmi les amateurs de cochards, un débat fait rage : le Roi des chansons du Haut Ebryan était-il vraiment un monarque, ou seulement un spécimen particulièrement admirable ? Chaque année, des érudits, des bardes et des amoureux des rongeurs apportent du fromage en offrande dans les Tréfonds dans l'espoir d'apercevoir le Roi des cochards, qui ne s'est pas montré jusqu'ici.
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Lieux

Thaig d'Heidrun

Une lettre adressée au marchand Levnog, antérieure au premier Enclin :

Levnog,

D'autres marqués ont refusé de faire la route jusqu'au Thaig d'Heidrun. La rumeur de l'incident s'est propagée, et il est impossible de les persuader, même avec une récompense ou un châtiment à la clé. J'ai proposé au mineur Vassov qu'il envoie la cargaison d'Isana avec sa propre équipe, mais je n'ai pas encore reçu de réponse. J'ai demandé aux autres s'ils avaient des nouvelles de leurs contacts à Heidrun : rien. J'ai peur que ce ne soit lié à ces créatures qui portent le visage de la mort. Apparemment, le roi en personne a pris la tête d'un groupe de guerriers pour aller évaluer la situation.

Inutile de préciser que la livraison aura du retard. Ce sera déjà bien si elle arrive.

Jodon
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Notes

Les portes de Segrummar

Il y a 4 notes à trouver :
- en déverrouillant la porte runique de Segrummar.
- en déverrouillant la première porte Sacrificielle de Segrummar.
- en déverrouillant la deuxième porte sacrificielle de Segrummar.
- en déverrouillant la troisième porte sacrificielle de Segrummar.



Des tampons complexes, sculptés à la main, ont servi à former un motif symétrique à partir des lettres de ce parchemin, dont l'encore a bavé :

J'obéis au Créateur. Mes tâches sont claires. Les instructions seront respectées.

Les barrières, des divisions à faire tomber. Les dédales, des prisons à réhabiliter. Les gravures, des blessures à soigner.

Mes trois devoirs sacrés. Je ne dois pas échouer.

Le doute est mon compagnon.

Qui conçoit le sceau ? Qu'invoque-t-il ? Comment se déclenche-t-il ?

Le Créateur sait tout. Mais je demande tout de même. Pourquoi me choisir ?

___________________________________

Certaines lettres d'encre, tamponnées à la main sur ce parchemin, sont superposées et ont bavé. Seuls les mots suivants sont encore lisibles :

Le Créateur fournit les outils. Briser les roues abaisse les portes. Je brise les lignes. Forger le sceau brisé.

J"ai fermé le chemin derrière moi. Des griffes grattent la porte. Eparpiller toutes les clés.

Qu'y a-t-il sur mes pas ? Peu importe. Il ne faut pas se retourner.

___________________________________

Ces lettres tamponnées à l'encre baveuse sont à peine lisibles, superposées en spirales serrées sur le parchemin :

La rédemption devrait suivre le sacrifice. Le Créateur me l'a promis. Je finis sans espoir.

Chaque instruction, un mensonge. Chaque tâche, un piège. Ma division pour me conquérir.

Le sceau me brise.

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Les mots de ce parchemin déchiré sont rédigés à la main, d'une encre aussi roussâtre que du sang séché :

C'est terrible, de sacrifier son propre enfant avec un mensonge. J'aspirais à une foi aveuglément confiante, mais comment expliquer mon désespoir ? Les Tréfonds serpentent, spirales trompeuses qui cachent le sceau si l'on n'y prête pas attention. Je n'ai pas pu discerner son véritable motif avant de me tenir dans l'Immatériel et de regarder d'en haut ce vaste dessin. Son artiste demeure inconnu, mais son abominable intention n'était que trop évidente, tout comme mon devoir. J'aimerais tant que tu n'en aies pas été le prix, mon seul, mon unique enfant. Je n'ai pas pu bâtir les barrières fermées qui auraient taillé les marques et brisé le sceau. Toi seul pouvais tous nous sauver, mais seulement en te détruisant. Et je t'ai laissé le faire. Je te demande pardon.

Le reste du texte est constitué de gribouillis illisibles. Les lignes et courbes forment un motif perturbant si on les fixe trop longtemps du regard.
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