Aveline, chevalier d'Orlaïs
Obtention : examinez un livre dans la chambre de Connor au château de Golefalois (étage supérieur)
Aveline naquit au sein d'une famille de fermiers orlésiens, non loin d'Halamshiral, au début de l'Ere des tempêtes. C'était un bébé aussi laid que potelé ; une fille, qui plus est, alors que son père voulait un garçon. Pour s'épargner cette bouche à nourrir, le fermier abandonna Aveline à la mort dans les bois ; mais un groupe d'elfes dalatiens itinérants trouva le nourrisson, attiré par ses pleurs.
Les elfes la recueillirent dans leur clan et l'élevèrent comme leur propre fille. Ils lui enseignèrent le tir à l'arc, l'escrime et les techniques de survie. A sa majorité, elle était plus grande et plus forte que la plupart des femmes, sans parler des elfes. Ses parents adoptifs, conscients qu'elle était désormais une guerrière chevronnée, l'encouragèrent à participer à un tournoi humain, dans la ville avoisinante de Montsimmard. Or les femmes n'étaient pas autorisées à rejoindre l'ordre chevalier d'Orlaïs, encore moins à se prêter à un tournoi ; c'est donc sous l'identité d'un homme qu'Aveline s'inscrivit. Son clan lui forgea une armure dotée d'un heaume à visière et lui donna une épée en écorce de fer de facture exceptionnelle.
Aveline participa au tournoi en se prétendant chevalier d'Antiva. Elle refusa d'ôter son heaume, même pendant l'épreuve de tir à l'arc. Naturellement, Aveline surpassa de nombreux chevaliers, jusqu'à cette bataille royale où elle se retrouva face à Kaléva, un chevalier au service de l'empereur qui passait pour être le meilleur de la contrée.
Bien décidé à ne pas s'en laisser conter, Kaléva attaqua tout en force, sans laisser à son adversaire le moindre répit. Voyant que ledit adversaire lui revalait chaque coup, sa frustration augmenta jusqu'au moment où, en dernier recours, il fit trébucher Aveline et la jeta au sol : le choc fit voler le heaume, exposant la chevelure d'une demoiselle. Au comble de la honte, Kaléva exigea la disqualification d'Aveline, mais la foule lui opposa ses sifflets et ses huées. Sous le coup de la colère, Kaléva se retourna et pourfendit alors Aveline, impuissante.
Parmi les participants éconduits par Aveline figurait le prince Célestan, fils de l'empereur. Impressionné par ses talents et sa vaillance, il déplorait sa mort injuste. A son accession au trône impérial en 7:44 des tempêtes, Célestan abolit la loi interdisant aux femmes de rejoindre l'ordre chevalier orlésien et adouba Aveline à titre posthume. Aujourd'hui, les femmes chevaliers restent rares en Orlaïs, mais toutes prennent dame Aveline pour sainte patronne.
--"Aveline, chevalier d'Orlaïs", par monseigneur François Cormes-Haneaux, 8:4 des bontés.
Haut de page Aveline naquit au sein d'une famille de fermiers orlésiens, non loin d'Halamshiral, au début de l'Ere des tempêtes. C'était un bébé aussi laid que potelé ; une fille, qui plus est, alors que son père voulait un garçon. Pour s'épargner cette bouche à nourrir, le fermier abandonna Aveline à la mort dans les bois ; mais un groupe d'elfes dalatiens itinérants trouva le nourrisson, attiré par ses pleurs.
Les elfes la recueillirent dans leur clan et l'élevèrent comme leur propre fille. Ils lui enseignèrent le tir à l'arc, l'escrime et les techniques de survie. A sa majorité, elle était plus grande et plus forte que la plupart des femmes, sans parler des elfes. Ses parents adoptifs, conscients qu'elle était désormais une guerrière chevronnée, l'encouragèrent à participer à un tournoi humain, dans la ville avoisinante de Montsimmard. Or les femmes n'étaient pas autorisées à rejoindre l'ordre chevalier d'Orlaïs, encore moins à se prêter à un tournoi ; c'est donc sous l'identité d'un homme qu'Aveline s'inscrivit. Son clan lui forgea une armure dotée d'un heaume à visière et lui donna une épée en écorce de fer de facture exceptionnelle.
Aveline participa au tournoi en se prétendant chevalier d'Antiva. Elle refusa d'ôter son heaume, même pendant l'épreuve de tir à l'arc. Naturellement, Aveline surpassa de nombreux chevaliers, jusqu'à cette bataille royale où elle se retrouva face à Kaléva, un chevalier au service de l'empereur qui passait pour être le meilleur de la contrée.
Bien décidé à ne pas s'en laisser conter, Kaléva attaqua tout en force, sans laisser à son adversaire le moindre répit. Voyant que ledit adversaire lui revalait chaque coup, sa frustration augmenta jusqu'au moment où, en dernier recours, il fit trébucher Aveline et la jeta au sol : le choc fit voler le heaume, exposant la chevelure d'une demoiselle. Au comble de la honte, Kaléva exigea la disqualification d'Aveline, mais la foule lui opposa ses sifflets et ses huées. Sous le coup de la colère, Kaléva se retourna et pourfendit alors Aveline, impuissante.
Parmi les participants éconduits par Aveline figurait le prince Célestan, fils de l'empereur. Impressionné par ses talents et sa vaillance, il déplorait sa mort injuste. A son accession au trône impérial en 7:44 des tempêtes, Célestan abolit la loi interdisant aux femmes de rejoindre l'ordre chevalier orlésien et adouba Aveline à titre posthume. Aujourd'hui, les femmes chevaliers restent rares en Orlaïs, mais toutes prennent dame Aveline pour sainte patronne.
--"Aveline, chevalier d'Orlaïs", par monseigneur François Cormes-Haneaux, 8:4 des bontés.
Ballade d'Acélie
Obtention : examinez une étagère dans la maison de Dernal Le Poeste, située au bout du pont de bois (quête Fonds de tiroir) au village de Golefalois
le vent qui souffle
parmi les tombes
porte leur chant
au fil des sables
entendez-nous
tel, notre cri
les ombres veillent
notre gésir
entendez-nous
tel, notre cri
gravés nos noms
résistent au temps
quand vient la mort
la dévoreuse
entendez-nous
et nous viendrons
--Tiré de la "Ballade d'Acélie", composée au sortir de la bataille du même nom qui mit fin au quatrième Enclin en 5:20 des exaltés.
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parmi les tombes
porte leur chant
au fil des sables
entendez-nous
tel, notre cri
les ombres veillent
notre gésir
entendez-nous
tel, notre cri
gravés nos noms
résistent au temps
quand vient la mort
la dévoreuse
entendez-nous
et nous viendrons
--Tiré de la "Ballade d'Acélie", composée au sortir de la bataille du même nom qui mit fin au quatrième Enclin en 5:20 des exaltés.
Méditations et odes aux abeilles
Obtention : examinez un livre dans le domaine du Iarl Eamon à Dénérim
O toi ma chère et tendre invitée des cytises,
Iarles de mes roses, de mon jardin la muse,
Daigne de ton servant accepter les excuses
Pour cette indigne offense qui ce jour fut commise.
Je ne saurais troubler la belle qui courtise
Le pistil accueillant de ma présence intruse,
De ma main scélérate. Et la belle s'amuse,
Après s'être vengée de ma basse traîtrise.
Jamais je n'aurais dû ici faire cueillette
Pour ma mie de ces fleurs qui m'ont tourné la tête.
O ma douce mielleuse, je les rends de bon gré !
Qui vient un jour flâner parmi les plates-bandes,
Qu'il se garde surtout d'être mis à l'amende :
Les jardiniers du cru ont le dard acéré.
--Anonyme
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Iarles de mes roses, de mon jardin la muse,
Daigne de ton servant accepter les excuses
Pour cette indigne offense qui ce jour fut commise.
Je ne saurais troubler la belle qui courtise
Le pistil accueillant de ma présence intruse,
De ma main scélérate. Et la belle s'amuse,
Après s'être vengée de ma basse traîtrise.
Jamais je n'aurais dû ici faire cueillette
Pour ma mie de ces fleurs qui m'ont tourné la tête.
O ma douce mielleuse, je les rends de bon gré !
Qui vient un jour flâner parmi les plates-bandes,
Qu'il se garde surtout d'être mis à l'amende :
Les jardiniers du cru ont le dard acéré.
--Anonyme
Aventures du Renard noir
Obtention : examinez un livre dans la Chantrie de Lothering
Né seigneur Rémy Vascal en 8:63 des bontés, le Renard noir était un bandit charismatique dont les exploits inspirèrent tant de récits qu'il est quasiment impossible de faire la part des choses entre Histoire et affabulation. Malgré ses origines nobles, il est devenu en quelque sorte le héros du petit peuple.
Les premiers récits à son sujet le décrivent qui ridiculisait le tyrannique seigneur de Val Chevin. Il apparaissait masqué en public et déjouait les plans du seigneur jusqu'au moment où ce dernier, courroucé, mit un prix rondelet sur la tête de "ce renard vicieux" (d'où le nom). Les conteurs de taverne se font toujours un plaisir de raconter l'histoire de Karolis, principal chasseur de primes sur la piste du Renard noir qui devint finalement son éternel acolyte (après avoir bien failli le tuer plusieurs fois). Le début de l'histoire est souvent tourné en pantalonnade : Karolis est à ce point frustré par l'inexplicable don de survie du Renard noir qu'il en oublie de se défendre et décide de le rejoindre.
Après avoir passé des années à terroriser les hommes du seigneur et à berner ses percepteurs (son passe-temps favori, à en croire les roturiers orlésiens), Rémy fut trahi par son amante Servana de Montfort - mage du Cercle, rien de moins, selon certaines versions - et capturé. Une année de torture plus tard, Rémy était libéré par ses compatriotes, y compris Servana, contrite, et nos larrons quittèrent Orlaïs. Dès lors, le Renard noir apparut à peu près partout en Thédas : au fur et à mesure que sa légende prenait de l'ampleur, de plus en plus de taverniers et de marchands se vantaient d'avoir reçu la visite du Renard noir qui avait accompli quelque exploit en leur gîte. S'il faut en croire les récits, Rémy se joua longtemps des hommes du seigneur à sa poursuite. Il se retrouva mêlé à un imbroglio politique au Névarra, fut pris pour cible par les Corbeaux d'Antiva, puis enlevé par un puissant mage tévintide. Invariablement, Rémy échappait à la mort au dernier instant, contrecarrait le scélérat et passait à la contrée suivante. Ses compagnons Karolis et Servana, le sage nain Bolek et ser Clémentis l'impétueux chevalier ont chacun engendré leur lot de légendes au fil des ans.
Les récits s'accordent pour dire qu'un jour, le Renard noir disparut ; ses compagnons et lui pénétrèrent au coeur de la forêt d'Arlathann, à la recherche de la cité engloutie des elfes, pour ne jamais en revenir. Nombre de légendes décrivent ce qu'il advint d'eux dans cette forêt et avancent qu'un jour viendra peut-être où ils réapparaîtront.
--Tiré des "Aventures du Renard noir" de Gaston Gerrault, 9:11 du dragon.
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Les premiers récits à son sujet le décrivent qui ridiculisait le tyrannique seigneur de Val Chevin. Il apparaissait masqué en public et déjouait les plans du seigneur jusqu'au moment où ce dernier, courroucé, mit un prix rondelet sur la tête de "ce renard vicieux" (d'où le nom). Les conteurs de taverne se font toujours un plaisir de raconter l'histoire de Karolis, principal chasseur de primes sur la piste du Renard noir qui devint finalement son éternel acolyte (après avoir bien failli le tuer plusieurs fois). Le début de l'histoire est souvent tourné en pantalonnade : Karolis est à ce point frustré par l'inexplicable don de survie du Renard noir qu'il en oublie de se défendre et décide de le rejoindre.
Après avoir passé des années à terroriser les hommes du seigneur et à berner ses percepteurs (son passe-temps favori, à en croire les roturiers orlésiens), Rémy fut trahi par son amante Servana de Montfort - mage du Cercle, rien de moins, selon certaines versions - et capturé. Une année de torture plus tard, Rémy était libéré par ses compatriotes, y compris Servana, contrite, et nos larrons quittèrent Orlaïs. Dès lors, le Renard noir apparut à peu près partout en Thédas : au fur et à mesure que sa légende prenait de l'ampleur, de plus en plus de taverniers et de marchands se vantaient d'avoir reçu la visite du Renard noir qui avait accompli quelque exploit en leur gîte. S'il faut en croire les récits, Rémy se joua longtemps des hommes du seigneur à sa poursuite. Il se retrouva mêlé à un imbroglio politique au Névarra, fut pris pour cible par les Corbeaux d'Antiva, puis enlevé par un puissant mage tévintide. Invariablement, Rémy échappait à la mort au dernier instant, contrecarrait le scélérat et passait à la contrée suivante. Ses compagnons Karolis et Servana, le sage nain Bolek et ser Clémentis l'impétueux chevalier ont chacun engendré leur lot de légendes au fil des ans.
Les récits s'accordent pour dire qu'un jour, le Renard noir disparut ; ses compagnons et lui pénétrèrent au coeur de la forêt d'Arlathann, à la recherche de la cité engloutie des elfes, pour ne jamais en revenir. Nombre de légendes décrivent ce qu'il advint d'eux dans cette forêt et avancent qu'un jour viendra peut-être où ils réapparaîtront.
--Tiré des "Aventures du Renard noir" de Gaston Gerrault, 9:11 du dragon.
Le brasier sacré
Obtention : allumez le brasier dans le temple en ruines près de Darse
Le brasero qui monte la garde en haut du grand vestibule de notre temple a toujours été auréolé de mystère. C'est de lui qu'ont émergé ces créatures que nous appelons les spectres cendreux. C'est là aussi que les disciples d'Andrasté se sont immolés pour devenir les gardiens éternels de son temple.
J'ai laborieusement compilé les témoignages d'anciens livres, de récits et de demi-vérités que nos ancêtres nous ont transmis. A présent, je crois comprendre le rituel qui permet de créer les spectres. Le réceptacle était embrasé à l'aide d'un allume-feu consacré, dont la flamme provenait du feu éternel qui jadis consuma Andrasté elle-même. Le disciple élu devait jeûner et prier des semaines durant et n'absorber pendant cette période qu'une gorgée d'eau par jour. Une fois le disciple prêt, il plaçait dans sa bouche une perle noire sans le moindre défaut et s'avançait dans le brasier. Dans la Tévinter antique, les perles noires passaient en effet pour magiques ; mourir avec une de ces perles dans la bouche était censé empêcher l'âme de traverser le Voile.
Ainsi donc, les disciples d'Andrasté se vouaient corps et âme à la flamme éternelle ; ils se faisaient poussière et cendres, se relevaient encore et toujours pour protéger la bien-aimée du Créateur.
--Tiré du journal de frère Kolgrim.
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J'ai laborieusement compilé les témoignages d'anciens livres, de récits et de demi-vérités que nos ancêtres nous ont transmis. A présent, je crois comprendre le rituel qui permet de créer les spectres. Le réceptacle était embrasé à l'aide d'un allume-feu consacré, dont la flamme provenait du feu éternel qui jadis consuma Andrasté elle-même. Le disciple élu devait jeûner et prier des semaines durant et n'absorber pendant cette période qu'une gorgée d'eau par jour. Une fois le disciple prêt, il plaçait dans sa bouche une perle noire sans le moindre défaut et s'avançait dans le brasier. Dans la Tévinter antique, les perles noires passaient en effet pour magiques ; mourir avec une de ces perles dans la bouche était censé empêcher l'âme de traverser le Voile.
Ainsi donc, les disciples d'Andrasté se vouaient corps et âme à la flamme éternelle ; ils se faisaient poussière et cendres, se relevaient encore et toujours pour protéger la bien-aimée du Créateur.
--Tiré du journal de frère Kolgrim.
La légende de Calenhad - chapitre premier
Obtention : examinez un livre dans la maison de Cateline au village de Golefalois, quête Un enfant disparu
Avant le couronnement du roi Calenhad, Férelden n'était guère plus qu'un agrégat de tiernirs et comtés indépendants qui s'entredéchiraient à la moindre occasion.
Calenhad naquit en 5:10 des exaltés, troisième fils d'un marchand ruiné de Hautecime. Il finit par être envoyé chez un cousin éloigné, jeune chevalier désargenté nommé ser Forannan, qui fit de Calenhad son écuyer et maitre-chien. La légende veut que ser Forannan et son écuyer aient été pris dans l'une des guerres intestines de l'époque, déclarée par le iarl Myrddin, seigneur puissant mais haï qui tentait de s'arroger le trône. Le propre seigneur de Forannan, un jeune iarl sot nommé Ténédor, à peine plus vieux que Calenhad, se retrouva assiégé par les forces de Myrddin dans son château, connu aujourd'hui sous le nom de Collines occidentales. Lorsque Myrrdin somma Ténédor de sortir parlementer, le jeune iarl exigea un volontaire capable de se faire passer pour lui parmi les écuyers. Calenhad s'agenouilla devant Ténédor et demanda à recevoir cet honneur.
Au grand désespoir de Ténédor et de ser Forannan, Calenhad révéla immédiatement son identité au iarl Myrrdin, ainsi que la raison de ce subterfuge. Le iarl lança qu'il comptait assassiner Ténédor ; Calenhad était-il également disposé à mourir à la place de son seigneur ? Ce dernier impressionna son auditoire en déclarant que c'était le cas. Myrrdin lui proposa alors de devenir son propre écuyer, mais Calenhad refusa en affirmant que si Myrrdin avait eu l'intention d'enfreindre le cessez-le-feu des pourparlers, il n'était pas homme d'honneur. Grands éclats de rire parmi les alliés de Myrrdin ; ce dernier, avouant que Calenhad n'avait pas tort, le laissa rentrer au château sain et sauf avant de lancer l'attaque finale.
Durant l'assaut, Ténédor et Forannan perdirent tous deux la vie. Calenhad, lui, se retrouva en combat singulier avec le iarl Myrrdin, le réduisit à sa merci devant tous ses alliés et le somma de retirer ses armées. Le iarl demanda alors qui était son suzerain, puisque son chevalier comme son seigneur était morts ; ce à quoi Calenhad rétorqua qu'il n'écoutait que son honneur, car il n'avait rien d'autre.
"Vous n'êtes pas homme connu pour votre honneur" dit Calenhad, "mais je pense que vous souhaitez l'être. Vous m'avez laissé repartir en vie, aussi vais-je vous rendre la pareille. Si nous étions plus à vivre selon l'honneur, nous en viendrions à nous faire confiance". Sur ce, Calenhad rengaina son épée.
"Vos paroles me font prendre confiance de ma vilenie" répondit le iarl Myrrdin en s'agenouillant. Il savait désormais, lança-t-il à ses alliés, qu'il ne serait jamais roi, mais qu'il connaissait quelqu'un qui méritait de l'être. Myrrdin jura alors allégeance à Calenhad, qu'il nomma tiern et souverain des terres de Ténédor.
--Tiré de "La légende de Calenhad" de frère Herren, scribe chantriste, 8:10 des bontés.
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Calenhad naquit en 5:10 des exaltés, troisième fils d'un marchand ruiné de Hautecime. Il finit par être envoyé chez un cousin éloigné, jeune chevalier désargenté nommé ser Forannan, qui fit de Calenhad son écuyer et maitre-chien. La légende veut que ser Forannan et son écuyer aient été pris dans l'une des guerres intestines de l'époque, déclarée par le iarl Myrddin, seigneur puissant mais haï qui tentait de s'arroger le trône. Le propre seigneur de Forannan, un jeune iarl sot nommé Ténédor, à peine plus vieux que Calenhad, se retrouva assiégé par les forces de Myrddin dans son château, connu aujourd'hui sous le nom de Collines occidentales. Lorsque Myrrdin somma Ténédor de sortir parlementer, le jeune iarl exigea un volontaire capable de se faire passer pour lui parmi les écuyers. Calenhad s'agenouilla devant Ténédor et demanda à recevoir cet honneur.
Au grand désespoir de Ténédor et de ser Forannan, Calenhad révéla immédiatement son identité au iarl Myrrdin, ainsi que la raison de ce subterfuge. Le iarl lança qu'il comptait assassiner Ténédor ; Calenhad était-il également disposé à mourir à la place de son seigneur ? Ce dernier impressionna son auditoire en déclarant que c'était le cas. Myrrdin lui proposa alors de devenir son propre écuyer, mais Calenhad refusa en affirmant que si Myrrdin avait eu l'intention d'enfreindre le cessez-le-feu des pourparlers, il n'était pas homme d'honneur. Grands éclats de rire parmi les alliés de Myrrdin ; ce dernier, avouant que Calenhad n'avait pas tort, le laissa rentrer au château sain et sauf avant de lancer l'attaque finale.
Durant l'assaut, Ténédor et Forannan perdirent tous deux la vie. Calenhad, lui, se retrouva en combat singulier avec le iarl Myrrdin, le réduisit à sa merci devant tous ses alliés et le somma de retirer ses armées. Le iarl demanda alors qui était son suzerain, puisque son chevalier comme son seigneur était morts ; ce à quoi Calenhad rétorqua qu'il n'écoutait que son honneur, car il n'avait rien d'autre.
"Vous n'êtes pas homme connu pour votre honneur" dit Calenhad, "mais je pense que vous souhaitez l'être. Vous m'avez laissé repartir en vie, aussi vais-je vous rendre la pareille. Si nous étions plus à vivre selon l'honneur, nous en viendrions à nous faire confiance". Sur ce, Calenhad rengaina son épée.
"Vos paroles me font prendre confiance de ma vilenie" répondit le iarl Myrrdin en s'agenouillant. Il savait désormais, lança-t-il à ses alliés, qu'il ne serait jamais roi, mais qu'il connaissait quelqu'un qui méritait de l'être. Myrrdin jura alors allégeance à Calenhad, qu'il nomma tiern et souverain des terres de Ténédor.
--Tiré de "La légende de Calenhad" de frère Herren, scribe chantriste, 8:10 des bontés.
La légende de Calenhad - chapitre deuxième
Obtention : examinez un livre dans le quartier des templiers de la tour du cercle pendant la quête Le Cercle brisé (deuxième partie)
Après l'allégeance du iarl Myrddin, Calenhad entama son ascension vers la gloire.
Certains alliés de Myrddin suivirent son exemple, mais la plupart le jugèrent imprudent : ce jeune roturier, leur meneur, leur roi ? Au fil des ans qui suivirent, pourtant, Calenhad prouva qu'il méritait la confiance de Myrddin. A chaque victoire, de nouveaux hommes se ralliaient à lui et sa réputation d'homme d'honneur grandissait. Pour finir, durant sa campagne contre les banns des basses terres, il rencontra la plus tristement célèbre de tous ses compagnons : dame Shayna. Calenhad épousa Mairyn, fille de Myrddin réputée pour sa beauté, et imposa à la cour sa foi inébranlable en la Chantrie. En un temps où celle-ci était encore peu ancrée dans les terres et les cours disciples d'Andrasté étaient détentrices de l'essentiel du pouvoir en Férelden, Calenhad entreprit de solidifier la nation pour la mettre sur un pied d'égalité avec ses voisines. Cette piété finit par gagner à la cause de Calenhad les fidèles de Férelden qui attendaient un tel chef.
Rien ne pouvait plus arrêter Calenhad, dame Shayna à ses côtés ; dès 5:42 des exaltés, la guerre pour Férelden se soldait par une ultime bataille face à toutes les forces de Simeon, tiern de Dénérim et plus puissant noble de la contrée. Calenhad persuada le Cercle des mages de lui venir en aide, tout comme les Guerriers cendrés ; la bataille de Blancval le vit triompher du tiern Simeon. La nation était enfin unie.
Durant la bataille, Simeon faillit tuer Calenhad, mais dame Shayna intervint et subit l'estocade à sa place tout en tuant Simeon. La même année, Calenhad fut couronné roi de Dénérim et Mairyn sa reine, mais il consacra une bonne partie des mois qui suivirent à la convalescence de dame Shayna.
Sous la tutelle du roi Calenhad, Férelden connut une période de paix et la Chantrie étendit rapidement son influence. Partout où allaient le roi et la reine, ils étaient entourés de foules en liesse. Le petit peuple voyait en Calenhad l'un des leurs qui avait accompli l'impossible ; pour la première fois dans l'Histoire de Férelden, l'on commerça avec de nombreux pays étrangers. Las, comme pour tout âge d'or, il n'était pas appelé à durer.
--Tiré de la "Légende de Calenhad" de frère Herren, scribe chantriste, 8:10 des bontés.
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Certains alliés de Myrddin suivirent son exemple, mais la plupart le jugèrent imprudent : ce jeune roturier, leur meneur, leur roi ? Au fil des ans qui suivirent, pourtant, Calenhad prouva qu'il méritait la confiance de Myrddin. A chaque victoire, de nouveaux hommes se ralliaient à lui et sa réputation d'homme d'honneur grandissait. Pour finir, durant sa campagne contre les banns des basses terres, il rencontra la plus tristement célèbre de tous ses compagnons : dame Shayna. Calenhad épousa Mairyn, fille de Myrddin réputée pour sa beauté, et imposa à la cour sa foi inébranlable en la Chantrie. En un temps où celle-ci était encore peu ancrée dans les terres et les cours disciples d'Andrasté étaient détentrices de l'essentiel du pouvoir en Férelden, Calenhad entreprit de solidifier la nation pour la mettre sur un pied d'égalité avec ses voisines. Cette piété finit par gagner à la cause de Calenhad les fidèles de Férelden qui attendaient un tel chef.
Rien ne pouvait plus arrêter Calenhad, dame Shayna à ses côtés ; dès 5:42 des exaltés, la guerre pour Férelden se soldait par une ultime bataille face à toutes les forces de Simeon, tiern de Dénérim et plus puissant noble de la contrée. Calenhad persuada le Cercle des mages de lui venir en aide, tout comme les Guerriers cendrés ; la bataille de Blancval le vit triompher du tiern Simeon. La nation était enfin unie.
Durant la bataille, Simeon faillit tuer Calenhad, mais dame Shayna intervint et subit l'estocade à sa place tout en tuant Simeon. La même année, Calenhad fut couronné roi de Dénérim et Mairyn sa reine, mais il consacra une bonne partie des mois qui suivirent à la convalescence de dame Shayna.
Sous la tutelle du roi Calenhad, Férelden connut une période de paix et la Chantrie étendit rapidement son influence. Partout où allaient le roi et la reine, ils étaient entourés de foules en liesse. Le petit peuple voyait en Calenhad l'un des leurs qui avait accompli l'impossible ; pour la première fois dans l'Histoire de Férelden, l'on commerça avec de nombreux pays étrangers. Las, comme pour tout âge d'or, il n'était pas appelé à durer.
--Tiré de la "Légende de Calenhad" de frère Herren, scribe chantriste, 8:10 des bontés.
La légende de Calenhad - chapitre troisième
Obtention : examinez un livre dans la taverne du Noble Chenu au quartier marchand de Dénérim
Selon la légende de Calenhad, dame Shayna nourrissait envers son roi un amour qui dépassait l'amitié, un amour qu'elle avait tu par devoir et honneur. Lorsqu'une sorcière déguisée lui offrit un philtre d'amour - sorcière qui se révéla être la soeur du iarl Simeon, avide de vengeance - dame Shayna céda à la tentation. Elle fit consommer le philtre à Calenhad ; cette nuit-là, la reine Mairyn surprit le couple et, le coeur brisé, quitta Dénérim pour retourner auprès de son père. Elle révéla tout à Myrddin qui, furieux, menaça de révoquer son soutien à Calenhad et de reprendre la guerre civile.
Il est dit que dame Shayna, prise de remords d'avoir manipulé le coeur de son meilleur ami, avoua à la cour avoir utilisé les arcanes interdits. Malgré ces actes passibles de mort, Calenhad donna son pardon à dame Shayna et s'opposa à son exécution. Ivre de colère, Myrddin rallia les autres iarls contre Calenhad et dame Shayna ; bientôt, Férelden était une fois encore au bord de la guerre civile.
A l'encontre des ordres de Calenhad, dame Shayna alla seule auprès de Mairyn pour plaider en faveur de la paix et du pardon : elle ne fit qu'échouer devant Myrddin et mourir de sa main. Furieux et endeuillé, Calenhad défia Myrddin dans un duel d'honneur, combat que ni l'un ni l'autre ne souhaitait mais que tous deux savaient inéluctable, et Myrddin tomba. La mort du plus grand allié du roi, iarl d'importance, porta un coup fatal au jeune royaume. Les autres iarls refusèrent de revenir sur leur position contre Calenhad. Une fois encore planait la menace de la guerre civile. Calenhad retourna alors une dernière fois auprès de sa femme ; ce qu'il lui dit, nul ne le sait. Puis il disparut purement et simplement. Il laissa à Mairyn la proclamation de son abdication en faveur du fils que sa femme portait en son ventre : le futur roi Weylan I, celui-là même qui établit la dynastie des Theirin, encore existante aujourd'hui. Quant à Calenhad, jamais il ne réapparut.
Le temps ne fit que glorifier la légende de Calenhad ; récits et rapports prétendus de ses apparitions se multipliaient longtemps encore après son siècle. Pour certains, il avait disparu dans les terres sauvages de Korcari ; pour d'autres, il était parti vivre avec les nains ; pour d'autres encore, il s'était fait moine au sein d'un ordre chantriste reclus. La Chantrie entérina sa canonisation en 7:88 des tempêtes. Némétos, son épée, resta en la possession de Mairyn et devint le symbole de la royauté féreldienne par-delà la fin de siècle. Il se murmurait qu'elle était investie de pouvoirs magiques. Lorsqu'elle disparut durant l'embuscade qui coûta la vie au roi Vénédrin en 8:24 des bontés, la lignée des Theirin essuya une sévère disgrâce. Depuis, plusieurs épées contrefaites sont apparues, mais jamais l'originale n'a refait surface.
--Tiré de la "Légende de Calenhad" de frère Herren, scribe chantriste, 8:10 des bontés.
Haut de page Selon la légende de Calenhad, dame Shayna nourrissait envers son roi un amour qui dépassait l'amitié, un amour qu'elle avait tu par devoir et honneur. Lorsqu'une sorcière déguisée lui offrit un philtre d'amour - sorcière qui se révéla être la soeur du iarl Simeon, avide de vengeance - dame Shayna céda à la tentation. Elle fit consommer le philtre à Calenhad ; cette nuit-là, la reine Mairyn surprit le couple et, le coeur brisé, quitta Dénérim pour retourner auprès de son père. Elle révéla tout à Myrddin qui, furieux, menaça de révoquer son soutien à Calenhad et de reprendre la guerre civile.
Il est dit que dame Shayna, prise de remords d'avoir manipulé le coeur de son meilleur ami, avoua à la cour avoir utilisé les arcanes interdits. Malgré ces actes passibles de mort, Calenhad donna son pardon à dame Shayna et s'opposa à son exécution. Ivre de colère, Myrddin rallia les autres iarls contre Calenhad et dame Shayna ; bientôt, Férelden était une fois encore au bord de la guerre civile.
A l'encontre des ordres de Calenhad, dame Shayna alla seule auprès de Mairyn pour plaider en faveur de la paix et du pardon : elle ne fit qu'échouer devant Myrddin et mourir de sa main. Furieux et endeuillé, Calenhad défia Myrddin dans un duel d'honneur, combat que ni l'un ni l'autre ne souhaitait mais que tous deux savaient inéluctable, et Myrddin tomba. La mort du plus grand allié du roi, iarl d'importance, porta un coup fatal au jeune royaume. Les autres iarls refusèrent de revenir sur leur position contre Calenhad. Une fois encore planait la menace de la guerre civile. Calenhad retourna alors une dernière fois auprès de sa femme ; ce qu'il lui dit, nul ne le sait. Puis il disparut purement et simplement. Il laissa à Mairyn la proclamation de son abdication en faveur du fils que sa femme portait en son ventre : le futur roi Weylan I, celui-là même qui établit la dynastie des Theirin, encore existante aujourd'hui. Quant à Calenhad, jamais il ne réapparut.
Le temps ne fit que glorifier la légende de Calenhad ; récits et rapports prétendus de ses apparitions se multipliaient longtemps encore après son siècle. Pour certains, il avait disparu dans les terres sauvages de Korcari ; pour d'autres, il était parti vivre avec les nains ; pour d'autres encore, il s'était fait moine au sein d'un ordre chantriste reclus. La Chantrie entérina sa canonisation en 7:88 des tempêtes. Némétos, son épée, resta en la possession de Mairyn et devint le symbole de la royauté féreldienne par-delà la fin de siècle. Il se murmurait qu'elle était investie de pouvoirs magiques. Lorsqu'elle disparut durant l'embuscade qui coûta la vie au roi Vénédrin en 8:24 des bontés, la lignée des Theirin essuya une sévère disgrâce. Depuis, plusieurs épées contrefaites sont apparues, mais jamais l'originale n'a refait surface.
--Tiré de la "Légende de Calenhad" de frère Herren, scribe chantriste, 8:10 des bontés.
Journal de Caridin
Obtention : examinez le livre près de l'autel d'invocation dans le Thaig Ortan aux Tréfonds
940, 45e jour, 5e année du règne du roi Valtor - J'ai réussi. La vision que les ancêtres m'ont envoyée s'est réalisée. Aujourd'hui, un homme s'est relevé dans ma forge, un homme de pierre et d'acier. Je l'ai appelé "golem", d'après la légende de ces grandes statues animées par les morts. Ils représentent notre avenir, notre salut.
940, 60e jour, 5e année du règne du roi Valtor - Le processus est immonde. Il n'est pas à la portée du premier venu d'endurer pareille chose et d'en réchapper l'esprit indemne. Je suis honoré que les ancêtres m'aient trouvé assez fort pour supporter ce fardeau et forger les défenseurs d'Orzammar.
Rien d'aussi glorieux ne s'obtient sans sacrifice ; il faut bien un esprit pour animer la pierre et l'acier.
940, 73e jour, 5e année du règne du roi Valtor - J'ai demandé des volontaires. Quelques-uns se sont présentés parmi la caste guerrière, des cadets sans terres ni espoir de mariage, désireux de défendre Orzammar face aux horreurs que ces humains ont libérées. Ils veulent obtenir l'immortalité dans un corps plus robuste que la plus robuste des armures. Ils ne demandent pas à s'entretenir avec ceux qui les ont précédés.
Les mots qui suivent, j'ai renâclé à les dire, même à les coucher ici ; mais il me le faut. C'est leur mort qui animera mes golems. Ces braves guerriers viennent à moi, nus comme au jour de leur naissance. Je les ceins d'une peau blindée, si imposante que par comparaison, les mieux bâtis d'entre eux ne paraissent guère plus forts que des nourrissons. Des nourrissons dont l'enclume est le premier et dernier berceau.
Nous sommes entourés par une lieue de terre de toute part. Nul n'entend les cris quand je verse du lyrium en fusion par les orbites, la bouche, la moindre articulation ou anfractuosité de l'armure. Ils ont tôt fait de s'éteindre, mais l'odeur persiste, un léger remugle de sang parmi la pestilence du métal en fusion. Je dois alors oeuvrer sans tarder, tant que l'armure est malléable sous mon marteau et mes pincettes.
Bientôt, elle s'anime sous mes mains, elle se contorsionne, se tord sous chacun de mes coups. La voilà qui parle à nouveau, d'un mugissement sourd ; mais j'ai appris à ne pas l'entendre. Cet art ne saurait tolérer la moindre erreur. Je ne dois laisser nulle scorie l'aveugler, nul éclat de granit lui entraver la jambe. Les golems ont beau gémir sous mes outils, préféreraient-ils finir brisés, éclopés ? Ceux à qui j'ai parlé m'évoquent leur douleur ; mais s'ils pouvaient se contempler, ils ne verraient que perfection.
--Tiré du journal de Caridin.
Haut de page 940, 45e jour, 5e année du règne du roi Valtor - J'ai réussi. La vision que les ancêtres m'ont envoyée s'est réalisée. Aujourd'hui, un homme s'est relevé dans ma forge, un homme de pierre et d'acier. Je l'ai appelé "golem", d'après la légende de ces grandes statues animées par les morts. Ils représentent notre avenir, notre salut.
940, 60e jour, 5e année du règne du roi Valtor - Le processus est immonde. Il n'est pas à la portée du premier venu d'endurer pareille chose et d'en réchapper l'esprit indemne. Je suis honoré que les ancêtres m'aient trouvé assez fort pour supporter ce fardeau et forger les défenseurs d'Orzammar.
Rien d'aussi glorieux ne s'obtient sans sacrifice ; il faut bien un esprit pour animer la pierre et l'acier.
940, 73e jour, 5e année du règne du roi Valtor - J'ai demandé des volontaires. Quelques-uns se sont présentés parmi la caste guerrière, des cadets sans terres ni espoir de mariage, désireux de défendre Orzammar face aux horreurs que ces humains ont libérées. Ils veulent obtenir l'immortalité dans un corps plus robuste que la plus robuste des armures. Ils ne demandent pas à s'entretenir avec ceux qui les ont précédés.
Les mots qui suivent, j'ai renâclé à les dire, même à les coucher ici ; mais il me le faut. C'est leur mort qui animera mes golems. Ces braves guerriers viennent à moi, nus comme au jour de leur naissance. Je les ceins d'une peau blindée, si imposante que par comparaison, les mieux bâtis d'entre eux ne paraissent guère plus forts que des nourrissons. Des nourrissons dont l'enclume est le premier et dernier berceau.
Nous sommes entourés par une lieue de terre de toute part. Nul n'entend les cris quand je verse du lyrium en fusion par les orbites, la bouche, la moindre articulation ou anfractuosité de l'armure. Ils ont tôt fait de s'éteindre, mais l'odeur persiste, un léger remugle de sang parmi la pestilence du métal en fusion. Je dois alors oeuvrer sans tarder, tant que l'armure est malléable sous mon marteau et mes pincettes.
Bientôt, elle s'anime sous mes mains, elle se contorsionne, se tord sous chacun de mes coups. La voilà qui parle à nouveau, d'un mugissement sourd ; mais j'ai appris à ne pas l'entendre. Cet art ne saurait tolérer la moindre erreur. Je ne dois laisser nulle scorie l'aveugler, nul éclat de granit lui entraver la jambe. Les golems ont beau gémir sous mes outils, préféreraient-ils finir brisés, éclopés ? Ceux à qui j'ai parlé m'évoquent leur douleur ; mais s'ils pouvaient se contempler, ils ne verraient que perfection.
--Tiré du journal de Caridin.
Histoire de la Chantrie - chapitre premier
Obtention : examinez un livre au premier étage de la Tour d'Ishal
Le premier Enclin dévasta l'Empire tévintide. Non seulement les engeances avaient ravagé la contrée, mais les citoyens de Tévinter devaient aussi se rendre à l'évidence : leurs dieux s'étaient ligués contre eux. Dumat, l'Ancien dieu jadis nommé dragon du silence, était apparu pour faire taire le monde ; et malgré toutes leurs suppliques, les autres Anciens dieux n'étaient pas intervenus. Les Tévintides remirent leur foi en question à grand renfort d'assassinat de prêtres et d'incendies de temples pour punir leurs dieux de ne pas avoir volé à leur secours.
En ces temps, même après la désolation semée par le premier Enclin, l'Empire s'étendait à travers tout le monde connu. Bordé de tribus barbares, il était bien préparé aux invasions et attaques de l'extérieur. Ironie du sort, c'est en son sein même qu'apparut la raison de sa perte.
Les peuplades des marches septentrionales et orientales de l'Empire s'étaient soulevées contre leurs puissants seigneurs ; aussi les inquisiteurs tévintides invoquèrent-ils des démons pour mater ces insurrections mineures, laissant des cadavres calcinés pour dissuader toute velléité de révolte ultérieure. C'est alors que l'Empire commença à se désagréger de l'intérieur : où les siècles et les armées adverses s'étaient révélés impuissants, des meutes de citoyens furieux et désespérés avaient réussi. Mais les inquisiteurs avaient foi en leurs pouvoirs et ne pouvaient imaginer avoir survécu à un Enclin pour se voir défaits par leurs propres sujets.
Même après l'Enclin, Tévinter commandait la plus grande armée de tout Thédas, mais celle-ci était morcelée, le moral en berne. Voyant la faiblesse de leur ennemi, les barbares alamarri qui s'étaient étendus à travers toutes les terres sauvages de Férelden, à l'extrême sud de l'Empire, entreprirent non seulement de s'affranchir du joug tévintide, mais aussi de faire tomber leur oppresseur.
Les instigateurs de cette sainte campagne furent Maférath, grand chef de guerre barbare, et sa femme, Andrasté. Leurs rêves et ambitions changeraient à jamais la face du monde.
--Tiré de "Ainsi tomba Thédas" de frère Génitivi, érudit chantriste.
Haut de page Le premier Enclin dévasta l'Empire tévintide. Non seulement les engeances avaient ravagé la contrée, mais les citoyens de Tévinter devaient aussi se rendre à l'évidence : leurs dieux s'étaient ligués contre eux. Dumat, l'Ancien dieu jadis nommé dragon du silence, était apparu pour faire taire le monde ; et malgré toutes leurs suppliques, les autres Anciens dieux n'étaient pas intervenus. Les Tévintides remirent leur foi en question à grand renfort d'assassinat de prêtres et d'incendies de temples pour punir leurs dieux de ne pas avoir volé à leur secours.
En ces temps, même après la désolation semée par le premier Enclin, l'Empire s'étendait à travers tout le monde connu. Bordé de tribus barbares, il était bien préparé aux invasions et attaques de l'extérieur. Ironie du sort, c'est en son sein même qu'apparut la raison de sa perte.
Les peuplades des marches septentrionales et orientales de l'Empire s'étaient soulevées contre leurs puissants seigneurs ; aussi les inquisiteurs tévintides invoquèrent-ils des démons pour mater ces insurrections mineures, laissant des cadavres calcinés pour dissuader toute velléité de révolte ultérieure. C'est alors que l'Empire commença à se désagréger de l'intérieur : où les siècles et les armées adverses s'étaient révélés impuissants, des meutes de citoyens furieux et désespérés avaient réussi. Mais les inquisiteurs avaient foi en leurs pouvoirs et ne pouvaient imaginer avoir survécu à un Enclin pour se voir défaits par leurs propres sujets.
Même après l'Enclin, Tévinter commandait la plus grande armée de tout Thédas, mais celle-ci était morcelée, le moral en berne. Voyant la faiblesse de leur ennemi, les barbares alamarri qui s'étaient étendus à travers toutes les terres sauvages de Férelden, à l'extrême sud de l'Empire, entreprirent non seulement de s'affranchir du joug tévintide, mais aussi de faire tomber leur oppresseur.
Les instigateurs de cette sainte campagne furent Maférath, grand chef de guerre barbare, et sa femme, Andrasté. Leurs rêves et ambitions changeraient à jamais la face du monde.
--Tiré de "Ainsi tomba Thédas" de frère Génitivi, érudit chantriste.
Histoire de la Chantrie - chapitre deuxième
Obtention : examinez un livre dans le château de Golefalois (étage principal)
Lorsque la prophétesse Andrasté et son époux Maférath prirent le commandement de leur horde barbare, le sud de Tévinter tomba en proie au chaos. L'Empire avait repoussé chaque invasion de par le passé, mais il avait perdu la protection de ses dieux, son armée était exsangue et ses terres venaient de subir les ravages de l'Enclin. Les fidèles voient souvent dans cette invasion survenant à point nommé un autre miracle du Créateur dans la campagne d'Andrasté pour propager Son nom divin.
Car Andrasté était plus que la femme d'un seigneur de guerre : c'était aussi la fiancée du Créateur. Envoûté par la beauté de ses mélopées lorsqu'elle priait les cieux de ses chants, le Créateur Lui-même était apparu devant Andrasté pour lui offrir de Le suivre en laissant derrière elle l'imperfection de l'humanité. Dans sa sagesse, Andrasté avait imploré le Créateur de revenir à Son peuple et de créer le paradis dans le monde des hommes. Le Créateur avait accepté, à la seule condition que le monde entier abandonne l'adoration des faux dieux et accepte les commandements divins du Créateur.
Forte de sa foi inébranlable envers le seul dieu véritable, Andrasté entama la Marche exaltée sur l'Empire moribond. L'un des commandements du Créateur - "la magie doit servir l'homme et non l'asservir" - gagna à Sa cause les opprimés de Tévinter, sous le joug des inquisiteurs.
L'annonce de la Marche exaltée d'Andrasté, de ses miracles et succès militaires, se répandit aux quatre coins du pays. Les Tévintides qui avaient renié les Anciens dieux buvaient les paroles du Créateur. Les masses de citoyens en émoi qui mettaient à sac les temples agissaient désormais au nom du Créateur et de Sa prophétesse Andrasté. Peu à peu, Maférath gagnait de ses armes le sud de Tévinter ; Andrasté, de ses paroles, les âmes des habitants.
Il est dit que le Créateur nous sourit à la bataille des Champs valériens, durant laquelle les forces de Maférath défièrent et pourfendirent la plus grande armée que Tévinter était en mesure de lever. Les marches sud du puissant Empire étaient désormais à la merci des barbares. Le culte du Créateur, aiguillonné par pareils miracles, menaçait de faire tomber l'Empire.
Bien évidemment, le coeur humain est plus puissant que la meilleure des armes ; blessé, il est capable des pires veuleries.
--Tiré de "Ainsi tomba Thédas" de frère Génitivi, érudit chantriste.
Haut de page Lorsque la prophétesse Andrasté et son époux Maférath prirent le commandement de leur horde barbare, le sud de Tévinter tomba en proie au chaos. L'Empire avait repoussé chaque invasion de par le passé, mais il avait perdu la protection de ses dieux, son armée était exsangue et ses terres venaient de subir les ravages de l'Enclin. Les fidèles voient souvent dans cette invasion survenant à point nommé un autre miracle du Créateur dans la campagne d'Andrasté pour propager Son nom divin.
Car Andrasté était plus que la femme d'un seigneur de guerre : c'était aussi la fiancée du Créateur. Envoûté par la beauté de ses mélopées lorsqu'elle priait les cieux de ses chants, le Créateur Lui-même était apparu devant Andrasté pour lui offrir de Le suivre en laissant derrière elle l'imperfection de l'humanité. Dans sa sagesse, Andrasté avait imploré le Créateur de revenir à Son peuple et de créer le paradis dans le monde des hommes. Le Créateur avait accepté, à la seule condition que le monde entier abandonne l'adoration des faux dieux et accepte les commandements divins du Créateur.
Forte de sa foi inébranlable envers le seul dieu véritable, Andrasté entama la Marche exaltée sur l'Empire moribond. L'un des commandements du Créateur - "la magie doit servir l'homme et non l'asservir" - gagna à Sa cause les opprimés de Tévinter, sous le joug des inquisiteurs.
L'annonce de la Marche exaltée d'Andrasté, de ses miracles et succès militaires, se répandit aux quatre coins du pays. Les Tévintides qui avaient renié les Anciens dieux buvaient les paroles du Créateur. Les masses de citoyens en émoi qui mettaient à sac les temples agissaient désormais au nom du Créateur et de Sa prophétesse Andrasté. Peu à peu, Maférath gagnait de ses armes le sud de Tévinter ; Andrasté, de ses paroles, les âmes des habitants.
Il est dit que le Créateur nous sourit à la bataille des Champs valériens, durant laquelle les forces de Maférath défièrent et pourfendirent la plus grande armée que Tévinter était en mesure de lever. Les marches sud du puissant Empire étaient désormais à la merci des barbares. Le culte du Créateur, aiguillonné par pareils miracles, menaçait de faire tomber l'Empire.
Bien évidemment, le coeur humain est plus puissant que la meilleure des armes ; blessé, il est capable des pires veuleries.
--Tiré de "Ainsi tomba Thédas" de frère Génitivi, érudit chantriste.
Histoire de la Chantrie - chapitre troisième
Obtention : examinez un livre dans la maison de frère Genitivi au quartier marchand de Dénérim
Il est dit qu'à la bataille des Champs valériens, Maférath se dressa pour contempler ses armées. Il avait conquis les marches méridionales du plus grand empire que le monde avait jamais connu et fait de clans barbares épars une force redoutable. Le coeur empreint de fierté, il se tourna pour féliciter ses hommes et s'aperçut qu'ils s'étaient détournés de lui.
Maférath succomba aux sirènes de la jalousie. Après tout ce qu'il avait entrepris, c'était à sa femme que revenaient les honneurs ; à elle, le pouvoir et l'influence, alors que lui était relégué au rang de second époux, derrière le Créateur. Son coeur s'emplit de colère. Toutes ces conquêtes pour finalement voir sa femme lui être arrachée par un dieu oublié et une légion de racailles en mal de foi... Peut-être cette guerre n'en valait-elle pas la peine.
C'est ici que l'Histoire et le Cantique de la Lumière entrent en désaccord. Selon l'Histoire, Maférath porta ses regards vers le nord, au centre de l'Empire ; il n'y vit que guerre, encore et encore, face à un ennemi qui toujours se relevait, et céda au désespoir. Le Cantique de la Lumière, lui, soutient que Maférath jalousait le Créateur et la gloire qu'Andrasté retirait alors que c'était lui qui avait mené les armées.
Maférath gagna la capitale impériale de Minrathie pour s'entretenir avec l'archonte Hessarian ; il lui offrit son épouse en échange d'une trêve mettant fin une fois pour toutes aux hostilités. L'archonte, soucieux de faire taire la voix de la prophétesse qui montait contre lui son propre peuple, accepta avec empressement. Aussi Maférath conduisit-il Andrasté dans une embuscade où elle tomba aux mains des agents tévintides. Ainsi s'achevait sa Marche exaltée.
Il y avait foule sur la grand-place de Minrathie lors de l'exécution d'Andrasté. Sur ordre de l'archonte, elle fut brûlée vive, supplice parmi les supplices selon l'Empire tévintide ; pour la Chantrie, toutefois, Andrasté fut purifiée par les flammes, qui lui permirent de s'élever aux côtés de son Créateur. Tous les témoignages s'accordent en tout cas à dire qu'en lieu et place des cris attendus, il n'y eut que silence. A la vue de la prophétesse au milieu des flammes, un profond sentiment de honte s'empara de l'assistance, comme si tous avaient été complices d'un blasphème. L'instant était à ce point poignant que l'archonte lui-même dégaina son épée et la plongea dans le coeur de la prophétesse pour abréger ses souffrances.
Alors que l'exécution d'Andrasté devait signifier la défaite du Créateur, elle ne fit que sceller le sort des Anciens dieux et ouvrir la voie à la propagation du Cantique.
--Tiré de "Ainsi tomba Thédas" de frère Génitivi, érudit chantriste.
Haut de page Il est dit qu'à la bataille des Champs valériens, Maférath se dressa pour contempler ses armées. Il avait conquis les marches méridionales du plus grand empire que le monde avait jamais connu et fait de clans barbares épars une force redoutable. Le coeur empreint de fierté, il se tourna pour féliciter ses hommes et s'aperçut qu'ils s'étaient détournés de lui.
Maférath succomba aux sirènes de la jalousie. Après tout ce qu'il avait entrepris, c'était à sa femme que revenaient les honneurs ; à elle, le pouvoir et l'influence, alors que lui était relégué au rang de second époux, derrière le Créateur. Son coeur s'emplit de colère. Toutes ces conquêtes pour finalement voir sa femme lui être arrachée par un dieu oublié et une légion de racailles en mal de foi... Peut-être cette guerre n'en valait-elle pas la peine.
C'est ici que l'Histoire et le Cantique de la Lumière entrent en désaccord. Selon l'Histoire, Maférath porta ses regards vers le nord, au centre de l'Empire ; il n'y vit que guerre, encore et encore, face à un ennemi qui toujours se relevait, et céda au désespoir. Le Cantique de la Lumière, lui, soutient que Maférath jalousait le Créateur et la gloire qu'Andrasté retirait alors que c'était lui qui avait mené les armées.
Maférath gagna la capitale impériale de Minrathie pour s'entretenir avec l'archonte Hessarian ; il lui offrit son épouse en échange d'une trêve mettant fin une fois pour toutes aux hostilités. L'archonte, soucieux de faire taire la voix de la prophétesse qui montait contre lui son propre peuple, accepta avec empressement. Aussi Maférath conduisit-il Andrasté dans une embuscade où elle tomba aux mains des agents tévintides. Ainsi s'achevait sa Marche exaltée.
Il y avait foule sur la grand-place de Minrathie lors de l'exécution d'Andrasté. Sur ordre de l'archonte, elle fut brûlée vive, supplice parmi les supplices selon l'Empire tévintide ; pour la Chantrie, toutefois, Andrasté fut purifiée par les flammes, qui lui permirent de s'élever aux côtés de son Créateur. Tous les témoignages s'accordent en tout cas à dire qu'en lieu et place des cris attendus, il n'y eut que silence. A la vue de la prophétesse au milieu des flammes, un profond sentiment de honte s'empara de l'assistance, comme si tous avaient été complices d'un blasphème. L'instant était à ce point poignant que l'archonte lui-même dégaina son épée et la plongea dans le coeur de la prophétesse pour abréger ses souffrances.
Alors que l'exécution d'Andrasté devait signifier la défaite du Créateur, elle ne fit que sceller le sort des Anciens dieux et ouvrir la voie à la propagation du Cantique.
--Tiré de "Ainsi tomba Thédas" de frère Génitivi, érudit chantriste.
Histoire de la Chantrie - chapitre quatrième
Obtention : examinez un livre aux Merveilles de Thédas dans le quartier marchand de Dénérim
L'assistance présente à l'exécution d'Andrasté avait raison de ressentir le désespoir. Il est dit que le martyre de la prophétesse courrouça le Créateur, qui tourna une fois encore le dos à l'humanité et laissa ceux de Thédas aux tourments des ténèbres.
En ces temps sombres, l'humanité recherchait désespérément une lumière, quelle qu'elle fût : pour certains, c'était le réconfort de sectes démoniaques qui leur promettaient pouvoir et richesses en échange de leur adoration ; d'autres imploraient le pardon des Anciens dieux et suppliaient les grands dragons de revenir ici-bas. D'autres encore en vinrent, perversion entre toutes, à vénérer les engeances en formant des sectes abjectes s'employant à exalter le mal dans sa forme la plus pure. Le monde, dit-on, versa des larmes car ses habitants imploraient un sauveur qui jamais ne vint.
A la mort d'Andrasté, toutefois, ses disciples n'abandonnèrent pas ses préceptes ; après son exécution, ils récupérèrent ses cendres sacrées qu'ils emportèrent en secret dans un temple caché. L'emplacement de ce dernier a disparu dans les limbes de l'Histoire, mais les cendres d'Andrasté restent le symbole de la foi inébranlable envers le Créateur, et du pardon que l'humanité peut encore espérer malgré l'affront qu'elle a commis.
Au fil du temps, le culte d'Andrasté s'étendit et prospéra jusqu'à donner naissance au Cantique de la Lumière. Chantez ce Cantique aux quatre coins de Thédas, disait-on, et le monde gagnera enfin l'attention du Créateur. C'est ce chant qui valut au culte d'Andrasté le nom de Chantrie andrastienne. Ceux qui embrassaient les croyances de la Chantrie recevaient pour mission de répandre la bonne parole d'Andrasté.
La Chantrie fit bien des convertis, y compris de puissants noms de l'Empire et des cités-Etats qui forment aujourd'hui Orlaïs. La parole du Créateur était telle que le jeune roi Drakan entreprit une série de Marches exaltées afin d'unir les cités-Etats et créer un empire tout dévoué à la volonté du Créateur. C'est ainsi que l'Empire orlésien devint le siège du pouvoir chantriste, la grande cathédrale de Val Royeaux la source du mouvement dont découle notre Chantrie moderne. Drakan, devenu entre-temps empereur Drakan I, créa le Cercle des mages, l'Ordre des templiers et l'office sacré de la Divine. Bon nombre de chantristes le placent pratiquement sur un pied d'égalité avec Andrasté.
La Chantrie moderne est l'admirable garante de la foi, mais c'est aussi une oeuvre nécessaire qui protège Thédas des puissantes forces cherchant à lui nuire. A l'instar des Gardes des ombres, qui protègent le monde des Enclins, la Chantrie protège l'humanité d'elle-même. Plus encore, la Chantrie se consacre à mériter le pardon du Créateur, afin qu'un jour Il retourne et fasse du monde le paradis qu'il devait être.
--Tiré de "Ainsi tomba Thédas" de frère Génitivi, érudit chantriste.
Haut de page L'assistance présente à l'exécution d'Andrasté avait raison de ressentir le désespoir. Il est dit que le martyre de la prophétesse courrouça le Créateur, qui tourna une fois encore le dos à l'humanité et laissa ceux de Thédas aux tourments des ténèbres.
En ces temps sombres, l'humanité recherchait désespérément une lumière, quelle qu'elle fût : pour certains, c'était le réconfort de sectes démoniaques qui leur promettaient pouvoir et richesses en échange de leur adoration ; d'autres imploraient le pardon des Anciens dieux et suppliaient les grands dragons de revenir ici-bas. D'autres encore en vinrent, perversion entre toutes, à vénérer les engeances en formant des sectes abjectes s'employant à exalter le mal dans sa forme la plus pure. Le monde, dit-on, versa des larmes car ses habitants imploraient un sauveur qui jamais ne vint.
A la mort d'Andrasté, toutefois, ses disciples n'abandonnèrent pas ses préceptes ; après son exécution, ils récupérèrent ses cendres sacrées qu'ils emportèrent en secret dans un temple caché. L'emplacement de ce dernier a disparu dans les limbes de l'Histoire, mais les cendres d'Andrasté restent le symbole de la foi inébranlable envers le Créateur, et du pardon que l'humanité peut encore espérer malgré l'affront qu'elle a commis.
Au fil du temps, le culte d'Andrasté s'étendit et prospéra jusqu'à donner naissance au Cantique de la Lumière. Chantez ce Cantique aux quatre coins de Thédas, disait-on, et le monde gagnera enfin l'attention du Créateur. C'est ce chant qui valut au culte d'Andrasté le nom de Chantrie andrastienne. Ceux qui embrassaient les croyances de la Chantrie recevaient pour mission de répandre la bonne parole d'Andrasté.
La Chantrie fit bien des convertis, y compris de puissants noms de l'Empire et des cités-Etats qui forment aujourd'hui Orlaïs. La parole du Créateur était telle que le jeune roi Drakan entreprit une série de Marches exaltées afin d'unir les cités-Etats et créer un empire tout dévoué à la volonté du Créateur. C'est ainsi que l'Empire orlésien devint le siège du pouvoir chantriste, la grande cathédrale de Val Royeaux la source du mouvement dont découle notre Chantrie moderne. Drakan, devenu entre-temps empereur Drakan I, créa le Cercle des mages, l'Ordre des templiers et l'office sacré de la Divine. Bon nombre de chantristes le placent pratiquement sur un pied d'égalité avec Andrasté.
La Chantrie moderne est l'admirable garante de la foi, mais c'est aussi une oeuvre nécessaire qui protège Thédas des puissantes forces cherchant à lui nuire. A l'instar des Gardes des ombres, qui protègent le monde des Enclins, la Chantrie protège l'humanité d'elle-même. Plus encore, la Chantrie se consacre à mériter le pardon du Créateur, afin qu'un jour Il retourne et fasse du monde le paradis qu'il devait être.
--Tiré de "Ainsi tomba Thédas" de frère Génitivi, érudit chantriste.
La geste d'Iloren
Obtention : obtenu pendant la quête Les malheurs de Cammen au campement dalatien
Durant les jours qui suivirent l'avènement de Zazikel, les créatures des ténèbres recouvrirent la totalité de la contrée. Toutes les nations du monde, shemlens comme elvhenan, ployaient devant l'archidémon.
Dans le nord lointain, où les collines arpentent les plaines et la terre subit constamment les affres d'un soleil indifférent, ces terres que les shemlens appellent Anderfels, demeurait un de nos clans, survivant à grand-peine à l'Enclin.
Iloren était leur Archiviste. Chasseur de son jeune temps, rusé comme un loup, il avait toujours une longueur d'avance sur les engeances qui traquaient son peuple. Mais le vieux chasseur ne le savait que trop : même les hahl ne peuvent courir indéfiniment. Il leur faudrait faire front sous peine d'être rattrapés.
Au pied du mont Mardain, les engeances acculèrent le clan d'Iloren. Cette nuit-là, la Lune était étranglée par les nuages, la terre recouverte d'une épaisse brume sortie de nulle part, si bien que les Elvhenan ne pouvaient distinguer le haut du bas. C'est dans cette confusion que les engeances passèrent à l'assaut.
Mais Iloren s'était préparé à les recevoir. Tout autour du camp, les chasseurs avaient disposé herbes sèches, broussailles et ronces. Lorsque retentirent les premiers bruits de pas, Iloren et les autres hahrens invoquèrent les anciens arcanes. Leurs éclairs n'atteignirent pas les engeances, mais ils touchèrent néanmoins leur cible : l'océan de petit bois s'embrasa et pas une des créatures ténébreuses ne parvint jusqu'au clan d'Iloren.
--Tiré de la "Geste d'Iloren", écrite par Zathrian selon les récits oraux transmis d'un Archiviste à l'autre depuis des générations.
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Dans le nord lointain, où les collines arpentent les plaines et la terre subit constamment les affres d'un soleil indifférent, ces terres que les shemlens appellent Anderfels, demeurait un de nos clans, survivant à grand-peine à l'Enclin.
Iloren était leur Archiviste. Chasseur de son jeune temps, rusé comme un loup, il avait toujours une longueur d'avance sur les engeances qui traquaient son peuple. Mais le vieux chasseur ne le savait que trop : même les hahl ne peuvent courir indéfiniment. Il leur faudrait faire front sous peine d'être rattrapés.
Au pied du mont Mardain, les engeances acculèrent le clan d'Iloren. Cette nuit-là, la Lune était étranglée par les nuages, la terre recouverte d'une épaisse brume sortie de nulle part, si bien que les Elvhenan ne pouvaient distinguer le haut du bas. C'est dans cette confusion que les engeances passèrent à l'assaut.
Mais Iloren s'était préparé à les recevoir. Tout autour du camp, les chasseurs avaient disposé herbes sèches, broussailles et ronces. Lorsque retentirent les premiers bruits de pas, Iloren et les autres hahrens invoquèrent les anciens arcanes. Leurs éclairs n'atteignirent pas les engeances, mais ils touchèrent néanmoins leur cible : l'océan de petit bois s'embrasa et pas une des créatures ténébreuses ne parvint jusqu'au clan d'Iloren.
--Tiré de la "Geste d'Iloren", écrite par Zathrian selon les récits oraux transmis d'un Archiviste à l'autre depuis des générations.
Dane et le loup-garou
Obtention : examinez le livre près d'Isabela à La Perle de Dénérim
Tendez l'oreille, amis, écoutez mon histoire,
L'infortuné destin, le sort ô combien noir
D'un héros nommé Dane, un chasseur qui sans peine,
Provoquait la terreur des bois de Férelden.
Or donc il découvrit, un matin en forêt,
Un cerf immaculé qui le soleil prenait,
Beau trophée pour la lance qui saurait le poindre.
La poursuite s'engage, une fuite éperdue
Enfin le cerf s'écroule en un bosquet perdu,
Mais l'acte a attiré un hôte et non des moindres :
Un garou, créature à l'esprit d'un humain,
Qui s'en vient réclamer par cet obscur chemin
Notre cerf, s'estimant roi de cette forêt,
Appâté, capiteux, par l'odeur du sang frais.
Les deux maîtres chasseurs se guettent sans mot dire.
Dane, armé de sa lance, reste sans coup férir :
Face au terrible loup, le chasseur devient proie,
Sait qu'il n'a d'autre issue que mourir en ces bois.
Lors s'exclame le loup, d'une voix revancharde :
"Tu as volé ce cerf à mes bois et ma harde,
Tu nous dois maintenant juste réparation."
La meute entoure Dane, s'en approche à pas lourds
Et lui qui de sa lame a occis à foison
Entend avec effroi dans leurs grognements sourds
Son nom distinctement prononcé, puis ces mots :
"En ce lieu tu mourras, parmi les animaux
A moins que tu ne veuilles endosser mon pelage
Tandis que je prendrai ta place en ton village."
Ainsi donc se conclut ce sinistre contrat
Et Dane le garou devint hôte des bois,
Alors que son bourreau trônait en sa demeure.
Mais il est des marchés que l'on ne peut défaire ;
Qui ose faire un pacte en concédant son coeur
Ne pourra plus freiner sa descente aux enfers.
--Tiré de la saga "Dane et le loup-garou", recueillie par Uccam le ménestrel, 4:85 des ténèbres.
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L'infortuné destin, le sort ô combien noir
D'un héros nommé Dane, un chasseur qui sans peine,
Provoquait la terreur des bois de Férelden.
Or donc il découvrit, un matin en forêt,
Un cerf immaculé qui le soleil prenait,
Beau trophée pour la lance qui saurait le poindre.
La poursuite s'engage, une fuite éperdue
Enfin le cerf s'écroule en un bosquet perdu,
Mais l'acte a attiré un hôte et non des moindres :
Un garou, créature à l'esprit d'un humain,
Qui s'en vient réclamer par cet obscur chemin
Notre cerf, s'estimant roi de cette forêt,
Appâté, capiteux, par l'odeur du sang frais.
Les deux maîtres chasseurs se guettent sans mot dire.
Dane, armé de sa lance, reste sans coup férir :
Face au terrible loup, le chasseur devient proie,
Sait qu'il n'a d'autre issue que mourir en ces bois.
Lors s'exclame le loup, d'une voix revancharde :
"Tu as volé ce cerf à mes bois et ma harde,
Tu nous dois maintenant juste réparation."
La meute entoure Dane, s'en approche à pas lourds
Et lui qui de sa lame a occis à foison
Entend avec effroi dans leurs grognements sourds
Son nom distinctement prononcé, puis ces mots :
"En ce lieu tu mourras, parmi les animaux
A moins que tu ne veuilles endosser mon pelage
Tandis que je prendrai ta place en ton village."
Ainsi donc se conclut ce sinistre contrat
Et Dane le garou devint hôte des bois,
Alors que son bourreau trônait en sa demeure.
Mais il est des marchés que l'on ne peut défaire ;
Qui ose faire un pacte en concédant son coeur
Ne pourra plus freiner sa descente aux enfers.
--Tiré de la saga "Dane et le loup-garou", recueillie par Uccam le ménestrel, 4:85 des ténèbres.
Mort d'un templier
Obtention : examinez un livre près d'une maison dans le village de Darse
Craquelée, poussiéreuse, la terre aspire les gouttes salées qui tapotent sa surface. Un insecte minuscule reste immobile quelques secondes à en ressentir les vibrations, puis détale en laissant derrière lui son ennemi invisible. Les gouttes tombent, les cercles sombres fusionnent, comme par volonté de refléter leur créateur.
Soif de sang, douleur : ces émotions primaires forment une mixture létale qui aura raison de l'homme le plus fort. C'est à l'esprit que doit revenir l'administration de la force, non au bras ou au coeur. Seuls les plus sages se tournent vers Son sanctuaire intérieur pour séparer l'âme de l'élan vers la folie et le chaos. Des voix susurrent, mielleuses, les promesses de gloire qu'offre la voie des faibles, celle de la chair, qui ne réserve qu'une mort bien pire que celle du plomb ou de l'acier en fusion. Ces promesses creuses sont à jamais l'écho de l'innommable.
Qui mène une vie d'opulence et de matérialisme en vient vite à ne plus comprendre le sens de la haine irraisonnée. De cette haine tapie chez ceux que ne guide pas une indéfectible foi, qui ne cherchent pas à rejeter la noirceur de leur âme. Irraisonnée, corrompue et donc loin de toute innocence, elle laisse une balafre permanente. "Internelle".
La pluie a viré au rouge ; elle paie les dettes des actes passés. Elle sonde, patiente, la terre, tandis que l'esprit s'engourdit. Comment s'est-il retrouvé dans cette situation ? L'esprit reflue, laisse derrière lui le vague souvenir de l'innocence la plus pure. Il est venu à la guerre comme l'enfant vient au monde, inconscient des horreurs qui le guettent comme de la lumière créatrice qui le sauvera.
Au-dessus de lui retentit le froissement du métal sur le cuir. De son premier souffle jusqu'à son dernier, son esprit aura analysé sans répit savoir et expériences. En son for intérieur, il pensait pouvoir se targuer d'être sage, mais seul le plus humble sait qu'il ne sait rien. Parti-pris, conjectures et faux-semblants en tout genre font place au sifflement de l'acier. Les yeux secs, fort de cette ultime compréhension, il apprête enfin son âme à ce dernier voyage vers la promesse divine.
--Tiré de "Mort d'un templier" de ser Andrew, chevalier d'Andrasté et templier archiviste, 9:4 du dragon.
Haut de page Craquelée, poussiéreuse, la terre aspire les gouttes salées qui tapotent sa surface. Un insecte minuscule reste immobile quelques secondes à en ressentir les vibrations, puis détale en laissant derrière lui son ennemi invisible. Les gouttes tombent, les cercles sombres fusionnent, comme par volonté de refléter leur créateur.
Soif de sang, douleur : ces émotions primaires forment une mixture létale qui aura raison de l'homme le plus fort. C'est à l'esprit que doit revenir l'administration de la force, non au bras ou au coeur. Seuls les plus sages se tournent vers Son sanctuaire intérieur pour séparer l'âme de l'élan vers la folie et le chaos. Des voix susurrent, mielleuses, les promesses de gloire qu'offre la voie des faibles, celle de la chair, qui ne réserve qu'une mort bien pire que celle du plomb ou de l'acier en fusion. Ces promesses creuses sont à jamais l'écho de l'innommable.
Qui mène une vie d'opulence et de matérialisme en vient vite à ne plus comprendre le sens de la haine irraisonnée. De cette haine tapie chez ceux que ne guide pas une indéfectible foi, qui ne cherchent pas à rejeter la noirceur de leur âme. Irraisonnée, corrompue et donc loin de toute innocence, elle laisse une balafre permanente. "Internelle".
La pluie a viré au rouge ; elle paie les dettes des actes passés. Elle sonde, patiente, la terre, tandis que l'esprit s'engourdit. Comment s'est-il retrouvé dans cette situation ? L'esprit reflue, laisse derrière lui le vague souvenir de l'innocence la plus pure. Il est venu à la guerre comme l'enfant vient au monde, inconscient des horreurs qui le guettent comme de la lumière créatrice qui le sauvera.
Au-dessus de lui retentit le froissement du métal sur le cuir. De son premier souffle jusqu'à son dernier, son esprit aura analysé sans répit savoir et expériences. En son for intérieur, il pensait pouvoir se targuer d'être sage, mais seul le plus humble sait qu'il ne sait rien. Parti-pris, conjectures et faux-semblants en tout genre font place au sifflement de l'acier. Les yeux secs, fort de cette ultime compréhension, il apprête enfin son âme à ce dernier voyage vers la promesse divine.
--Tiré de "Mort d'un templier" de ser Andrew, chevalier d'Andrasté et templier archiviste, 9:4 du dragon.
Un livre aussi mâchonné qu'humide
Obtention : trouvé aléatoirement par le mabari
(La plupart du contenu est illisible.)
42e jour - Je commence à soupçonner que nous sommes manipulés, comme par une main invisible au-dessus de nous. Et ce cliquetis qui tinte à mes oreilles en permanence : clic-clic. Clic-clic...
(Plusieurs pages ont été arrachées ; sur la dernière page restante, une bonne partie de l'encre a coulé.)
... puis je les ai avertis que je n'accepterais nul fromage à moins qu'il ne vînt de la main de la Révérende mère en personne...
(De la boue ou une substance similaire a entaché la page.)
115e jour - Ma mère m'a dit que j'étais exceptionnel. J'étais loin de me douter qu'elle avait à ce point raison...
(L'encre a affreusement bavé.)
... c'était Yusaris ! Je le jure ! On aurait dit la gravure dans le petit salon du iarl. Je l'ai envoyé au Cercle pour en avoir le coeur net, mais je n'ai pas eu mot...
--Tiré d'un livre aussi mâchonné qu'humide.
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42e jour - Je commence à soupçonner que nous sommes manipulés, comme par une main invisible au-dessus de nous. Et ce cliquetis qui tinte à mes oreilles en permanence : clic-clic. Clic-clic...
(Plusieurs pages ont été arrachées ; sur la dernière page restante, une bonne partie de l'encre a coulé.)
... puis je les ai avertis que je n'accepterais nul fromage à moins qu'il ne vînt de la main de la Révérende mère en personne...
(De la boue ou une substance similaire a entaché la page.)
115e jour - Ma mère m'a dit que j'étais exceptionnel. J'étais loin de me douter qu'elle avait à ce point raison...
(L'encre a affreusement bavé.)
... c'était Yusaris ! Je le jure ! On aurait dit la gravure dans le petit salon du iarl. Je l'ai envoyé au Cercle pour en avoir le coeur net, mais je n'ai pas eu mot...
--Tiré d'un livre aussi mâchonné qu'humide.
Anthologie de poésie naine de Noladar
Obtention : examinez le livre derrière César dans le quartier marchand de Dénérim
Les morts exhumés
Des cercueils les moins solides
Extraits des vivants
--Haut Lynchcar, 7:44 des tempêtes.
Qui aime la soupe au cochard ?
Oh pas moi monsieur Brochard
J'n'aime pas la soupe au cochard
Préfères-tu un bon canard ?
Ca c'est un plat de richard !
Je n'aime pas les canards
Et encore moins les richards
Voudrais-tu un bézoard ?
Ca t'épargne les blizzards !
Je n'veux pas de bézoard
Plutôt manger des cafards
Pourquoi pas un léopard ?
Qu'on savoure l'air hagard ?
Je n'veux pas d'un air hagard
Pour manger du léopard
Ni richard
Ni blizzard
Ni cafard
Allons donc monsieur Brochard
Vous êtes un fieffé connard !
Mange-les dans ce corbillard
Mange-les donc, ça t'f'ra du lard
Ca suffit, monsieur Brochard !
Donnez-les à vos moutards
Vos canards
Vos bézoards
Vos léopards
--Haut Pignon, 2:12 des gloires.
Ne jamais céder
Dans le sang des nains bouillonne
La vie de la pierre
--Haut Lynchcar, 7:48 des tempêtes.
Il était un mineur de lyrium
Qui pour ses douleurs vit un médium
"Vous êtes possédé", lui dit-on,
"Par l'esprit de votre ami Canton."
Moralité : comme ça fait mal, Canton mort l'habite.
--Carlol, bouffon de la maison Yonoch, 9:11 du dragon.
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Des cercueils les moins solides
Extraits des vivants
--Haut Lynchcar, 7:44 des tempêtes.
Qui aime la soupe au cochard ?
Oh pas moi monsieur Brochard
J'n'aime pas la soupe au cochard
Préfères-tu un bon canard ?
Ca c'est un plat de richard !
Je n'aime pas les canards
Et encore moins les richards
Voudrais-tu un bézoard ?
Ca t'épargne les blizzards !
Je n'veux pas de bézoard
Plutôt manger des cafards
Pourquoi pas un léopard ?
Qu'on savoure l'air hagard ?
Je n'veux pas d'un air hagard
Pour manger du léopard
Ni richard
Ni blizzard
Ni cafard
Allons donc monsieur Brochard
Vous êtes un fieffé connard !
Mange-les dans ce corbillard
Mange-les donc, ça t'f'ra du lard
Ca suffit, monsieur Brochard !
Donnez-les à vos moutards
Vos canards
Vos bézoards
Vos léopards
--Haut Pignon, 2:12 des gloires.
Ne jamais céder
Dans le sang des nains bouillonne
La vie de la pierre
--Haut Lynchcar, 7:48 des tempêtes.
Il était un mineur de lyrium
Qui pour ses douleurs vit un médium
"Vous êtes possédé", lui dit-on,
"Par l'esprit de votre ami Canton."
Moralité : comme ça fait mal, Canton mort l'habite.
--Carlol, bouffon de la maison Yonoch, 9:11 du dragon.
Poisson des grandes occasions
Obtention : examinez le livre près d'Oghren dans le domaine du Iarl Eamonà Dénérim
2 tiges de céleri
1 poivron vert
Une demi-livre de maquereaux pochés
1 petit oignon finement émincé
2 cuillerées à café de moutarde
1 cuillerée à café de sel
1 demi-cuillerée à café de poivre antivan moulu
Une pincée de macis moulu
Une pincée de graines de cardamome
2 oeufs en neige
2 oeufs durs en rondelles pour la garniture
--La page à laquelle ce livre s'ouvre de lui-même.
Haut de page 2 tiges de céleri
1 poivron vert
Une demi-livre de maquereaux pochés
1 petit oignon finement émincé
2 cuillerées à café de moutarde
1 cuillerée à café de sel
1 demi-cuillerée à café de poivre antivan moulu
Une pincée de macis moulu
Une pincée de graines de cardamome
2 oeufs en neige
2 oeufs durs en rondelles pour la garniture
--La page à laquelle ce livre s'ouvre de lui-même.
Le premier Enclin - chapitre premier
Obtention : examinez un livre dans la Chantrie de Lothering
Thédas est une terre résolument multiculturelle, des princes assassins d'Antiva aux antédiluviens griffons des Anderfels. Durant mes pérégrinations, toutefois, j'ai trouvé un récit commun à toutes les peuplades de cette contrée ; un récit d'orgueil et de damnation qui, malgré quelques variations, reste identique en substance.
Au faîte de son pouvoir, l'Empire tévintide couvrait la majeure partie de Thédas et regroupait le monde connu sous la férule des tyranniques inquisiteurs. Il est dit que les Anciens dieux que ces derniers vénéraient leur avaient donné la connaissance de la magie du sang, connaissance dont les inquisiteurs s'étaient servis pour asseoir leur règne. Le sang des esclaves elfes et humains de concert coulait des autels impériaux pour assouvir la voracité des inquisiteurs, dont les excès étaient dits si terribles qu'il faut se féliciter de voir la magie du sang au pilori.
Mais tous les grands finissent par chuter. Peut-être avaient-ils prévu leur déclin, ou peut-être leur orgueil était-il sans limite ; quoi qu'il en soit, les inquisiteurs eurent l'audace d'ouvrir un portail magique menant à la Cité d'Or, au coeur de l'Immatériel, cherchant rien de moins qu'à usurper le trône du Créateur, laissé vacant dans la Cité d'Or quand Il abandonna Sa création. Forts de leur pouvoir, ils étaient prêts à prendre d'assaut les cieux eux-mêmes pour devenir les égaux des dieux.
Fidèle à sa propension à l'euphémisme, la Chantrie qualifie cet acte de deuxième péché.
Selon la plupart des versions du récit, les inquisiteurs parvinrent à la Cité d'Or et foulèrent de leurs pieds la résidence du Créateur où nul être vivant n'avait osé - ou pu - pénétrer jusque-là. Mais l'humanité n'est pas appelée à arpenter les cieux. Les inquisiteurs étaient corrompus par l'orgueil et autres péchés ; leur présence seule viciait la Cité d'Or. Ce théâtre de perfection devint un abîme de ténèbres et de cauchemars. Les inquisiteurs furent refoulés par le portail et maudits pour leur perfidie, transformés en créatures ténébreuses : les engeances originelles. La Cité d'Or, jadis haut lieu de lumière au coeur de l'Immatériel, devint la Cité Noire, sinistre rappel des ravages de l'orgueil humain.
--Tiré de "Ainsi tomba Thédas" de frère Génitivi, érudit chantriste.
Haut de page Thédas est une terre résolument multiculturelle, des princes assassins d'Antiva aux antédiluviens griffons des Anderfels. Durant mes pérégrinations, toutefois, j'ai trouvé un récit commun à toutes les peuplades de cette contrée ; un récit d'orgueil et de damnation qui, malgré quelques variations, reste identique en substance.
Au faîte de son pouvoir, l'Empire tévintide couvrait la majeure partie de Thédas et regroupait le monde connu sous la férule des tyranniques inquisiteurs. Il est dit que les Anciens dieux que ces derniers vénéraient leur avaient donné la connaissance de la magie du sang, connaissance dont les inquisiteurs s'étaient servis pour asseoir leur règne. Le sang des esclaves elfes et humains de concert coulait des autels impériaux pour assouvir la voracité des inquisiteurs, dont les excès étaient dits si terribles qu'il faut se féliciter de voir la magie du sang au pilori.
Mais tous les grands finissent par chuter. Peut-être avaient-ils prévu leur déclin, ou peut-être leur orgueil était-il sans limite ; quoi qu'il en soit, les inquisiteurs eurent l'audace d'ouvrir un portail magique menant à la Cité d'Or, au coeur de l'Immatériel, cherchant rien de moins qu'à usurper le trône du Créateur, laissé vacant dans la Cité d'Or quand Il abandonna Sa création. Forts de leur pouvoir, ils étaient prêts à prendre d'assaut les cieux eux-mêmes pour devenir les égaux des dieux.
Fidèle à sa propension à l'euphémisme, la Chantrie qualifie cet acte de deuxième péché.
Selon la plupart des versions du récit, les inquisiteurs parvinrent à la Cité d'Or et foulèrent de leurs pieds la résidence du Créateur où nul être vivant n'avait osé - ou pu - pénétrer jusque-là. Mais l'humanité n'est pas appelée à arpenter les cieux. Les inquisiteurs étaient corrompus par l'orgueil et autres péchés ; leur présence seule viciait la Cité d'Or. Ce théâtre de perfection devint un abîme de ténèbres et de cauchemars. Les inquisiteurs furent refoulés par le portail et maudits pour leur perfidie, transformés en créatures ténébreuses : les engeances originelles. La Cité d'Or, jadis haut lieu de lumière au coeur de l'Immatériel, devint la Cité Noire, sinistre rappel des ravages de l'orgueil humain.
--Tiré de "Ainsi tomba Thédas" de frère Génitivi, érudit chantriste.
Le premier Enclin - chapitre deuxième
Obtention : examinez un livre dans la chambre du Iarl Eamon au château de Golefalois (étage supérieur)
Nos contemporains n'ont que rarement conscience de ce qu'engendra le deuxième péché. Bien sûr, les bonnes gens, les fidèles maudiront les utilisateurs des arcanes interdits, à grand renfort de crachats et de claquements de doigts ; mais plus aucun n'est en vie qui se rappelle de première main cette horreur libérée jadis. Des archives qui pouvaient exister à l'époque, aucune n'a survécu au chaos et à l'ignorance qui s'ensuivit. Seuls nous sont parvenus les témoignages de survivants, transmis à travers les âges sombres, et le dogme didactique de la Chantrie. Un héritage aussi précieux qu'il est rare.
Je ne pense pas commettre un euphémisme en affirmant que le deuxième péché mit toute vie en Thédas sur la sellette. Les engeances sont plus virulentes que la pire des épidémies, une force de la nature impitoyable qui fut infligée à notre monde telle un vent mauvais. Les récits des Enclins suivants (car tel est le nom obscur qui fut donné à ces invasions) nous indiquent que les engeances propagent maladie et famine partout sur leur passage. La terre même est viciée par leur présence, le ciel se couvre de nuages d'un noir furieux. Il n'est point exagéré, mes amis, de dire qu'un rassemblement massif d'engeances est annonciateur d'un cataclysme effroyable.
Ces inquisiteurs maudits qui devinrent les premières engeances fouaillèrent la terre pour trouver le réconfort dans l'obscurité des Tréfonds nains ; c'est là, au milieu des ténèbres, qu'ils se multiplièrent. Qu'ils fussent animés d'un dessein ou simplement de quelque vestige de leur adoration passée, ils tentèrent de retrouver les Anciens dieux qu'ils servaient jadis. Leurs recherches furent couronnées de succès en la présence de Dumat, premier des Anciens dieux, autrefois appelé dragon du silence avant que le Créateur ne l'emprisonnât sous terre, avec tous ses frères, pour avoir commis le premier péché : usurpé la place du Créateur dans le coeur de l'homme.
Le dragon somnolent s'éveilla, libéré de la prison du Créateur par ses disciples abjects, et reçu lui-même la souillure. Dumat devint alors le premier archidémon, son terrible pouvoir désormais soumis à la volonté d'une conscience pourrissante et impie. La horde des engeances sur ses traces, Dumat fendit à nouveau les cieux pour défaire le monde que le Créateur avait fait. L'Ancien dieu était devenu l'oeil d'un noir cyclone qui ravagerait le monde tout entier.
--Tiré de "Ainsi tomba Thédas" de frère Génitivi, érudit chantriste.
Haut de page Nos contemporains n'ont que rarement conscience de ce qu'engendra le deuxième péché. Bien sûr, les bonnes gens, les fidèles maudiront les utilisateurs des arcanes interdits, à grand renfort de crachats et de claquements de doigts ; mais plus aucun n'est en vie qui se rappelle de première main cette horreur libérée jadis. Des archives qui pouvaient exister à l'époque, aucune n'a survécu au chaos et à l'ignorance qui s'ensuivit. Seuls nous sont parvenus les témoignages de survivants, transmis à travers les âges sombres, et le dogme didactique de la Chantrie. Un héritage aussi précieux qu'il est rare.
Je ne pense pas commettre un euphémisme en affirmant que le deuxième péché mit toute vie en Thédas sur la sellette. Les engeances sont plus virulentes que la pire des épidémies, une force de la nature impitoyable qui fut infligée à notre monde telle un vent mauvais. Les récits des Enclins suivants (car tel est le nom obscur qui fut donné à ces invasions) nous indiquent que les engeances propagent maladie et famine partout sur leur passage. La terre même est viciée par leur présence, le ciel se couvre de nuages d'un noir furieux. Il n'est point exagéré, mes amis, de dire qu'un rassemblement massif d'engeances est annonciateur d'un cataclysme effroyable.
Ces inquisiteurs maudits qui devinrent les premières engeances fouaillèrent la terre pour trouver le réconfort dans l'obscurité des Tréfonds nains ; c'est là, au milieu des ténèbres, qu'ils se multiplièrent. Qu'ils fussent animés d'un dessein ou simplement de quelque vestige de leur adoration passée, ils tentèrent de retrouver les Anciens dieux qu'ils servaient jadis. Leurs recherches furent couronnées de succès en la présence de Dumat, premier des Anciens dieux, autrefois appelé dragon du silence avant que le Créateur ne l'emprisonnât sous terre, avec tous ses frères, pour avoir commis le premier péché : usurpé la place du Créateur dans le coeur de l'homme.
Le dragon somnolent s'éveilla, libéré de la prison du Créateur par ses disciples abjects, et reçu lui-même la souillure. Dumat devint alors le premier archidémon, son terrible pouvoir désormais soumis à la volonté d'une conscience pourrissante et impie. La horde des engeances sur ses traces, Dumat fendit à nouveau les cieux pour défaire le monde que le Créateur avait fait. L'Ancien dieu était devenu l'oeil d'un noir cyclone qui ravagerait le monde tout entier.
--Tiré de "Ainsi tomba Thédas" de frère Génitivi, érudit chantriste.
Le premier Enclin - chapitre troisième
Obtention : examinez un livre au nord-est dans les cavernes du temple en ruines de Darse
Le monde durant le premier Enclin était bien différent de celui que nous connaissons aujourd'hui. Hormis la tutelle civilisée de l'Empire tévintide, la race humaine était surtout constituée de tribus barbares disséminées qui s'entredéchiraient pour le contrôle des ressources. Parallèlement, à des lieues sous les grandes chaînes montagneuses de Thédas vivait une culture naine aussi organisée et évoluée que la nôtre était primitive.
Quand les engeances quittèrent leurs tanières souterraines pour affluer à la surface, les humains, d'abord rétifs, entreprirent de résister. Les armées tévintides s'évertuèrent à repousser les multitudes de créatures abjectes et l'immonde souillure des terres alentour, mais elles ne pouvaient se trouver partout à la fois. L'on se rappelle - à raison - le premier Enclin comme d'un temps d'inimaginable dévastation, mais nous péchons trop souvent par arrogance en oubliant le tribut que payèrent les nains dans leur royaume montagnard isolé.
Les nains affrontèrent des hordes autrement plus vastes que l'humanité, en rivalité directe avec eux pour le contrôle des souterrains. Malgré la puissance et la technologie qu'ils mirent en oeuvre, les sauvages engeances enfoncèrent leurs rangs, détruisirent d'abord les thaigs les plus isolés avant d'engloutir des royaumes tout entiers. Ce fut toute une civilisation qui disparut en l'espace de quelques décennies. Face à ce qu'il convient d'appeler un génocide, ce que nous avons baptisé premier Enclin fait figure de simple escarmouche. Les territoires nains ont toujours subi le plus fort des combats et le plus gros des sacrifices.
Quatre royaumes nains parvinrent finalement à conjuguer leur puissance pour contre-attaquer ; ce fut cette coopération qui les sauva. Mais pour le reste des terres, il était trop tard. Les engeances s'étaient emparées des Tréfonds, ces majestueux passages souterrains qui couraient à travers les contrées naines de tout Thédas. Les engeances étaient maintenant à même de frapper partout à la surface.
De toute évidence, l'humanité n'était pas préparée à un tel assaut. Nos méthodes guerrières ne nous étaient d'aucun secours. Il nous fallait trouver un autre moyen de nous battre.
Ainsi vint notre salut, sous le nom de Gardes des ombres.
--Tiré de "Ainsi tomba Thédas" de frère Génitivi, érudit chantriste.
Haut de page Le monde durant le premier Enclin était bien différent de celui que nous connaissons aujourd'hui. Hormis la tutelle civilisée de l'Empire tévintide, la race humaine était surtout constituée de tribus barbares disséminées qui s'entredéchiraient pour le contrôle des ressources. Parallèlement, à des lieues sous les grandes chaînes montagneuses de Thédas vivait une culture naine aussi organisée et évoluée que la nôtre était primitive.
Quand les engeances quittèrent leurs tanières souterraines pour affluer à la surface, les humains, d'abord rétifs, entreprirent de résister. Les armées tévintides s'évertuèrent à repousser les multitudes de créatures abjectes et l'immonde souillure des terres alentour, mais elles ne pouvaient se trouver partout à la fois. L'on se rappelle - à raison - le premier Enclin comme d'un temps d'inimaginable dévastation, mais nous péchons trop souvent par arrogance en oubliant le tribut que payèrent les nains dans leur royaume montagnard isolé.
Les nains affrontèrent des hordes autrement plus vastes que l'humanité, en rivalité directe avec eux pour le contrôle des souterrains. Malgré la puissance et la technologie qu'ils mirent en oeuvre, les sauvages engeances enfoncèrent leurs rangs, détruisirent d'abord les thaigs les plus isolés avant d'engloutir des royaumes tout entiers. Ce fut toute une civilisation qui disparut en l'espace de quelques décennies. Face à ce qu'il convient d'appeler un génocide, ce que nous avons baptisé premier Enclin fait figure de simple escarmouche. Les territoires nains ont toujours subi le plus fort des combats et le plus gros des sacrifices.
Quatre royaumes nains parvinrent finalement à conjuguer leur puissance pour contre-attaquer ; ce fut cette coopération qui les sauva. Mais pour le reste des terres, il était trop tard. Les engeances s'étaient emparées des Tréfonds, ces majestueux passages souterrains qui couraient à travers les contrées naines de tout Thédas. Les engeances étaient maintenant à même de frapper partout à la surface.
De toute évidence, l'humanité n'était pas préparée à un tel assaut. Nos méthodes guerrières ne nous étaient d'aucun secours. Il nous fallait trouver un autre moyen de nous battre.
Ainsi vint notre salut, sous le nom de Gardes des ombres.
--Tiré de "Ainsi tomba Thédas" de frère Génitivi, érudit chantriste.
Le premier Enclin - chapitre quatrième
Obtention : examinez un livre dans le Domaine du Iarl de Dénérim (intérieur)
Constitués à la forteresse de Weisshaupt dans les Anderfels, les Gardes des ombres offrirent à l'humanité de l'espoir en son heure la plus sombre. Ces vétérans, forts de décennies à combattre les engeances, prêtèrent serment de mettre tout en oeuvre pour endiguer l'avancée des ténèbres qui avaient envahi la contrée. Ces vaillants humains, elfes et nains mirent en commun leur savoir de l'ennemi et se dressèrent d'une seule voix pour arrêter le carnage de l'archidémon.
Et leurs efforts furent couronnés de succès. Les ménestrels évoquent aujourd'hui encore la bataille de Nordbotten, première charge des Gardes des ombres à raison d'un pour 10 ou 20 engeances. Ces escadrons de Gardes des ombres, montés sur leurs puissants griffons, qui s'élevaient dans les cieux voilés pour affronter le terrible archidémon à coups de lances et de sorts.... Quel spectacle ce devait être !
Contre toute attente, les Gardes des ombres remportèrent cette première bataille. Ils levèrent les bras en signe de triomphe, et soudain l'espoir revint. Un siècle durant, ils menèrent le combat contre les hordes de l'archidémon Dumat, à la tête des résistants humains et des rares nains survivants, à perdre et gagner tour à tour du terrain sans jamais baisser les bras. Partout en Thédas, ils recrutèrent quiconque avait le talent et la force de lever haut la bannière des Gardes des ombres, qu'il fût esclave elfe ou noble humain ; enfin, près de deux siècles après l'essor de l'Ancien dieu, les Gardes des ombres levèrent les armées des hommes et des nains pour la bataille des Champs silencieux, qui vit la chute de Dumat. Le premier Enclin venait de prendre fin.
L'Empire tévintide allait bientôt connaître une autre épreuve en la personne de la prophétesse Andrasté. L'Enclin finit par ne plus être qu'un lointain souvenir. Privées de Dumat, les engeances ne passaient plus pour une menace ; ce qui, rétrospectivement, était bien malavisé. Le labeur des Gardes des ombres était loin d'être terminé.
--Tiré de "Ainsi tomba Thédas" de frère Génitivi, érudit chantriste.
Haut de page Constitués à la forteresse de Weisshaupt dans les Anderfels, les Gardes des ombres offrirent à l'humanité de l'espoir en son heure la plus sombre. Ces vétérans, forts de décennies à combattre les engeances, prêtèrent serment de mettre tout en oeuvre pour endiguer l'avancée des ténèbres qui avaient envahi la contrée. Ces vaillants humains, elfes et nains mirent en commun leur savoir de l'ennemi et se dressèrent d'une seule voix pour arrêter le carnage de l'archidémon.
Et leurs efforts furent couronnés de succès. Les ménestrels évoquent aujourd'hui encore la bataille de Nordbotten, première charge des Gardes des ombres à raison d'un pour 10 ou 20 engeances. Ces escadrons de Gardes des ombres, montés sur leurs puissants griffons, qui s'élevaient dans les cieux voilés pour affronter le terrible archidémon à coups de lances et de sorts.... Quel spectacle ce devait être !
Contre toute attente, les Gardes des ombres remportèrent cette première bataille. Ils levèrent les bras en signe de triomphe, et soudain l'espoir revint. Un siècle durant, ils menèrent le combat contre les hordes de l'archidémon Dumat, à la tête des résistants humains et des rares nains survivants, à perdre et gagner tour à tour du terrain sans jamais baisser les bras. Partout en Thédas, ils recrutèrent quiconque avait le talent et la force de lever haut la bannière des Gardes des ombres, qu'il fût esclave elfe ou noble humain ; enfin, près de deux siècles après l'essor de l'Ancien dieu, les Gardes des ombres levèrent les armées des hommes et des nains pour la bataille des Champs silencieux, qui vit la chute de Dumat. Le premier Enclin venait de prendre fin.
L'Empire tévintide allait bientôt connaître une autre épreuve en la personne de la prophétesse Andrasté. L'Enclin finit par ne plus être qu'un lointain souvenir. Privées de Dumat, les engeances ne passaient plus pour une menace ; ce qui, rétrospectivement, était bien malavisé. Le labeur des Gardes des ombres était loin d'être terminé.
--Tiré de "Ainsi tomba Thédas" de frère Génitivi, érudit chantriste.
Les premiers enfants du Créateur
Obtention : examinez un livre dans le Gantelet à Darse
Les premières oeuvres du Créateur étaient les esprits, de glorieuses entités qui peuplaient les nombreuses tours effilées de la Cité d'Or. A en croire le Cantique de la Lumière, ils vénéraient le Créateur d'une dévotion inconditionnelle. Pourtant, l'Eternel était insatisfait. Les esprits avaient beau être pareils à Lui dans la mesure où ils pouvaient manipuler l'éther à leur guise, ils s'abstenaient de le faire. Ils étaient dépourvus d'élan créateur, et même quand on leur en donnait l'ordre, ils ne témoignaient d'aucune imagination susceptible d'insuffler l'ingénuité, la vie.
Le Créateur comprit Son erreur. Il avait créé les esprits à Son image en tout point, sauf le plus important : ils ne possédaient pas en eux l'étincelle du divin. Aussitôt, il chassa les esprits de la Cité d'Or dans l'Immatériel pour s'atteler à sa prochaine création : la vie.
Le Créateur conçut le monde et les êtres vivants qui l'habitaient, séparés de l'Immatériel par le Voile. Ses nouveaux enfants seraient incapables de façonner le monde environnant, il leur faudrait donc lutter pour survivre. En retour, le Créateur leur donna l'étincelle du divin sous la forme d'une âme et observa avec plaisir Ses créations se développer, témoignant toute l'ingénuité qu'Il espérait d'elles.
Jaloux des vivants, les esprits tentaient de les attirer dans l'Immatériel pendant leur sommeil. Ils voulaient en savoir plus sur la vie dans l'espoir de regagner les faveurs du Créateur. Par les yeux des vivants, ils découvraient de nouveaux concepts : l'amour, la peur, la douleur, l'espoir. Ils remodelèrent l'Immatériel pour singer les vies et les sentiments qu'ils observaient, chacun tentant désespérément d'attirer le plus de rêveurs en son royaume pour que lui aussi puisse, par procuration, posséder l'étincelle du divin.
Leur pouvoir allant croissant, certains esprits - ceux qui s'étaient glissés dans les recoins les plus sombres de l'esprit des rêveurs - finirent par mépriser les vivants. Leurs terres n'étaient que tourments et horreur, reflétant les propensions aussi inavouables de leurs victimes pour mieux les appâter. Ces esprits remirent en question la sagesse du Créateur et se proclamèrent supérieurs aux vivants. Ils tirèrent les leçons des ténèbres qu'ils avaient observées et devinrent les premiers démons.
Colère, faim, paresse, désir, orgueil : tels sont les noirs aspects de l'âme qui confèrent aux démons leur pouvoir, les crochets dont ils se servent pour s'agripper au monde des vivants. Ce furent les démons, insinués dans l'esprit des hommes, qui les persuadèrent de se détourner du Créateur pour vénérer de faux dieux. Ils voient en toute vie leur dû et cherchent à s'en emparer, en forgeant des royaumes cauchemardesques dans l'Immatériel, dans l'espoir de prendre un jour d'assaut jusqu'aux cieux.
Et le Créateur une fois encore versa des larmes, car Il avait fait à ses nouveaux enfants le don de la création, et en retour ils avaient créé le péché.
--Tiré des "Premiers enfants du Créateur" de Bader, enchanteur de rang d'Ostwick, 8:12 des bontés.
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Le Créateur comprit Son erreur. Il avait créé les esprits à Son image en tout point, sauf le plus important : ils ne possédaient pas en eux l'étincelle du divin. Aussitôt, il chassa les esprits de la Cité d'Or dans l'Immatériel pour s'atteler à sa prochaine création : la vie.
Le Créateur conçut le monde et les êtres vivants qui l'habitaient, séparés de l'Immatériel par le Voile. Ses nouveaux enfants seraient incapables de façonner le monde environnant, il leur faudrait donc lutter pour survivre. En retour, le Créateur leur donna l'étincelle du divin sous la forme d'une âme et observa avec plaisir Ses créations se développer, témoignant toute l'ingénuité qu'Il espérait d'elles.
Jaloux des vivants, les esprits tentaient de les attirer dans l'Immatériel pendant leur sommeil. Ils voulaient en savoir plus sur la vie dans l'espoir de regagner les faveurs du Créateur. Par les yeux des vivants, ils découvraient de nouveaux concepts : l'amour, la peur, la douleur, l'espoir. Ils remodelèrent l'Immatériel pour singer les vies et les sentiments qu'ils observaient, chacun tentant désespérément d'attirer le plus de rêveurs en son royaume pour que lui aussi puisse, par procuration, posséder l'étincelle du divin.
Leur pouvoir allant croissant, certains esprits - ceux qui s'étaient glissés dans les recoins les plus sombres de l'esprit des rêveurs - finirent par mépriser les vivants. Leurs terres n'étaient que tourments et horreur, reflétant les propensions aussi inavouables de leurs victimes pour mieux les appâter. Ces esprits remirent en question la sagesse du Créateur et se proclamèrent supérieurs aux vivants. Ils tirèrent les leçons des ténèbres qu'ils avaient observées et devinrent les premiers démons.
Colère, faim, paresse, désir, orgueil : tels sont les noirs aspects de l'âme qui confèrent aux démons leur pouvoir, les crochets dont ils se servent pour s'agripper au monde des vivants. Ce furent les démons, insinués dans l'esprit des hommes, qui les persuadèrent de se détourner du Créateur pour vénérer de faux dieux. Ils voient en toute vie leur dû et cherchent à s'en emparer, en forgeant des royaumes cauchemardesques dans l'Immatériel, dans l'espoir de prendre un jour d'assaut jusqu'aux cieux.
Et le Créateur une fois encore versa des larmes, car Il avait fait à ses nouveaux enfants le don de la création, et en retour ils avaient créé le péché.
--Tiré des "Premiers enfants du Créateur" de Bader, enchanteur de rang d'Ostwick, 8:12 des bontés.
La légion d'acier
Obtention : examinez un livre dans le Façonnat d'Orzammar
Le Haut Caridin disparut en la onzième année du règne de Valtor, et avec lui le secret de la fabrication des golems. L'on envoya dans les Tréfonds des expéditions à sa recherche, mais les engeances les repoussèrent toutes.
En la deuxième année du règne de Getha, cent vingt-six golems constituant la Légion d'acier furent envoyés en dernier recours pour retrouver le Haut.
Aucun ne s'en revint.
Le Façonneur de golems se refusa à soutenir toute autre tentative et le Haut fut officiellement déclaré mort.
La perte de cette légion porta un violent coup au Façonnat, qui jamais plus ne laissa partir dans les Tréfonds un régiment constitué exclusivement de golems.
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En la deuxième année du règne de Getha, cent vingt-six golems constituant la Légion d'acier furent envoyés en dernier recours pour retrouver le Haut.
Aucun ne s'en revint.
Le Façonneur de golems se refusa à soutenir toute autre tentative et le Haut fut officiellement déclaré mort.
La perte de cette légion porta un violent coup au Façonnat, qui jamais plus ne laissa partir dans les Tréfonds un régiment constitué exclusivement de golems.
In Uthenera
Obtention : ouvrez le coffre derrière Lanaya dans le campement dalatien
hahren na melana sahlin
emma ir abelas
souver'inan isala hamin
vhenan him dor'felas
in uthenera na revas
vir sulahn'nehn
vir dirthera
vir samahl la numin
vir lath sa'vunin
Traduit de l'elfique :
doyen, ton heure est venue
mon coeur se serre de chagrin
que tes yeux las trouvent le repos
ton esprit, la tranquillité
le sommeil éveillé apporte la liberté
nous chantons et fêtons
nous narrons les contes
nous rions et pleurons
nous accueillons reconnaissants le nouveau jour
--Tiré de "In Uthenera", chant traditionnel elfe d'origine inconnue.
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emma ir abelas
souver'inan isala hamin
vhenan him dor'felas
in uthenera na revas
vir sulahn'nehn
vir dirthera
vir samahl la numin
vir lath sa'vunin
Traduit de l'elfique :
doyen, ton heure est venue
mon coeur se serre de chagrin
que tes yeux las trouvent le repos
ton esprit, la tranquillité
le sommeil éveillé apporte la liberté
nous chantons et fêtons
nous narrons les contes
nous rions et pleurons
nous accueillons reconnaissants le nouveau jour
--Tiré de "In Uthenera", chant traditionnel elfe d'origine inconnue.
Légende de Luthias Fieunain
Obtention : parlez au chef des guerriers cendrés à Ostagar
Dès son plus jeune âge, Luthias était plus petit que la majorité des enfants alamarri. Il n'avait pas 12 ans lorsqu'il tua à mains nues un chien enragé qui s'en prenait à Tutha, le fils du chef tribal. Mabeyne, son père, fut impressionné par la force et la bravoure de Luthias, et décida d'en faire son fils.
Adulte, Luthias brillait par son charisme et sa bravoure. Plus petit que ses compagnons guerriers, c'était aussi le plus fort et le plus vaillant d'entre tous. Un jour, Mabeyne envoya Luthias, alors jeune homme, en la cité naine d'Orzammar pour y négocier une alliance. Leur tribu était à couteaux tirés avec d'autres Alamarri, toute aide leur était donc bonne à prendre.
Luthias se révéla incapable de convaincre le roi nain d'aider sa tribu, mais tomba amoureux de Scaya, la fille du roi. Luthias et Scaya fuirent le royaume des nains et s'en retournèrent à la tribu. Scaya enseigna à Luthias l'art de puiser dans sa rage intérieure pour combattre au mépris de la douleur ; fort de ce savoir, il devint un guerrier de renom.
Luthias conduisit les siens à de nombreuses victoires, jusqu'au jour où il remplaça son père adoptif à la tête de la tribu. Cette paix n'était toutefois que de courte durée. Durant un festin entre les chefs tribaux alamarri et alvars, Morighan'nan, cheftaine alvare aussi belle que puissante, tomba amoureuse de Luthias et le séduisit. Scaya eut vent de l'affaire et fuit le village pour s'en retourner à Orzammar. Lorsque Luthias refusa la proposition de mariage de Morighan'nan, elle repartit furieuse ; à compter de ce jour, les deux tribus se livrèrent la guerre.
15 années durant, Alamarri et Alvars s'entredéchirèrent. Au cours de la bataille des Chutes rouges, un puissant jeune guerrier de la tribu de Morighan'nan défia Luthias et le blessa grièvement, mais au prix de sa vie. Morighan'nan révéla alors que l'enfant était le fils de Luthias, conçu 15 ans plus tôt durant leur escapade galante. Elle maudit Luthias pour avoir passé sa descendance par le fer et la bataille des Chutes rouges tourna en la défaveur de Luthias.
Combat après combat, Morighan'nan prit le dessus sur Luthias, jusqu'à tant que les Alamarri fussent repoussés au pied des Dorsales de givre. Luthias fit alors front une dernière fois. La nuit précédant son ultime combat, Scaya vint à lui et lui offrit une armure naine en échange d'une nuit ensemble. Luthias accepta et se ceignit de l'armure le lendemain. La bataille, âpre et sanglante, vit Luthias croiser le fer avec Morighan'nan. La guerrière finit par trépasser, non sans avoir infligé à Luthias un coup fatal au coeur que, pour une raison inexplicable, l'armure ne dévia pas. A l'issue du combat, un cortège de guerriers nains descendit de la montagne pour emporter le dépouille de Luthias à Orzammar.
--Tiré de la "Légende de Luthias Fieunain", auteur non archivé, approx. -350 des anciens.
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Adulte, Luthias brillait par son charisme et sa bravoure. Plus petit que ses compagnons guerriers, c'était aussi le plus fort et le plus vaillant d'entre tous. Un jour, Mabeyne envoya Luthias, alors jeune homme, en la cité naine d'Orzammar pour y négocier une alliance. Leur tribu était à couteaux tirés avec d'autres Alamarri, toute aide leur était donc bonne à prendre.
Luthias se révéla incapable de convaincre le roi nain d'aider sa tribu, mais tomba amoureux de Scaya, la fille du roi. Luthias et Scaya fuirent le royaume des nains et s'en retournèrent à la tribu. Scaya enseigna à Luthias l'art de puiser dans sa rage intérieure pour combattre au mépris de la douleur ; fort de ce savoir, il devint un guerrier de renom.
Luthias conduisit les siens à de nombreuses victoires, jusqu'au jour où il remplaça son père adoptif à la tête de la tribu. Cette paix n'était toutefois que de courte durée. Durant un festin entre les chefs tribaux alamarri et alvars, Morighan'nan, cheftaine alvare aussi belle que puissante, tomba amoureuse de Luthias et le séduisit. Scaya eut vent de l'affaire et fuit le village pour s'en retourner à Orzammar. Lorsque Luthias refusa la proposition de mariage de Morighan'nan, elle repartit furieuse ; à compter de ce jour, les deux tribus se livrèrent la guerre.
15 années durant, Alamarri et Alvars s'entredéchirèrent. Au cours de la bataille des Chutes rouges, un puissant jeune guerrier de la tribu de Morighan'nan défia Luthias et le blessa grièvement, mais au prix de sa vie. Morighan'nan révéla alors que l'enfant était le fils de Luthias, conçu 15 ans plus tôt durant leur escapade galante. Elle maudit Luthias pour avoir passé sa descendance par le fer et la bataille des Chutes rouges tourna en la défaveur de Luthias.
Combat après combat, Morighan'nan prit le dessus sur Luthias, jusqu'à tant que les Alamarri fussent repoussés au pied des Dorsales de givre. Luthias fit alors front une dernière fois. La nuit précédant son ultime combat, Scaya vint à lui et lui offrit une armure naine en échange d'une nuit ensemble. Luthias accepta et se ceignit de l'armure le lendemain. La bataille, âpre et sanglante, vit Luthias croiser le fer avec Morighan'nan. La guerrière finit par trépasser, non sans avoir infligé à Luthias un coup fatal au coeur que, pour une raison inexplicable, l'armure ne dévia pas. A l'issue du combat, un cortège de guerriers nains descendit de la montagne pour emporter le dépouille de Luthias à Orzammar.
--Tiré de la "Légende de Luthias Fieunain", auteur non archivé, approx. -350 des anciens.
Eloge de l'humble cochard
Obtention : examinez un livre dans le Façonnat d'Orzammar
J'ai jadis servi un cochard à un humain qui m'a rétorqué avoir l'impression de manger une union contre nature de porc et de lièvre. L'idée le troublait à ce point qu'il refusa de finir son plat et se contenta de pain rassis.
Bien évidemment, cette anecdote démontre uniquement que le palais des surfaciens, humains ou autres, est d'un manque de raffinement criant. A n'en pas douter, le cochard est l'animal le plus délicieux que j'ai jamais mangé. Il faut être mort pour ne pas saliver à l'idée d'une pièce bien tendre de cochard rôti qui fond dans la bouche. C'est au Haut Varen - dont la maison n'est hélas plus des nôtres - que nous devons la découverte des délices du cochard ; certes, ce fut par désespoir, alors que séparé de sa légion, il errait dans les Tréfonds depuis une semaine, mais nous ne saurions le reprocher à notre bon Haut.
Si les plats au cochard les plus répandus sont les crêpes et les pilons panés (mes enfants en raffolent), il existe également de nombreuses façons surprenantes et raffinées de l'accommoder. Feu sa Majesté Ansgar Aeducan était très friand de cochard cuit à la plancha puis braisé, accompagné d'une crème de champignons des Tréfonds. Pour l'utilisation de ces derniers, la prudence est de mise, car ils poussent souvent à proximité de cadavres d'engeances. On dit que c'est ce qui leur confère leur goût unique et leur odeur enivrante, mais qu'à trop en consommer, l'esprit finit par vous jouer d'étranges tours.
--Tiré de "Eloge de l'humble cochard" de Bragan Tolban, maître-queux réputé de la maison Aeducan.
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Bien évidemment, cette anecdote démontre uniquement que le palais des surfaciens, humains ou autres, est d'un manque de raffinement criant. A n'en pas douter, le cochard est l'animal le plus délicieux que j'ai jamais mangé. Il faut être mort pour ne pas saliver à l'idée d'une pièce bien tendre de cochard rôti qui fond dans la bouche. C'est au Haut Varen - dont la maison n'est hélas plus des nôtres - que nous devons la découverte des délices du cochard ; certes, ce fut par désespoir, alors que séparé de sa légion, il errait dans les Tréfonds depuis une semaine, mais nous ne saurions le reprocher à notre bon Haut.
Si les plats au cochard les plus répandus sont les crêpes et les pilons panés (mes enfants en raffolent), il existe également de nombreuses façons surprenantes et raffinées de l'accommoder. Feu sa Majesté Ansgar Aeducan était très friand de cochard cuit à la plancha puis braisé, accompagné d'une crème de champignons des Tréfonds. Pour l'utilisation de ces derniers, la prudence est de mise, car ils poussent souvent à proximité de cadavres d'engeances. On dit que c'est ce qui leur confère leur goût unique et leur odeur enivrante, mais qu'à trop en consommer, l'esprit finit par vous jouer d'étranges tours.
--Tiré de "Eloge de l'humble cochard" de Bragan Tolban, maître-queux réputé de la maison Aeducan.
Chansons populaires naines
Obtention : examinez un livre dans le Façonnat d'Orzammar
Cochard, cochard
Tu n'es pas un cabochard
Cochard, cochard
Tu ne vis pas dans une mare
Tu n't'habilles pas en loubard
Mais pour qui n'est pas flemmard
Tu es plus brillant qu'un phare
Cochard, cochard
Tu es un drôle de lascar !
--"La belle et le cochard", une comptine naine très appréciée.
Haut de page Cochard, cochard
Tu n'es pas un cabochard
Cochard, cochard
Tu ne vis pas dans une mare
Tu n't'habilles pas en loubard
Mais pour qui n'est pas flemmard
Tu es plus brillant qu'un phare
Cochard, cochard
Tu es un drôle de lascar !
--"La belle et le cochard", une comptine naine très appréciée.
Les sermons de Divine Rénata I
Obtention : examinez un livre dans le quartier des cultistes du temple en ruines de Darse
La fragilité de la volonté mortelle est la grande faille de tous les enfants du Créateur. Nous négocions notre honneur comme s'il s'agissait de la plus basse des monnaies ; nous ne comprenons pas le sens de l'intégrité ni sa véritable valeur. C'est cette ignorance qui a engendré le péché originel.
Chacun de nous, un jour ou l'autre, s'est dit : "à quoi bon préserver mon intégrité ? Je ne suis qu'un simple mortel. Je suis faible de nature." Aveugles que nous sommes ! Il n'a fallu que la vertu d'une esclave pour détruire l'Empire tévintide ; que le déshonneur d'un homme pour détourner de nous le regard du Créateur. En vérité, je vous le dis : seule l'intégrité de notre coeur nous rendra Son amour. C'est là le seul pouvoir qui nous permettra jamais de changer ce monde en bien ou en mal.
--Tiré d'un sermon sur l'intégrité.
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Chacun de nous, un jour ou l'autre, s'est dit : "à quoi bon préserver mon intégrité ? Je ne suis qu'un simple mortel. Je suis faible de nature." Aveugles que nous sommes ! Il n'a fallu que la vertu d'une esclave pour détruire l'Empire tévintide ; que le déshonneur d'un homme pour détourner de nous le regard du Créateur. En vérité, je vous le dis : seule l'intégrité de notre coeur nous rendra Son amour. C'est là le seul pouvoir qui nous permettra jamais de changer ce monde en bien ou en mal.
--Tiré d'un sermon sur l'intégrité.
Journal d'un apaisé
Obtention : examinez un livre dans la pièce la plus à l'ouest du château de Golefalois (étage supérieur)
Il en est qui se rient de moi. J'ai cessé de m'en soucier.
Jadis, j'étais apprenti, comme eux. Sous la tutelle d'un enchanteur, je tentais de plier la magie à ma volonté ; et malgré quelques résultats, j'en suis conscient, j'éprouvais des difficultés. Je sentais le regard de l'enchanteur sur mes épaules, plein d'inquiétude et de déception. Tandis que les autres apprentis conjuraient le feu, c'était à peine si je parvenais à allumer une bougie.
La magie me terrifiait. Quand j'étais enfant, ma grand-mère m'abreuvait de récits contant les effroyables exactions de Flémeth, la sorcière des terres sauvages ; des inquisiteurs et de leur magie impie qui avait libéré les engeances sur la face du monde ; des démons, attirés par les rêves des magiciens comme des insectes par une flamme. Toutes ces histoires, elle me les contait parce que, disait-elle, le sang de notre famille était imbu de cette faculté.
Je ne faisais pas exception. Toute ma courte existence, j'avais frémi à cette pensée, imploré le Créateur de ne pas subir cette malédiction ; mais en mon for intérieur, je savais à quoi m'en tenir. Et lorsque les templiers arrivèrent en notre demeure, j'étais prêt.
La tour des mages était terrifiante, regorgeant de secrets et de dangers. Les templiers me dévisageaient comme si j'allais d'un instant à l'autre me changer en abomination sous leurs yeux. Mon enchanteur, quant à lui, tentait patiemment de m'enseigner comment mobiliser ma volonté, seule ligne de défense dans le cas où un démon tenterait de m'asservir, mais c'était peine perdue. Combien de fois me suis-je endormi les yeux rougis par les larmes, en ce lieu sombre et solitaire ?
Enfin arriva ma Confrontation, mon épreuve finale. Affronte un démon, disaient-ils, ou soumets-toi au Rite de l'apaisement. Ils étaient prêts à rompre mon lien avec l'Immatériel : ainsi, plus jamais je ne rêverais, plus aucun démon ne pourrait m'atteindre, mais en contrepartie je serais incapable d'utiliser la magie ou même de ressentir la moindre émotion. La confrontation avec le démon se solderait immanquablement par ma mort, aussi ma route était-elle toute tracée.
J'ai moins souffert que je ne l'escomptais.
Désormais, je sers de deux manières. Les Apaisés gèrent les archives. Nous administrons la tour, achetons les provisions et tenons les comptes. Notre état nous autorise en outre à utiliser l'élément magique nommé lyrium sans effet nocif, aussi nous confie-t-on l'enchantement des objets magiques. Nous sommes les marchands qui vendent ces objets à la clientèle approuvée par le Cercle ; c'est de ces ventes que le Cercle tire ses richesses.
En d'autres termes, les Apaisés sont un maillon crucial. Jeunes et moins jeunes ont beau nous prendre de haut ou être mal à l'aise en notre présence, ils se retrouveraient fort dépourvus si nous n'étions pas là. Qu'ils me considèrent donc comme un raté ; je n'ai plus à subir les horreurs de la magie. Je n'ai plus peur de ce que je suis. Les ombres ne sont que des ombres et je vis sans les craindre.
--Eddin le Docile, Apaisé du Cercle d'Osterburg, Marches libres.
Haut de page Il en est qui se rient de moi. J'ai cessé de m'en soucier.
Jadis, j'étais apprenti, comme eux. Sous la tutelle d'un enchanteur, je tentais de plier la magie à ma volonté ; et malgré quelques résultats, j'en suis conscient, j'éprouvais des difficultés. Je sentais le regard de l'enchanteur sur mes épaules, plein d'inquiétude et de déception. Tandis que les autres apprentis conjuraient le feu, c'était à peine si je parvenais à allumer une bougie.
La magie me terrifiait. Quand j'étais enfant, ma grand-mère m'abreuvait de récits contant les effroyables exactions de Flémeth, la sorcière des terres sauvages ; des inquisiteurs et de leur magie impie qui avait libéré les engeances sur la face du monde ; des démons, attirés par les rêves des magiciens comme des insectes par une flamme. Toutes ces histoires, elle me les contait parce que, disait-elle, le sang de notre famille était imbu de cette faculté.
Je ne faisais pas exception. Toute ma courte existence, j'avais frémi à cette pensée, imploré le Créateur de ne pas subir cette malédiction ; mais en mon for intérieur, je savais à quoi m'en tenir. Et lorsque les templiers arrivèrent en notre demeure, j'étais prêt.
La tour des mages était terrifiante, regorgeant de secrets et de dangers. Les templiers me dévisageaient comme si j'allais d'un instant à l'autre me changer en abomination sous leurs yeux. Mon enchanteur, quant à lui, tentait patiemment de m'enseigner comment mobiliser ma volonté, seule ligne de défense dans le cas où un démon tenterait de m'asservir, mais c'était peine perdue. Combien de fois me suis-je endormi les yeux rougis par les larmes, en ce lieu sombre et solitaire ?
Enfin arriva ma Confrontation, mon épreuve finale. Affronte un démon, disaient-ils, ou soumets-toi au Rite de l'apaisement. Ils étaient prêts à rompre mon lien avec l'Immatériel : ainsi, plus jamais je ne rêverais, plus aucun démon ne pourrait m'atteindre, mais en contrepartie je serais incapable d'utiliser la magie ou même de ressentir la moindre émotion. La confrontation avec le démon se solderait immanquablement par ma mort, aussi ma route était-elle toute tracée.
J'ai moins souffert que je ne l'escomptais.
Désormais, je sers de deux manières. Les Apaisés gèrent les archives. Nous administrons la tour, achetons les provisions et tenons les comptes. Notre état nous autorise en outre à utiliser l'élément magique nommé lyrium sans effet nocif, aussi nous confie-t-on l'enchantement des objets magiques. Nous sommes les marchands qui vendent ces objets à la clientèle approuvée par le Cercle ; c'est de ces ventes que le Cercle tire ses richesses.
En d'autres termes, les Apaisés sont un maillon crucial. Jeunes et moins jeunes ont beau nous prendre de haut ou être mal à l'aise en notre présence, ils se retrouveraient fort dépourvus si nous n'étions pas là. Qu'ils me considèrent donc comme un raté ; je n'ai plus à subir les horreurs de la magie. Je n'ai plus peur de ce que je suis. Les ombres ne sont que des ombres et je vis sans les craindre.
--Eddin le Docile, Apaisé du Cercle d'Osterburg, Marches libres.
Journal de Treyan
Obtention : examinez un document dans le Palais Royal d'Orzammar au Cornal Adamant
21 ferventis - J'ai remarqué Gorim qui courait en tout sens pour apprêter l'armure de cérémonie de ma soeur. Je le hélai pour lui demander comment avançaient les préparatifs : il me répondit que l'un des protège-bras était terni. Son dévouement m'impressionna fort. Il est d'une grande loyauté envers notre famille.
23 ferventis - En me rendant auprès de Père pour débattre du traité, je rencontrai un messager qui patientait dans la cour. Sommé de décliner l'objet de sa présence, il révéla à contrecoeur qu'il avait un cadeau destiné au "nouveau commandant" et me demanda, non, m'implora, de transmettre à ma soeur quelque colifichet. Moi ! L'héritier du trône d'Orzammar ne fait pas les basses besognes d'un coursier ! Sans doute n'était-il pas rôdé à son labeur. Je le fis expulser, mais je fulmine encore de son outrecuidance.
J'appris plus tard que Bhelen avait enjoint au messager d'attendre mon arrivée pour solliciter mon entremise. Pareils tours pendables ne siéent pas à un prince d'Orzammar. Il doit mûrir et prendre conscience des responsabilités que lui intime son rang.
24 ferventis - Ce matin, je surpris une fois encore la petite... camarade de Bhelen qui rôdait dans les couloirs près de sa chambre à coucher. Nul doute qu'elle était en quête d'un objet à voler, si ce n'était déjà fait. Son corsage semblait plus rebondi que la plupart des demoiselles dignes de ce nom. Cachait-elle dessous des joyaux ? Quoi qu'il en fût, je fis mine de ne pas l'apercevoir pour m'éviter un inconfort. Si Bhelen tient tant à l'entretenir, il serait bien avisé de la tenir cloîtrée en ses appartements. Mon jeune frère accorde trop d'importance aux frivolités et trop peu à ses devoirs de prince. Je dois veiller à lui inculquer la discipline lorsque j'en aurai le temps. Las, les nombreuses tâches que Père m'a confiées ne m'en laissent guère.
26 ferventis - Penser à envoyer quelque modeste gage de gratitude à Jaylia Helmi. Il convient d'entretenir l'alliance entre Helmi et Aeducan. Dame Jaylia acceptera fort évidemment ma demande, puisque je suis voué au trône, mais un semblant de politesse n'est jamais superflu. J'ai ouï dire que des surfaciens vendaient des soieries en notre sein ; peut-être enverrai-je mon second en acheter. Couleur préférée de Jaylia : turquoise.
28 ferventis - Le bruit court qu'une Lice se tient en l'honneur de notre soeur. Moi, l'héritier, pour ma première investiture, je n'eus pas cet honneur ! Que dois-je en conclure ? Il me faut assister à cette Lice pour imposer ma présence. Orzammar ne doit pas oublier que le trône me revient.
--Tiré du journal de Treyan Aeducan.
Haut de page 21 ferventis - J'ai remarqué Gorim qui courait en tout sens pour apprêter l'armure de cérémonie de ma soeur. Je le hélai pour lui demander comment avançaient les préparatifs : il me répondit que l'un des protège-bras était terni. Son dévouement m'impressionna fort. Il est d'une grande loyauté envers notre famille.
23 ferventis - En me rendant auprès de Père pour débattre du traité, je rencontrai un messager qui patientait dans la cour. Sommé de décliner l'objet de sa présence, il révéla à contrecoeur qu'il avait un cadeau destiné au "nouveau commandant" et me demanda, non, m'implora, de transmettre à ma soeur quelque colifichet. Moi ! L'héritier du trône d'Orzammar ne fait pas les basses besognes d'un coursier ! Sans doute n'était-il pas rôdé à son labeur. Je le fis expulser, mais je fulmine encore de son outrecuidance.
J'appris plus tard que Bhelen avait enjoint au messager d'attendre mon arrivée pour solliciter mon entremise. Pareils tours pendables ne siéent pas à un prince d'Orzammar. Il doit mûrir et prendre conscience des responsabilités que lui intime son rang.
24 ferventis - Ce matin, je surpris une fois encore la petite... camarade de Bhelen qui rôdait dans les couloirs près de sa chambre à coucher. Nul doute qu'elle était en quête d'un objet à voler, si ce n'était déjà fait. Son corsage semblait plus rebondi que la plupart des demoiselles dignes de ce nom. Cachait-elle dessous des joyaux ? Quoi qu'il en fût, je fis mine de ne pas l'apercevoir pour m'éviter un inconfort. Si Bhelen tient tant à l'entretenir, il serait bien avisé de la tenir cloîtrée en ses appartements. Mon jeune frère accorde trop d'importance aux frivolités et trop peu à ses devoirs de prince. Je dois veiller à lui inculquer la discipline lorsque j'en aurai le temps. Las, les nombreuses tâches que Père m'a confiées ne m'en laissent guère.
26 ferventis - Penser à envoyer quelque modeste gage de gratitude à Jaylia Helmi. Il convient d'entretenir l'alliance entre Helmi et Aeducan. Dame Jaylia acceptera fort évidemment ma demande, puisque je suis voué au trône, mais un semblant de politesse n'est jamais superflu. J'ai ouï dire que des surfaciens vendaient des soieries en notre sein ; peut-être enverrai-je mon second en acheter. Couleur préférée de Jaylia : turquoise.
28 ferventis - Le bruit court qu'une Lice se tient en l'honneur de notre soeur. Moi, l'héritier, pour ma première investiture, je n'eus pas cet honneur ! Que dois-je en conclure ? Il me faut assister à cette Lice pour imposer ma présence. Orzammar ne doit pas oublier que le trône me revient.
--Tiré du journal de Treyan Aeducan.
Récits à l'intention des esprits aventureux
examinez la bibliothèque à l'étage dans la maison de Cateline au village de Golefalois, quête Un enfant disparu
Il s'aperçut alors qu'il n'était pas seul. Le campement abandonné qui s'offrait à sa vue exerçait sur lui une irrésistible attirance, tel un mirage. Le feu crépitant, chaud comme une main sur son coeur, lui rappelait les souvenirs heureux de sa vie naguère : courir dans les champs de tournesols avec son fils, la figure gorgée de soleil ; somnoler au coin de l'âtre, sa femme dans ses bras...
Il ressentit une froide douleur, comme un coup de poignard, en repensant soudain à ce jour funeste où tout bascula. Au corps inerte de sa femme. Aux cendres de sa maison en flammes, comme autant de flocons de neige noire. Et cette affreuse pestilence... l'odeur des engeances. Il avait empoigné sa hache, serré les mains glaciales de son fils et quitté les lieux. Il allait les tuer, tous, jusqu'au dernier. Son coeur irradiait une insupportable agonie.
Il ouvrit les yeux et vit, indicible horreur, une ombre spectrale penchée sur lui, occupée à drainer sa vie. Alentour, le campement avait disparu pour laisser place à un environnement familier, presque paisible, fait d'ossements, de mort et de désespoir. Il se prit à songer que peut-être, toute sa vie n'avait été qu'illusion, qu'il n'avait peut-être jamais eu de famille. L'espace d'un instant, il se sentit soulagé : on ne peut perdre ce que l'on n'a jamais eu. Mais à voir ainsi la mort en face, l'esprit jouit d'une clarté remarquable. Il savait que l'illusion était ailleurs. Son visage tourmenté se fendit d'un sourire : voilà bien longtemps qu'il attendait cet instant. Il leva faiblement les bras, empoigna le visage du démon et l'embrassa. C'était comme embrasser un nuage de sable et de poussière. Soudain, toute peine disparut, et avec elle son dernier souffle de vie. Son corps n'avait pas touché terre que tout était déjà terminé.
Il était enfin libre.
--Tiré des "Récits édifiants à l'intention des esprits aventureux" de frère Ramos de Guilherme, 7:94 des tempêtes.
Haut de pageIl s'aperçut alors qu'il n'était pas seul. Le campement abandonné qui s'offrait à sa vue exerçait sur lui une irrésistible attirance, tel un mirage. Le feu crépitant, chaud comme une main sur son coeur, lui rappelait les souvenirs heureux de sa vie naguère : courir dans les champs de tournesols avec son fils, la figure gorgée de soleil ; somnoler au coin de l'âtre, sa femme dans ses bras...
Il ressentit une froide douleur, comme un coup de poignard, en repensant soudain à ce jour funeste où tout bascula. Au corps inerte de sa femme. Aux cendres de sa maison en flammes, comme autant de flocons de neige noire. Et cette affreuse pestilence... l'odeur des engeances. Il avait empoigné sa hache, serré les mains glaciales de son fils et quitté les lieux. Il allait les tuer, tous, jusqu'au dernier. Son coeur irradiait une insupportable agonie.
Il ouvrit les yeux et vit, indicible horreur, une ombre spectrale penchée sur lui, occupée à drainer sa vie. Alentour, le campement avait disparu pour laisser place à un environnement familier, presque paisible, fait d'ossements, de mort et de désespoir. Il se prit à songer que peut-être, toute sa vie n'avait été qu'illusion, qu'il n'avait peut-être jamais eu de famille. L'espace d'un instant, il se sentit soulagé : on ne peut perdre ce que l'on n'a jamais eu. Mais à voir ainsi la mort en face, l'esprit jouit d'une clarté remarquable. Il savait que l'illusion était ailleurs. Son visage tourmenté se fendit d'un sourire : voilà bien longtemps qu'il attendait cet instant. Il leva faiblement les bras, empoigna le visage du démon et l'embrassa. C'était comme embrasser un nuage de sable et de poussière. Soudain, toute peine disparut, et avec elle son dernier souffle de vie. Son corps n'avait pas touché terre que tout était déjà terminé.
Il était enfin libre.
--Tiré des "Récits édifiants à l'intention des esprits aventureux" de frère Ramos de Guilherme, 7:94 des tempêtes.
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